Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Nomade

Ce fut dur. Mais j'ai fermé la porte, après une longue semaine à traîner, à finir mes préparatifs : passer chercher mon solde de tout compte, acheter un sac à dos de vadrouilleuse et un sac de couchage supportant les températures négatives (les squats sont rarement chauffés), finir de dispatcher mes affaires...

Je suis donc aux Tanneries depuis vendredi. Mon arrivée fut d'ailleurs hilarante, puisque ma voisine de train me proposa de me servir de taxi et que... son conducteur de mari s'avéra être l'adjoint au maire - celui-là même avec lequel fut négocié le "bail" autorisant à occuper le lieu ! Je vous laisse imaginer la discussion surréaliste pendant le trajet, et l'amusement des habitants du squat découvrant ma capacité à provoquer des coïncidences.

J'ai salué les quelques personnes présentes (la plupart sont parties à Grenoble pour le FRAKA (Festival de Résistances et d'Alternatives au KApitalisme), puis je suis allée faire un tour au jardin où certains polémiquaient au soleil... ensuite, repas (végan, bien sûr), et surtout retrouvailles en paroles avec tous ces gens qui, honnêtement, m'avaient manqué. Tard, j'ai accepté l'invitation rituelle ("Tu dors dans quel lit, mademoiselle?") et nous sommes allés nous réchauffer dans la "chambre nomade" - ainsi nommée car ses occupants sont souvent sur les routes.

Samedi, lever tardif... vaisselle, puis petit-déjeuner sur les marches de l'entrée, avec cours de polonais. Puis je me suis attaquée au rangement du free-shop (ou zone de gratuité : ceux dont les armoires débordent peuvent venir y déposer ce qu'ils ne portent plus, ceux à qui cela plaît se servent). Apéritif devant la porte en parlant de Christiana avec une danoise charmante - qui m'annonce la "normalisation" prochaine du lieu, malheureusement. Repas avec lecture à haute voix d'un philosophe abscons par Dilo, retour au free-shop, et enfin je me motive pour vous donner des nouvelles.

Bon, c'est pas tout ça mais je vais me coucher, faut que je sois debout pour le ménage collectif demain matin !

Trackbacks

Aucun trackback.

Les trackbacks pour ce billet sont fermés.

Commentaires

1. Le dimanche 25 avril 2004 à 13:04, par UnLunar

Mais tu ne comptais pas aller au FRAKA toi aussi ?

2. Le lundi 26 avril 2004 à 00:57, par Solveig

J'y vais demain... j'ai pris un peu de retard dans mon non-planning :)

3. Le mardi 27 avril 2004 à 23:47, par Dilo

Habermas n'est pas abscons! il utilise juste le langage précis, spécialisé de ceux qui ne veulent pas qu'on les comprennent; volons à la bourgeoisie intellectuelles jusqu' à ses marques identitaires!

Ajouter un commentaire

Les commentaires pour ce billet sont fermés.

Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.