Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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mercredi 13 mai 2009

Réveil tonitruant

Hier soir, suite à une nuit blanche, je me suis couchée tôt - à vingt heures, je dormais. Mais quelques heures plus tard, je fus réveillée par des coups sourds et tonnants... j'essayai d'abord de les intégrer à mon rêve en espérant qu'ils stoppent, mais ils étaient vraiment sonores, et irréguliers quoique fréquents. Je me résignai donc à ouvrir les yeux pour identifier ce qui perturbait ainsi mon sommeil.

Encore brumeuse, je guettai le prochain coup pour savoir s'il venait des voisins. *Braoum !* : non, pas les voisins. Cela semblait venir de l'extérieur - ça ressemblait vraiment au tonnerre, mais je voyais bien par la fenêtre que la nuit n'était pas pluvieuse. Les bruits sourds commençaient à me sembler bien mystérieux, lorsque *Braoum !* : cette fois, j'avais vu l'éclair avant d'entendre son boucan.

Ah, un orage sec. J'hésitai à aller fermer la fenêtre - mais maintenant que le bruit était identifié, il ne m'inquiétait plus, et j'adore l'orage. J'aime l'air électrique, il me rend fourmillante de puissance. Je fus tentée de remonter les couvertures pour somnoler de nouveau, mais je savais que les orages secs ne tardent jamais à être mouillés, et toutes les fenêtres de la maison étaient ouvertes en cette chaude nuit de presque-été.

Alors je sortis du lit, nue, et fis le tour des pièces pour tout fermer, sans allumer la lumière. Et je revins dans ma chambre, tremblante, pour me glisser entre les draps qui avaient gardé ma chaleur. Cette seule fenêtre, je la laissai ouverte : les éléments m'avaient réveillée, m'offrant un moment particulier - alors je leur rendis hommage. J'accueillis chaque éclair qui illuminait la pièce, et me laissai bousculer par chaque coup de tonnerre. Et, lorsqu'elle se décida, la pluie fut violente et libératrice. J'entendais les grosses gouttes frapper le toit, la gouttière, la rue, et fouetter mon âme pour la réveiller.

Je me laissai couler de nouveau vers le sommeil, bercée par les éléments en colère. Je pouvais finir ma nuit... c'est de l'apathie qu'ils sont venus m'extirper.

Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.