Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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À l'envers, à l'endroit

Je suis contradictoire, souvent. J'ai du mal à atteindre un juste milieu en toute chose. Des fois je me sens tout : j'englobe le monde dans mon bonheur ou je me dissous dans ses peines. J'en fais partie comme il fait partie de moi et je ressens chaque être, chaque montagne ou fosse océanique, chaque souffle de vent comme des particules de mon être. Non, je ne me drogue pas, et non je n'ai pas reçu d'illumination religieuse. Ce sentiment d'harmonie naît en général lorsque je suis en paix avec moi-même, mes sentiments, mes actions, et que surgit mon amour pour les gens, que je connais ou que j'ai croisé un jour, et avec comme un regret pour tous ceux que je ne connaitrai jamais. Tous, ils ont du beau en eux, et quelque chose à donner, et besoin d'amour plus que tout.

Mais parfois je ne suis rien. Une flamme solitaire derrière le photophore qu'est cet appartement vitré. Une lumière ténue, qui n'éclaire rien et sur laquelle nul papillon ne viendrait se brûler les ailes. Perdue, isolée comme tant d'autres, éparpillées sur des tombes dans le cimetière du monde. Porteuses de messages que nul ne saura, ne voudra déchiffrer. Vaine.

Bien sûr, hors de ces instants... je vis. Humeur teintée d'une tendresse pour tous ou au goût amer du désespoir qui me sied mal, que je cache bien. Dans les bons jours j'espère apporter, comme le dit mon prénom, un peu de soleil à ceux qui croisent mon chemin. Dans les mauvais, j'attends un signe montrant qu'on me comprend, qu'on m'aime, ou que je suis utile à défaut d'être nécessaire.

Et là, je ne suis rien de tout celà, ou alors tout en même temps, et c'est confus. Je ne suis qu'attente.Je me fais l'effet de Pénélope, à aimer un absent. Plus que quelques minutes qui dureront longtemps. La musique s'arrête et je guette ses pas.

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Commentaires

1. Le jeudi 4 septembre 2003 à 09:59, par LUNA

> A l'envers, à l'endroit
Oublier le regard des autres... Faire appel à tes ressources intérieures, personnelles... Ne te poses plus la question de savoir qui es-tu, qui voudrais-tu être, ou qui les autres voudraient-ils que tu sois; Tu es quelqu'un à part entière mais tu n'en prends pas conscience parce que la pression du regard des autres te déstabilise. Quand tes sentiments te tiraillent, que la panique te prends: arrêtes toi. Arrêtes toi et recentre toi; dans ces moments là, tu ne dois penser qu'à TOI. L'égoïsme semble être un mauvais défaut, mais il peut être salvateur pour quelqu'un de trop altruiste. Personne n'est irremplaçable, mais tu ne peux remplacer personne tant que tu ne seras pas une personne à part entière (et tu sembles "vouloir" être plusieurs personnes à la fois , malgré toi). Quand tu es TOUT, proffites de ce moment qui t'exalte; Et quand tu n'es rien, rapelles-toi que tu es toujours la même personne qui a les mêmes droits au bonheur, mais simplement un peu fatiguée. Tu as le droit d'être moins enthousiate, ceci n'es pas une tare rédibitoire! D'apres mon expérience, les personnes contradictoires sont des êtres "PLEINS" (à l'opposé de VIDES); c'est un sacré atout! A toi d'apprendre à contrôler les période de remplissage et de vide. Bon courage

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.