Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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mardi 20 janvier 2004

Entre quatre'z'yeux

Ce week-end m'a apporté beaucoup de réponses à mes interrogations sur la vie, la politique, l'univers et le reste, mais il a aussi été l'occasion de formuler le mal-être qui teintait ma relation avec Lunar depuis un moment : faisant le trajet en voiture, j'ai saisi l'occasion d'avoir cette grande discussion dont j'avais besoin. Maintenant je sais comment faire lorsque Lu semble hermétique à mes tentatives de parlotte !

Alors on a parlé pendant les trois heures du trajet de retour. Partis vers minuit, mais pas de risque de s'endormir pour mon conducteur : je crois qu'on avait jamais eu une discussion aussi longue et investie. A certains moments j'avais la gorge serrée, plusieurs fois je me suis forcée à me décrisper parce que la tension était forte. J'ai dit ce qui me faisait mal, ce qui me manquait, ce que je ne comprenais pas - et j'ai eu des réponses. C'était dur de formuler tout ce ressenti, dur de dire les choses parfois blessantes, dur d'écouter ses réponses et de réaliser la masse de malentendus. Et pourtant, je n'ai pas pleuré, je ne me suis pas énervée. Nous avions tout notre temps, nous venions de partager des moments magiques (même si, en fait, nous avons passé pas mal de temps chacun de notre côté aux Tanneries, selon notre habitude d'indépendance), et en fait je réalise qu'à force de me mettre à nu sur mon blog, j'apprends à formuler mieux et à dire tout aux autres, alors que j'avais tendance à me refermer quand ça allait pas...

Et finalement, nous étions proches comme nous ne l'avions jamais été, parce que cette discussion, nous la vivions enfin à deux...

Lorsque la voiture s'est arrêtée en bas de chez moi, la discussion nous a suivis dans l'ascenseur, dans la cuisine pendant que nous buvions un verre d'eau, et elle s'est arrêtée au pied du lit - parce que cette complicité décuplée ne s'exprime pas qu'avec des mots. Et parmi toutes les belles nuits que nous avons partagées, celle-ci fut la plus merveilleuse.

Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.