Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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mardi 19 août 2003

À l'envers, à l'endroit

Je suis contradictoire, souvent. J'ai du mal à atteindre un juste milieu en toute chose. Des fois je me sens tout : j'englobe le monde dans mon bonheur ou je me dissous dans ses peines. J'en fais partie comme il fait partie de moi et je ressens chaque être, chaque montagne ou fosse océanique, chaque souffle de vent comme des particules de mon être. Non, je ne me drogue pas, et non je n'ai pas reçu d'illumination religieuse. Ce sentiment d'harmonie naît en général lorsque je suis en paix avec moi-même, mes sentiments, mes actions, et que surgit mon amour pour les gens, que je connais ou que j'ai croisé un jour, et avec comme un regret pour tous ceux que je ne connaitrai jamais. Tous, ils ont du beau en eux, et quelque chose à donner, et besoin d'amour plus que tout.

Mais parfois je ne suis rien. Une flamme solitaire derrière le photophore qu'est cet appartement vitré. Une lumière ténue, qui n'éclaire rien et sur laquelle nul papillon ne viendrait se brûler les ailes. Perdue, isolée comme tant d'autres, éparpillées sur des tombes dans le cimetière du monde. Porteuses de messages que nul ne saura, ne voudra déchiffrer. Vaine.

Bien sûr, hors de ces instants... je vis. Humeur teintée d'une tendresse pour tous ou au goût amer du désespoir qui me sied mal, que je cache bien. Dans les bons jours j'espère apporter, comme le dit mon prénom, un peu de soleil à ceux qui croisent mon chemin. Dans les mauvais, j'attends un signe montrant qu'on me comprend, qu'on m'aime, ou que je suis utile à défaut d'être nécessaire.

Et là, je ne suis rien de tout celà, ou alors tout en même temps, et c'est confus. Je ne suis qu'attente.Je me fais l'effet de Pénélope, à aimer un absent. Plus que quelques minutes qui dureront longtemps. La musique s'arrête et je guette ses pas.

Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.