Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Alternative

"La Miroiterie". Le nom, seul, fait déjà rêver. Et le lieu... c'est un collage surréaliste grandeur nature. Un bric-à-brac merveilleux. Vivant. Coloré. Chaleureux. Pensé par et pour l'homme, contrairement à nos banlieues bétonnées. Un endroit où la convivialité reprends ses droits. Oh bien sûr, le ménage n'a pas l'air d'être la priorité des occupants du squatt, et bien sûr y vivre doit nécessiter quelques compromis avec l'intimité. Mais loin de l'aseptisation et de l'indifférence de la vie qu'on nous propose, il y a, en plein coeur de Paris, quelques personnes qui voient les choses autrement. Je ne ferai pas un post aussi fouillé que celui de [Lunar->http:lune.talath.net/~lunar/blog/] sur les [Tanneries->http:lune.talath.net/~lunar/blog/archives/000113.html#000113], pour la bonne raison que contrairement à lui je n'y ai passé que quelques instants -je vous livre juste mes impressions.

Déjà vendredi soir, lorsque nous y sommes allés avec [Kobal->http:www.kobal2.free.fr/] pour voir [Vaquette->http:www.vaquette.org/reveille_le_punk.php] (lien, deuxième édition -ceux qui n'auront pas découvert le bonhomme n'auront plus aucune excuse), j'avais été complètement sous le charme de cet endroit où les éclats de miroir qui parsèment certains murs éparpillent les reflets de ce fouillis agencé esthétiquement et joyeusement. Nous nous étions aventurés le long du mur pour en découvrir les surprises, mais le respect de la vie des habitants supposés nous avait retenus d'entreprendre une plus grande exploration.

Lundi soir, j'y suis retournée à tout hasard pour voir si le sac que j'avais oublié s'y trouvait encore. Devant la grande porte métallique, je n'ai pas eu le temps d'hésiter, car un homme en sortait, qui m'a invitée à entrer lorsque je lui eus exposé mon problème. Je passai devant une pièce d'où s'échappaient des voix joyeuses, et décidai de tenter tout d'abord ma chance dans la salle où l'[Indispensable->http://www.vaquette.org/reveille_le_punk.php] (ah oui, tiens, encore!) avait présenté son spectacle. Voyant de la lumière je frappai, puis me glissai face à la scène à demi démontée. Le diable rouge me reconnut et me signala que j'aurais pu lui envoyer un mail... je n'y avais même pas pensé (voyez, je ne suis pas une geek). Il m'entraîna vers une cuisine animée pour prendre des renseignements, puis dans une salle résonnant de conversations, où je serai les mains d'hommes interrompus au milieu d'une partie de cartes et souriants de ma timidité. Ils avaient l'air rudes, agguerris par la vie. Mais vivants, et ouverts. L'un d'eux partit me chercher mon sac, et je refermai doucement la porte sur leur complicité. Souhaitai bonne chance à Tristan-Edern pour son spectacle de Toulouse, le laissai retourner au rangement de ses incontournables accessoires. Restai debout sous les arbres, et tendis l'oreille vers un tam-tam qui battait non loin. Puis l'homme (je crois qu'il s'appellait Dominique) revint avec mon sac, et je pris le temps de lui dire à quel point l'endroit m'avait émue. Il écarta mes énièmes excuses d'un mot, et me dit à bientôt. Je quittai cet autre monde, à regret mais souriante. Je prendrai son salut comme une invitation, si je l'ose...

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.