Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Tais-toi et bosse.

Je parle presque jamais de mon boulot. Normal, ça n'interressera personne, ce n'est pas une passion, juste un travail un peu mieux qu'alimentaire, mais encore à des kilomètres de ce dont je rêve : l'édition. J'aimerais accoucher des livres, participer à leur élaboration. En attendant (quoi? Je l'ignore), je rédige des courriers, j'engage des factures, je réponds au téléphone. Avec le sourire, en général. Oh faut pas croire, j'apprends des choses. Je suis un peu jeune pour être embauchée en CDI (merci piston des parents) alors certainement mes désillusions sont dûes à une immaturité de ma part. Je ne vous citerai pas d'exemples. C'est juste minable, le monde du travail. Ce n'est certainement pas la vraie vie. Parce que, même si mes collègues sont relativement aimables, même si les horaires ne sont pas à la seconde près, même si je suis relativement libre de gérer mes tâches avec mon temps... c'est quand même une forme d'esclavage. De l'abrutissement. Une séparation artificielle d'avec la famille, les amis, les loisirs, les passions, les interêts et les enrichissements personnels. Une perte de temps pure et simple. M'enfin j'apprends des choses, bien sûr. Même si je ne pense pas que le comptabilité puisse passionner quiconque.

Tout ça pour arriver à cette anecdote sans interêt : depuis une semaine j'ai toujours froid, je viens en sous-pull avec pull tricoté par grand-mère en plus, et pourtant je frissonne toute la journée. Je passe mon temps à mettre les radiateurs à fond et à fermer les portes, et mes collègues discrètement font l'inverse pour ne pas mourir suite à cette canicule tardive et très localisée. Au mieux, je trouve qu'il fait "à peine bon" dans la pièce, ce qui les fait bien rire. Pourtant je n'ai jamais été frileuse... sans doute la fatigue qui fait ça. Dois-je donc rapporter une bouillotte ou une couette au travail? Dilemne. A moins que je n'y installe mon service à thé. Transformer le travail un lieu vivant et pas aseptisé, anesthésié comme un hall d'attente dans une gare.

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Commentaires

1. Le lundi 27 octobre 2003 à 23:26, par Emmanuel

> Tais-toi et bosse.
Changer le lieu de travail ne fera pas changer le travail, ni ceux qui le peuplent...

2. Le mardi 28 octobre 2003 à 11:54, par

> Tais-toi et bosse.
moi je dis t'attends un enfant, y'a pas d'autre solution. C'est qui la mère ?

3. Le mardi 28 octobre 2003 à 18:29, par Kobal2

> Tais-toi et bosse.
Deux citations : "Leurs jolies choses, c'est la mort, nous on va rester en dehors..." - Marion Cotillard "Faut dire qu'j'étais jeune, j'savais pas encore, j'pensais que l'turbin, c'était un bienfait, bienfait pour ma gueule, surtout, c'est la mort..." - Renaud

4. Le mercredi 29 octobre 2003 à 19:59, par Bap*

> Tais-toi et bosse.
Transformer son lieu de travail en lieu vivant et pas aseptisé... Je crois que j'ai toujours aimé faire ça, et que je l'ai toujours fait... :)

5. Le jeudi 30 octobre 2003 à 08:58, par Solveig

> Transformer le travail en lieu vivant
On rêve tous d'avoir un jour l'occasion de travailler au Posse42... c'est beau, ce que vous aviez crée la-bas. Dommage que le travail ne soit pas roujours ainsi, une passion, un plaisir, un jeu, le tout dans une ambiance amicale. Je vais proposer aux collègues... euh, en fait, commençons par la bouilloire :)

6. Le jeudi 30 octobre 2003 à 09:54, par Mimilap

> Tais-toi et bosse.
Tu devrais aller voir "Attention danger Travail", je pense qu'il passe encore au Saint André des Arts...

7. Le jeudi 30 octobre 2003 à 12:12, par Solveig

> Tais-toi et bosse.
Lunar m'en a parlé, ça semble interessant... je vais m'y bouger je crois, puisque ça a plu à tant de gens :) Mimilap... une Mimi qu'est au LAP? La soeur de Lu? La Mimi de l'Insia? C'est rigolo d'essayer de deviner.

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.