Voir un ami pleurer
Par Solveig, lundi 6 octobre 2003 à 12:26 :: General :: permalien #66
{Bien sûr, il y a les guerres d'Irlande
Et les peuplades sans musique.
Bien sûr tout ce manque de tendre
Et il n'y a plus d'Amérique.
Bien sûr l'argent n'a pas d'odeur,
Mais pas d'odeur vous monte au nez.
Bien sûr on marche sur les fleurs,
Mais, mais voir un ami pleurer...
Bien sûr il y a nos défaites,
Et puis la mort qui est tout au bout.
Le corps incline déjà la tête
Étonné d'être encore debout.
Bien sûr les femmes infidèles
Et les oiseaux assassinés.
Bien sûr nos cœurs perdent leurs ailes,
Mais, mais voir un ami pleurer...
Bien sûr ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans.
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents.
Bien sûr le temps qui va trop vite,
Ces métros remplis de noyés.
La vérité qui nous évite,
Mais, mais voir un ami pleurer
Bien sûr nos miroirs sont intègres
Ni le courage d'être juif
Ni l'élégance d'être nègre
On se croit mèche, on n'est que suif
Et tous ces hommes qui sont nos frères
Tellement qu'on n'est plus étonné
Que par amour ils nous lacèrent
Mais, mais voir un ami pleurer... }
Brel, voir un ami pleurer
Je sais, je fais un titre à la [Kobal->http://www.kobal2.free.fr/], mais je suis nulle en titres alors au moins ça change. Je sais, c'est la première fois que je poste un texte de chanson, et non je ne compte pas en faire une habitude parce que ça me saoule chez les autres. Je sais, Brel a le défaut d'être misogyne, alors sautez cette ligne. Et surtout je sais bien, je n'ai rien vu, c'est {une} amie, et les pleurs ne sont que supposés. Vous croyez que ça me rassure?
Il n'y a rien de plus insupportable que la souffrance de ceux qu'on aime, lorsqu'on ne peut rien y faire.
Commentaires
1. Le lundi 6 octobre 2003 à 00:47, par Solveig
2. Le lundi 6 octobre 2003 à 15:52, par Kobal2
3. Le lundi 6 octobre 2003 à 19:09, par Solveig
4. Le lundi 6 octobre 2003 à 19:14, par Eve
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