Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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samedi 7 août 2004

Anargeeks

Je suis rentrée à la maison. Dans la voiture, à côté de Lunar qui trépignait de joie à l'idée d'être en vacances et d'arriver aux Tanneries, j'avais juste ce sentiment de rentrer chez moi, et c'était serein. Apaisant, joyeux aussi, parce que je me rends compte à chaque fois que je pars que je suis mieux ici que partout ailleurs, je ne me sens pas aussi bien dans le monde "normal", parce que je n'ai pas l'impression de pouvoir être moi.
Et puis ils me manquent assez vite mes cohabitants, même si ça se fait pas de le dire.

Alors nous sommes arrivés vendredi 31, très tard. Durant la première quinzaine d'août, un chantier d'échange de savoirs informatiques avait lieu à la maison, avec plein de geeks donnant des bases à leurs amiEs parce que partager l'information et les compétences permet d'éviter de se retrouver sollicité tout le temps, et puis cela partage le pouvoir si nul n'en détient le monopole...

J'ai été accueillie par deux de mes amoureux, et quelques autres étaient là ou sont arrivés dans les jours suivants. Alors oui, j'étais très entourée et la situation n'était pas évidente... mais merveilleuse. Il n'y eut ni rivalités, ni gênes. J'ai passé mon temps à parler avec plein de gens, eux de même et quand on a eu envie de passer du temps ensemble on se l'est dit, et si ce n'était pas le moment pour l'autre c'était pas grave. Ils ont fait attention à ne pas m'étouffer (parce que six ou sept personnes voulant vous faire un bisou ou calin de temps en temps ça fait vite beaucoup), mais j'ai traversé quelques jours pendant lesquels je n'allais pas très bien (mes fameuses mues), et chacun a su être là quand j'avais besoin de lui. De mon côté, j'ai réalisé que cette situation pourrait me mettre en position de pouvoir et veillais à ne pas en jouer.

Bon, je voulais retravailler ce texte avant de le publier mais il est déjà périmé...

Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.