Déprime hivernale
Par Solveig, mardi 2 septembre 2003 à 16:06 :: General :: permalien #88
Oui me revoilà. Quoique... j'ai renoncé au sourire. Les feuilles tombent, les jours raccourcissent, j'ai enfilé mon manteau de déprime. D'habitude je le montre pas, mais puisqu'ici vous ne voyez que mes pensées, je ne vais pas vous faire croire qu'elles sont très gaies.
Je pensais arrêter ce blog. Je ne suis pas encore sûre de devoir le continuer, j'ai peur de vous ennuyer. Mais vous n'êtes pas obligés de lire, alors que moi j'ai vraiment besoin de formuler ce qui ne va pas. J'ai bien essayé d'en parler, mais toujours les mots me manquent, les larmes me viennent, ou alors peut-être que les gens ne sont pas assez réceptifs. Incompréhension douloureuse, et doutes : m'aiment-ils vraiment, s'ils ne peuvent me comprendre?
En même temps, ce serait sans doute plus simple si je me comprenais moi-même. J'ignore ce qui me manque, ce qui m'étouffe. Je ne me sens pas heureuse dans ma vie, j'ai l'impression d'avoir enfilé la peau de quelqu'un d'autre par erreur. Rien en particulier, juste un mal-être général. Je n'ai pas envie de la fuir sans savoir ce qui me gêne, je n'ai pas envie de recommencer à rien faire de ma vie par peur qu'elle ne me convienne pas, par peur d'échouer, par peur de ne pas être aimée.
Je suis contente de travailler, de surmonter mes éternels problèmes d'argent, de me sentir utile, d'apprendre des choses, d'être si jeune en route vers, j'espère un jour, l'édition. Et effrayée de me satisfaire d'une vie médiocre, de m'enfermer dans une routine lobotomisante.
Je suis contente d'avoir retrouvé Jonathan, de renouer tant de choses avec lui, de pouvoir toujours m'appuyer sur lui. Heureuse du plaisir que l'on se donne, de notre tendresse toujours renouvellée, de la complicité qui nous fait penser les mêmes choses au même moment, de notre amour qui renait encore plus beau après cette longue séparation. Et aussi, peur de connaître l'habitude, de renoncer à de nouveaux amours, de me perdre en compromis, de compter trop pour lui.
Je suis contente que Lunar soit resté dans ma vie, qu'il ait prolongé notre CDD, qu'il m'appelle quand il en a envie pour qu'on se voie. Mais... là mes peurs sont plus précises. Je souffre de le sentir s'éloigner, dans sa tête et dans ses sentiments. Bien sûr il m'aime, et je l'aime, mais j'ignore ce qu'il attend de moi et il ne semble pas intéressé par ce que je lui propose. On se voit trop peu pour partager vraiment, d'autant plus qu'il parait s'interresser à ce que je ressens (sans admettre qu'il y contribue) et jamais à ce que je pense... bien sûr je n'ai pas sa maturité politique, mais j'ai déjà une conscience et son indifférence me fait parfois penser qu'il me préfererait muette.
Ca fait déjà du bien de pouvoir le formuler. Le blog m'a manqué finalement, même si je n'y dis jamais ce que le veux c'est toujours un soulagement de sortir tout ce qui tourne dans ma tête. J'attends vos conseils pour m'aider à améliorer ce blog, jusqu'à ce que je m'y sente chez moi.
Rebonjour les gens!
Commentaires
1. Le mardi 2 septembre 2003 à 18:40, par davux
2. Le mercredi 3 septembre 2003 à 04:32, par Emmanuel
3. Le mercredi 3 septembre 2003 à 17:38, par Solveig
4. Le mercredi 3 septembre 2003 à 17:40, par Solveig
5. Le mercredi 3 septembre 2003 à 20:17, par bankair
6. Le jeudi 4 septembre 2003 à 12:39, par
7. Le mardi 16 septembre 2003 à 22:43, par pegase
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