Tais-toi et bosse.
Par Solveig, lundi 27 octobre 2003 à 19:11 :: General :: permalien #83
Je parle presque jamais de mon boulot. Normal, ça n'interressera personne, ce n'est pas une passion, juste un travail un peu mieux qu'alimentaire, mais encore à des kilomètres de ce dont je rêve : l'édition. J'aimerais accoucher des livres, participer à leur élaboration. En attendant (quoi? Je l'ignore), je rédige des courriers, j'engage des factures, je réponds au téléphone. Avec le sourire, en général. Oh faut pas croire, j'apprends des choses. Je suis un peu jeune pour être embauchée en CDI (merci piston des parents) alors certainement mes désillusions sont dûes à une immaturité de ma part. Je ne vous citerai pas d'exemples. C'est juste minable, le monde du travail. Ce n'est certainement pas la vraie vie. Parce que, même si mes collègues sont relativement aimables, même si les horaires ne sont pas à la seconde près, même si je suis relativement libre de gérer mes tâches avec mon temps... c'est quand même une forme d'esclavage. De l'abrutissement. Une séparation artificielle d'avec la famille, les amis, les loisirs, les passions, les interêts et les enrichissements personnels. Une perte de temps pure et simple. M'enfin j'apprends des choses, bien sûr. Même si je ne pense pas que le comptabilité puisse passionner quiconque.
Tout ça pour arriver à cette anecdote sans interêt : depuis une semaine j'ai toujours froid, je viens en sous-pull avec pull tricoté par grand-mère en plus, et pourtant je frissonne toute la journée. Je passe mon temps à mettre les radiateurs à fond et à fermer les portes, et mes collègues discrètement font l'inverse pour ne pas mourir suite à cette canicule tardive et très localisée. Au mieux, je trouve qu'il fait "à peine bon" dans la pièce, ce qui les fait bien rire. Pourtant je n'ai jamais été frileuse... sans doute la fatigue qui fait ça. Dois-je donc rapporter une bouillotte ou une couette au travail? Dilemne. A moins que je n'y installe mon service à thé. Transformer le travail un lieu vivant et pas aseptisé, anesthésié comme un hall d'attente dans une gare.
Commentaires
1. Le lundi 27 octobre 2003 à 23:26, par Emmanuel
2. Le mardi 28 octobre 2003 à 11:54, par
3. Le mardi 28 octobre 2003 à 18:29, par Kobal2
4. Le mercredi 29 octobre 2003 à 19:59, par Bap*
5. Le jeudi 30 octobre 2003 à 08:58, par Solveig
6. Le jeudi 30 octobre 2003 à 09:54, par Mimilap
7. Le jeudi 30 octobre 2003 à 12:12, par Solveig
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