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Queeruption à Barcelone - lieu et gens

Ce n'est qu'une ébauche mais vous pouvez lire l'article Queer sur wikipedia avant de continuer ce texte, sinon vous risquez de pas comprendre grand-chose (il est bien plus complet en anglais mais j'avais pas le temps de traduire).

Le squat où se déroule la huitième queeruption :
c'est une ancienne usine, gigantesque, sublime (dans l'esthétique cyber-punk), dont beaucoup de pièces sont fermées car remplies de produits toxiques - mais parfait : une cuisine, une dressing-room, des toilettes à chaque étage et de gigantesques douches collectives, une pharmacie, un point d'information, un cinéma, une grande salle de concerts-spectacles, une salle ordinateurs, une sex-room divisée en différents espaces, une petite salle de danse, des dortoirs sur trois niveaux (400 personnes à héberger !) et un toit pour prendre le soleil espagnol. Et une cour gigantesque où s'écoule la plus grande partie de nos journées.

Lorsque nous arrivons, nous avons droit à une visite puis nous nous asseyons en petits groupes fluides, parlant avec des gens, dansant, buvant de la bière pour certainEs. Je me sens immédiatement bien. Ces élans spontannés, cette femme dansant le flamenco en chantant, rejointe par une drag queen superbe, ces autres qui sortent accordéon et violon et apprennent à jouer ensemble en quelques minutes, ces bouteilles, cigarettes, baisers qui s'offrent à la ronde.

Puis à partir du lendemain, de plus en plus de gens, explosions de sexes, sexualités, genres différents. ChacunE est superbe, charmantE, et ce d'autant qu'il n'y a pas deux personnes pareilles. Mélange de langues, rencontre d'un islandais, de deux lettoniens, de nombreux suisses allémaniques et américains, d'un groupe queer danois et de féministes parisiennes, d'un tchèque qui m'offre des brochures et d'une allemande à qui j'achète badges et patches, de canadienNEs qui étaient passéEs chez moi auparavant, de quelques britanniques que je contacterai avant d'aller en Angleterre l'hiver prochain, d'un japonais timide sauf quand il a bu - me demandant alors en mariage - et tant d'autres... Australiens, suédoises, belges, une italienne séductrice. Des butch qui minaudent, quelques très beaux punks à crête en mini-jupe, beaucoup de filles torse nu, des tapettes se changeant cinq fois par jour, des trans et trav plus ambigüEs les unEs que les autres, enfin juste un regroupement d'individus uniques, fabuleux, que mes notes ne peuvent que mettre dans des cases trop petites.

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.