Cerf-volant
Par Solveig, lundi 7 juin 2004 à 03:44 :: General :: permalien #139
J'ai réalisé il y a quelques jours pourquoi j'étais aussi heureuse, pourquoi j'avais envie de le hurler à la face du monde et aux oreilles des malheureux qui m'appellent : je suis libre. Je vous l'ai déjà dit, mais comprenez-vous réellement ce sentiment? Je n'ai pas d'autres obligations que celles que je choisis, pas d'horaires imposés, pas de contraintes extérieures... et, vous savez, ce noeud de stress dans le ventre, celui qui pèse plus ou moins lourd selon les jours, et bien ça y est, il s'est envolé. Alors oui, je me pose des questions. Je m'interroge pour savoir si j'accorde assez de temps à mes amoureux (la réponse est non), si peut-être j'ai trop d'amoureux (mais je les aime, alors...), si assez de gens restent pour garder la maison la semaine prochaine, parce que je vais prendre des vacances à la mer, avec Dilo. Ben oui je suis déjà en vacances, c'est ça le luxe : l'être continuellement. Nous partons donc, en stop, vers l'Atlantique (oui c'est vague, mais on trouvera bien un coin joli où poser une tente).
On a d'autant plus besoin de bouger que durant les deux derniers jours, il y avait un festival dans la salle mitoyenne à la maison, et que l'organisation déplorable a beaucoup énervé tout le monde... mais nous avons entamé un cycle de discussions pour prendre des décisions concernant le lieu, espérant régler ce genre de problèmes...
Sinon, mes parents m'ont téléphoné ce soir pour me dire qu'ils étaient à une heure de route et qu'ils passaient me voir si je voulais. J'étais un peu surprise, m'enfin j'avais rien de prévu (et on venait de finir le ménage collectif, ça tombait bien). Ils sont venus, tout le monde était en réunion habitants (il y en a une par semaine, pour régler les détails pragmatiques et la vie ensemble) donc je les ai accompagnés au restaurant, où je leur ai expliqué ce que j'ai blogué dans les articles précédents (ils sont ouverts d'esprit, quand même!). Ensuite ils m'ont raccompagnée, ont croisé quelques personnes (à travers leurs yeux j'ai perçu à quel point mes cohabitants sont étranges, excentriques, fabuleux), puis je leur ai souhaité une bonne nuit : les Tanneries donnant sur le boulevard, ils n'auraient pas réussi à dormir.
... pourquoi ce titre? Parce que les Tanneries, c'est mon fil : celui qui permet de voler très haut, sans risque de se perdre car il reste une attache.
Commentaires
1. Le lundi 7 juin 2004 à 17:14, par Kobal2
2. Le lundi 7 juin 2004 à 17:41, par djrom
3. Le vendredi 9 juillet 2004 à 15:34, par davux
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