Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Quelle vie?

{J'ai écrit ce texte il y a dix jours, mais j'ai eu besoin de le mûrir. J'ai commencé à trouver des réponses, je ne désespère pas.}

La vie est trop étroite. Je suis pas claustrophobe, et pourtant je rage de me sentir enfermée ainsi. Je sais d'avance que je pourrai pas rencontrer tous les gens que je pourrais aimer, qui sauraient m'aimer. Je n'aurai pas le temps de lire tous les livres qui le mériteraient. Je ne pourrai jamais découvrir tous ces endroits superbes où on touche le monde. Je ne suis que moi, petite chose visiblement destinée à accumuler les échecs dans ma vie. Je désespère d'avoir mon Deug, après quatre ans... et ce n'est pourtant pas à cause de difficultés particulières, juste parce que je renonce dès qu'il s'agit de fournir un effort, je traine jusqu'à ce qu'il soit trop tard, je préfère ne pas essayer plutôt que d'être déçue. Je me ferme des portes. Je m'enferme. Je suis actuellement brasse-papiers dans un bureau, oh je déteste cette vie. Me lever tous les matins, être trop fatiguée le soir pour savourer mon "temps libre" (cette expression suffirait à nous faire comprendre que le temps de travail est en fait du "temps enfermé"). Je perds me vie pour la gagner, comme dit Moustaki.

Je ne veux pas d'une vie médiocre, et je refuse d'entamer la course au succès, je ne veux pas d'une "brillante carrière". Je veux faire des choses -d'ailleurs je fais bien mon travail- mais j'aimerais qu'elles aient un sens, qu'elles viennent de moi. Je ne veux pas m'enfermer dans un bureau, je ne veux pas m'embarquer dans les galères d'une profession libérale (ai vu ce que ça apportait aux parents) et je ne suis pas attirée par une "vie d'artiste" non plus, à supposer que j'en sois capable. Femme au foyer, tu as du temps libre, mais tu ne vis plus pour toi, tu es dépendante d'un homme et d'un foyer, enfermée là aussi.

Je ne veux pas courir après l'argent toute ma vie, j'en ai marre d'être pauvre, de devoir compter. Je ne rêve pas non plus de m'attacher le boulet de la possession, avoir une maison, une voiture -et devoir rembourser les emprunts, payer les assurances à vie.

J'aimerais avoir la sécurité de savoir que j'aurai toujours à manger, le plaisir de pouvoir m'offrir les livres, CD, vacances qui me plaisent, mais je ne veux pas être attachée, je veux la liberté de partir n'importe où, n'importe quand. Je ne veux pas être une employée modèle, je ne veux pas être un patron ou une femme soumise. Je veux être juste moi. Je me demande bien comment y arriver.

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Commentaires

1. Le jeudi 25 septembre 2003 à 13:40, par NoRSfall

> Quelle vie?
J'ai une amie qui a le même genre de problèmes (moi aussi d'ailleurs). La vie est pleine de choix et chacun comporte un risque. La sécurité et la liberté sont des concepts relatifs et illusoires en ce monde. Mais sais-tu qui tu es ? Essayes de trouver un job pas trop lourd qui te permettent de réunir les fonds pour tes budgets loisir (livres,cd,dvd) et transports (voiture,vélo,roller,chaussures). Le compromis n'est pas facile à trouver. Il faut "juste" être et aller de l'avant puis se fixer un but quel qu'il soit et tout faire pour l'atteindre. (Bon c'est plus facile à dire, qu'à faire). En chemin (forcément long et tortueux) tu évolueras.

2. Le jeudi 25 septembre 2003 à 15:12, par skyjoe

> Quelle vie?
ce ki est vraimen marran dans les blogs c kon peut s'incruster chez des gens kon connai pa d'un poil (a moins ke je sois le seul;) t'inkiet je crois ke tou le monde se pose ce genre de kestion et va savoir sil ya une reponse , il n'ya pa de mal a ne pas accepter la societé telle kel mai le chemin sera plus dur si tu choisi ca , c sur ! le seul chemin a suivre, c celui de ton coeur (bon ca fai un peu romantik mai je voi pa commen le dire autremen), car tu es la, tu existe, a toi de faire ce kil fau pour rester toi mm, et puis on peu vivre et etre libre mm en acceptan kelkes contraintes, je voi pa ou est le mal. bon j'en ai assez di la !

