Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Humeur incomplète

Résumé des épisodes précédents dont vous avez raté la diffusion pour cause de, au choix : mauvaise réception de l'antenne, foudre tombée sur l'émetteur et l'ayant mis hors-circuit pendant un moment, ou même grève des intermittents, incendie dans les studios, maladie grave mais guérie de l'actrice principale. Rassurez-vous, en tous cas, ce n'était pas par manque d'inspiration du scénariste.

Alors, prenons par le commencement mais résumons... remarque ça permet de faire le point. C'est un nouveau départ, soyons positifs.

Pour ceux qui n'avaient pas compris, c'est Kobal que j'ai quitté->26. Puis le mardi suivant j'ai rompu avec Jonathan. Puis le mercredi j'ai annoncé à ma Lutine que je disparaissais un moment. Jeudi j'ai dit au revoir à Jonathan qui partait chez ses parents. Vendredi j'ai tenté de casser avec Lunar, qui m'a remis les idées en place : "Tu veux casser quoi ? Si tu veux plus qu'on fasse de sexe, m'en fous. Enfin... ça va me manquer, mais m'en fous. Si tu veux plus qu'on se voie pendant un moment, je disparais. Mais si tu veux plus me voir du tout, tu rêves."

Ensuite, j'ai profité du long week-end pour plonger au fond de moi. Ca faisait longtemps que je n'avais pas été célibataire. Bien sûr, puisque nous étions ensemble depuis plus de trois ans, avec Jonathan. J'ai profité des premiers jours de solitude pour faire ce dont j'avais envie, pour glandouiller aussi, pour prendre soin de moi enfin un peu. A partir du lundi, j'ai été obligée de remettre mon cerveau en marche, et ce fut douloureux. Parce que j'ai réalisé ce que j'avais fait. Parce que je l'ai ressenti en décalé. J'ai eu l'impression d'être déchirée, amputée sans anesthésie de cette partie de moi qu'était devenu Jonathan. Privée aussi de cette partie de lui que j'étais. J'ai douté d'être capable de respirer sans lui, j'ai eu mal qu'il ait si bien compris ma décision : pas parce qu'il s'en fout, mais parce qu'il est la personne au monde qui me comprenne le mieux. Culpabilité de le faire souffrir, aussi. Crises d'angoisse, pleurs impromptus. Se retrouver, se perdre et se retrouver encore. Musique constante, qui me rend mes mots et mes sentiments, qui me berce et me console. Même si c'est notre musique. Ou en raison de cela, puisque tout ce que nous avons vécu ensemble reste, bien sûr.

Et puis... survivre au mardi soir. Même lorsque les fenêtres deviennent si tentantes - il y a des enfants qui jouent en bas le matin. Juste laisser venir la douleur, croire que je ne suis pas assez forte. Me laisser ravager. Voir le monde sous un angle vide de sens, de sentiments, de raison de vivre. Mais faire confiance à ma force, à mon envie de vivre, et laisser Lunar reposer mes pieds sur Terre mercredi soir, tout doucement. En rendant aux petits bonheurs, aux petits gestes leur signification - leur douceur aussi. En me laissant aller au plaisir dans ses bras, en me faisant une cape de sa tendresse. Et depuis, me rattacher à la vie - doucement comme une convalescence. Mais ce soir, je dirais que je suis là de nouveau. "Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend" (Verlaine, Mon rêve familier, dans poèmes saturniens).

En vrac, les paroles de chansons qui m'ont aidée ce week-end :

"You've got such a pretty smile
It's a shame the things you hide behind it
Let 'em go
Give it up for a while
Let 'em free and we will both go find it"

(Jude, I know, in No one is really beautiful)

"Everybody cries and everybody hurts sometimes.
Sometimes everything is wrong."
(REM, Everybody Hurts, in Automatic For The People)

"I don't love anyone
You're not listening
You're playing with something
You're playing with yourself"

(Belle & Sebastian, I don't love anyone, in Tigermilk)

Et celle-là, qui m'a fait douter

"I'm not here
This isn't happening"

(Radiohead, How To Disappear Completely, in Kid A)

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Commentaires

1. Le jeudi 20 novembre 2003 à 16:39, par Effeuilleur

Qui t'es ?
quèsaco ? kiatilakité ? ou alors j'ai mal lu le post linké via kobalkité ? les mots ont-ils un sens ?

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.