Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Déprime hivernale

Oui me revoilà. Quoique... j'ai renoncé au sourire. Les feuilles tombent, les jours raccourcissent, j'ai enfilé mon manteau de déprime. D'habitude je le montre pas, mais puisqu'ici vous ne voyez que mes pensées, je ne vais pas vous faire croire qu'elles sont très gaies.

Je pensais arrêter ce blog. Je ne suis pas encore sûre de devoir le continuer, j'ai peur de vous ennuyer. Mais vous n'êtes pas obligés de lire, alors que moi j'ai vraiment besoin de formuler ce qui ne va pas. J'ai bien essayé d'en parler, mais toujours les mots me manquent, les larmes me viennent, ou alors peut-être que les gens ne sont pas assez réceptifs. Incompréhension douloureuse, et doutes : m'aiment-ils vraiment, s'ils ne peuvent me comprendre?

En même temps, ce serait sans doute plus simple si je me comprenais moi-même. J'ignore ce qui me manque, ce qui m'étouffe. Je ne me sens pas heureuse dans ma vie, j'ai l'impression d'avoir enfilé la peau de quelqu'un d'autre par erreur. Rien en particulier, juste un mal-être général. Je n'ai pas envie de la fuir sans savoir ce qui me gêne, je n'ai pas envie de recommencer à rien faire de ma vie par peur qu'elle ne me convienne pas, par peur d'échouer, par peur de ne pas être aimée.

Je suis contente de travailler, de surmonter mes éternels problèmes d'argent, de me sentir utile, d'apprendre des choses, d'être si jeune en route vers, j'espère un jour, l'édition. Et effrayée de me satisfaire d'une vie médiocre, de m'enfermer dans une routine lobotomisante.

Je suis contente d'avoir retrouvé Jonathan, de renouer tant de choses avec lui, de pouvoir toujours m'appuyer sur lui. Heureuse du plaisir que l'on se donne, de notre tendresse toujours renouvellée, de la complicité qui nous fait penser les mêmes choses au même moment, de notre amour qui renait encore plus beau après cette longue séparation. Et aussi, peur de connaître l'habitude, de renoncer à de nouveaux amours, de me perdre en compromis, de compter trop pour lui.

Je suis contente que Lunar soit resté dans ma vie, qu'il ait prolongé notre CDD, qu'il m'appelle quand il en a envie pour qu'on se voie. Mais... là mes peurs sont plus précises. Je souffre de le sentir s'éloigner, dans sa tête et dans ses sentiments. Bien sûr il m'aime, et je l'aime, mais j'ignore ce qu'il attend de moi et il ne semble pas intéressé par ce que je lui propose. On se voit trop peu pour partager vraiment, d'autant plus qu'il parait s'interresser à ce que je ressens (sans admettre qu'il y contribue) et jamais à ce que je pense... bien sûr je n'ai pas sa maturité politique, mais j'ai déjà une conscience et son indifférence me fait parfois penser qu'il me préfererait muette.

Ca fait déjà du bien de pouvoir le formuler. Le blog m'a manqué finalement, même si je n'y dis jamais ce que le veux c'est toujours un soulagement de sortir tout ce qui tourne dans ma tête. J'attends vos conseils pour m'aider à améliorer ce blog, jusqu'à ce que je m'y sente chez moi.

Rebonjour les gens!

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Commentaires

1. Le mardi 2 septembre 2003 à 18:40, par davux

> Déprime hivernale
Ça me fait très plaisir que tu reblogues ! Comme tu le dis si bien, tu écris surtout pour toi, après, les gens que ça intéresse vont lire... Sinon, pourquoi ne ferais-tu pas part à ton blog de ce que tu penses, en plus de ce que tu ressens ? Tes idées politiques, tout ça... Bon allez, content que tu reviennes dans la blogosphère en tout cas.

2. Le mercredi 3 septembre 2003 à 04:32, par Emmanuel

> Déprime hivernale

Je m'attendais un peu a une entrée de ce style, surtout depuis notre dernière conversation sur icq (qui m'a laissé un gout assez amer quand même).

En ce qui concerne ton blog, il faut (enfin, c'est mon avis qui n'engage que moi) que tu fasses un choix entre ton lectorat (à qui tu raconterais de belles histoires (type "repas chez tante cecile"), ou encore à qui tu fournirais des reflexions somme toutes pas très personnelles (ton avis sur la dernière foule éclaire par exemple)) et ce que tu as vraiment envie d'écrire (des choses qu'on ne raconte pas comme ça, et qu'on pourrait qualifier de "jardin secret", ou encore des haines ou des désires très ciblés envers certain lecteurs, ou lectrices potentiel(le)s).

moi, j'ai plus ou moins choisi (peut-être par lacheté) de penser que des lecteurs (qui font parti de mon entourage (au sens large)) sont suceptibles de lire mes entrées. donc, je n'écrit pas forcement ce que j'ai envie, pour ne pas vexer, gener, me mettre a dos, des personnes que je connais un minimum.

A l'instare d'Eve, j'envisage de plus en plus une page plus privée ou je lacherais vraiment ce que je pense sur certains points, ou plus exactement certaines personnes (sans doute rien de méchant, mais pas non plus des trucs qui doivent arriver devant tous les yeux).

3. Le mercredi 3 septembre 2003 à 17:38, par Solveig

> Déprime hivernale
C'est plus dur à rédiger mais c'est une bonne idée...

4. Le mercredi 3 septembre 2003 à 17:40, par Solveig

> Déprime hivernale
Justement, c'est ce que je viens de faire. J'ai choisi de dire ce que je voulais sur les gens, que ça leur plaise ou non.

5. Le mercredi 3 septembre 2003 à 20:17, par bankair

> Déprime hivernale
Rebonjour mademoiselle :)

6. Le jeudi 4 septembre 2003 à 12:39, par

> Déprime hivernale
rebonjour à toi p'tite Solveig Ca fait bien plaisir de te revoir parmis nous ... ---@ <- ci joint une petite rose pour t'acceuillir à bientôt :o))))

7. Le mardi 16 septembre 2003 à 22:43, par pegase

> Déprime hivernale
Bonjour. Solveig. Manteau de déprime. Temps de l'Âme. Intérieur-de-tête. Bonjour. Riche, intéressante. Emotions. Et mots... Et maux... Bizzare. Bizarre. C'est mieux. Hiver perpétuel, automne timide, caché. Livre ouvert. Bon retour. Bonjour. Bonsoir. Bon soir.

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.