Décès
Par Solveig, vendredi 5 décembre 2003 à 17:49 :: General :: permalien #228
Je voulais blogguer sur ParisCarnet, mais je ferai ça la semaine prochaine. J'ai trouvé mon chat mort en me levant jeudi matin, et je n'ai pas la tête à autre chose qu'à pleurer encore. Il s'appellait Morphine, avait un peu plus de deux ans et je n'avais pas remarqué qu'il était malade. Il a été mon compagnon fidèle, a veillé sur moi quand ça n'allait pas, m'a donné sa tendresse sans compter, s'est laissé embêter abominablement par amour pour moi, et il est mort seul, en mon absence, caché dans sa litière. Même rigide, même immobile et froid, il restait beau, pourtant. J'aurais aimé pouvoir lui faire des câlins pendant quelques années, ou au moins être là pour accompagner son départ. Il me manque. Je pars ce soir en Normandie pour l'enterrer dans le jardin de mes parents. Il ne viendra plus se glisser le soir sous ma couette, ne m'attendra plus derrière la porte quand je rentre du boulot, ne viendra plus s'installer sur mes genoux pour réclamer sa dose de câlins, ne traversera plus l'appart en courant en mode "random", ne m'appellera plus au lit lorsque je traîne le soir. Je ne pourrai plus l'installer sur mon épaule lorsque je fais la vaisselle, ou lui parler de mes problèmes, ou l'embêter gentiment, lui manger le ventre, lui lécher l'oreille avant de souffler dessus pour voir son air offusqué, marcher en traînant son lacet préféré pour qu'il parte en chasse. Ni le voir fasciné par la ratte de Romain (qu'il ne s'est pas décidé à manger en 10 mois !), ni le découvrir couché sur une pile de linge propre en saison de perte de poils. Ni essuyer mes larmes dans son pelage, ni tailler ses griffes pendant qu'il ronronne, ni lui faire la brouette. Plus besoin de changer sa litière, de rentrer à la maison pour le nourrir. Plus de cette douce responsabilité qu'est la confiance d'un être totalement dépendant. Un être qui était à moi autant que j'étais à lui, et dont l'amour est un don, qui avait renié l'indépendance féline comme j'avais renoncé pour lui à la liberté totale. Que ceux qui pensent "ce n'est qu'un chat" aillent crever dans un coin sombre, tout de suite. C'était MON chat, et je l'aimais.
Commentaires
1. Le vendredi 5 décembre 2003 à 19:22, par Christian CAMIER
2. Le samedi 6 décembre 2003 à 06:59, par Corsac
3. Le samedi 6 décembre 2003 à 15:19, par Marc
4. Le dimanche 7 décembre 2003 à 11:34, par borgonia
5. Le dimanche 7 décembre 2003 à 13:54, par AlexX
6. Le lundi 8 décembre 2003 à 13:33, par Asa
7. Le lundi 8 décembre 2003 à 23:32, par Bap*
8. Le mardi 9 décembre 2003 à 17:51, par Solveig
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