lundi 23 février 2004
Prose d'un soir d'hiver...
Ecrit en pensant à une fée et un ange
Les lampadaires éclairant les quais forment des néons tremblotants lorsqu'ils se couchent sur l'eau, faisant apparaitre par ces traits orangés comme un éphémère passage piéton réservé à la lune lorsqu'elle descend parmi nous. J'ai cru y voir danser un ange au son des clapotis étouffés que le canal produit en léchant les péniches - écho lointain d'une musique des années quatre-vingt.
De l'endroit où je suis, toutes les lumières viennent vers moi et esquissent la couronne d'une princesse dérisoire mais unique, se disposent comme les rayons d'un soleil gribouillé par un enfant... je suis le coeur de cet astre.
Les lueurs tremblottent au gré du courant, parant la nuit de mille ors éphémères - ce trésor gratuit est le seul qui me comble. Les fils d'or sont ceux dont ma vie est tissée, les amours fabuleuses que j'ai vécues / je vis / je vivrai. Une promesse, aussi.
Et leur couleur d'Epice me ramène une fois encore aux choix que j'ai faits, que je fais, que je devrai faire. L'éternité est dans chaque instant.
Ce billet, écrit à 02:02 par Solveig dans la catégorie General a suscité :