3. Le jeudi 25 septembre 2003 à 17:03, par Kobal2

> Quelle vie?
Plagiaire :)

4. Le jeudi 25 septembre 2003 à 18:09, par Interesse

> Quelle vie?
Well, issue is, you cannot really have it all , can you ? either you can spend time having fun, saiks, booze, friends, holidays, blogs without having to bother about the money , or you have to work to earn a living like billions of people on earth. It is so kewl to be an open anarchist when somebody else is footing the bill , in an ultra-secure country where you will never die of hunger, disease or war. If you don't like your job, get another one. If you don't like your life, get another one. IT IS ALL UP TO YOU Bonne chance

5. Le jeudi 25 septembre 2003 à 18:14, par Solveig

> Quelle vie?
Thank you... Y'a beaucoup d'anglais qui lisent mon blog? Suis surprise, moi qui n'en lis jamais en anglais... Ou alors c'est quelqu'un qui s'amuse à me répondre en anglais exprès pour m'énerver. Ou alors c'est Eyal qu'a pas mis son mail... quelques questions de plus ou de moins, après tout ;)

6. Le jeudi 25 septembre 2003 à 18:20, par Solveig

> Quelle vie?
T'as pas lu les premières lignes? Je te connaissais pas encore, à l'époque. Et tu n'as pas le monopole de la prise de tête, quoique tu me dépasses de beaucoup, je l'admets... parce que je vis et j'en profite, et de temps en temps je traverse une crise, alors que tu fais l'inverse, cher négatif (dans le sens photographique du terme bien entendu) ;)

7. Le jeudi 25 septembre 2003 à 18:22, par Solveig

> Quelle vie?
J'ai rien contre les incrustes. Je suis pas mal forte à ce jeu-là, moi-même... Il faut veiller que les contraintes ne soient pas plus importantes que les bénéfices qu'on en tire. Ceci dit, sois romantique comme il te plaira, ce blog en manque sans doute un peu :)

8. Le jeudi 25 septembre 2003 à 18:25, par Solveig

> Quelle vie?
Plus facile à dire qu'à faire, hein. Alors pour l'instant je vais commencer par me dire que je vais le faire, on est une loque ou on l'est pas!

9. Le jeudi 25 septembre 2003 à 18:49, par

Anglais
J'habite aux USA et ca va plus vite de taper en anglais, je pensais pas t'enerver mais te distraire au boulot Salud

10. Le vendredi 26 septembre 2003 à 12:21, par Solveig

> Anglais
Mais non tu m'as pas énervée beaucoup, tu es le bienvenu même si tu réponds en anglais ;)

11. Le mardi 30 septembre 2003 à 21:18, par Mimi

> Quelle vie?
Piou, la vie est dure, et tu peux compter sur elle pour te le rapeller. Cependant, je ne pense pas qu'on soit vraiment enfermée...y'a toujrs des moyens pour s'échapper. D'ailleurs, mieux vaut trouver ces moyens avant de craquer. Il faut mettre un peu du sien et regarder chaque évènement, chaque instant comme une opportunité, après, à toi de savoir saisir la chance quand elle passe. Et puis, c'est pas forcément dans une liberté pure qu'on est heureux. Parfois, certains s'enferment juste pour pouvoir s'échapper plus facilement. Les murs sont hauts, moches et solides, mais pas infranchissables. Parfois, la vie est pareil. Je pense que c'est une salope toujours prête à reprendre ce qu'elle donne. Mais c'est à nous de faire avec et de jouer un peu avec elle pour se donner des chances, pour se laisser du temps.... Rien n'est facile ici bas mais rien n'est mieux ailleurs. Alors soit on s'en contente et on sombre dans la routine - sans pour autant être malheureux- soit on se bat un peu, juste pour pouvoir se tenir la tête hors de l'eau et respirer un peu. Voilà, je sais pas, si ca t'aidera mais j'avais envie de te répondre :o) Bazoux.

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.