Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Une main sur le coeur

Il est fasciné par mes seins. Il n'est pas le premier, et sans doute pas le dernier, mais... j'ai l'impression inédite d'avoir mis des aimants dans mon soutien-gorge, sauf que je n'en porte pas (ni aimants, ni soutien-gorge). Et p't'être c'est ça qui l'intrigue autant, pis aussi faut dire, ces derniers temps il faisait uniquement du sexe avec des garçons, qui n'avaient pas de seins.

Mes seins le fascinent, et moi je savoure sa fascination, qui lui fait ramener ses mains sur mon torse pour une seconde ou une heure, en palper la forme générale à travers mon pull ou glisser les deux mains sous mon T-shirt pour venir titiller mes tétons. Lorsque sa main s'arrondit pour accueillir un sein avant de dormir ; lorsqu'il me savonne méticuleusement sous la douche ; lorsque j'ai froid, qu'il vient apaiser mes frissons en me serrant dans ses bras, et qu'il finit par me réchauffer en me donnant d'autres frissons ; lorsqu'il m'effleure en passant, signalant son attirance, stimulant mon désir, sans que ça soit forcément on-fait-du-sexe-et-on-jouit. Juste porter ce désir au long des heures et des jours, le satisfaire parfois bien sûr, mais jamais l'épuiser puisqu'il jaillit inépuisablement. Comme un tison brûlant dans le bas-ventre, un roman érotique qu'un invisible souffleur me lirait dans la tête. J'ai constamment envie de lui, et c'est bon.

J'aime la façon dont il caresse mes seins - il ne caresse pas que ça hein, mais j'aime particulièrement ses caresses là. Il sait frôler, mais aussi palper fermement et délicatement - jamais de ces pétrissages douloureux que certains prennent pour de l'intensité, qui n'est que brutalité. Des fois, la maladresse est stimulante aussi - mais là, je m'émerveille de l'exactitude de ses gestes, je me réjouis de la complicité qu'il noue avec mon corps.

Avant de se retrouver nuEs dans un lit pour la première fois, nous avons passé une longue soirée à discuter devant un feu de cheminée incertain, blottis l'un contre l'autre pour la chaleur et la tendresse, emplis de désir bien sûr mais pas presséEs de le réaliser. Lorsque je parlais, sa main tendre s'aventurait parfois en caresses plus précises sur la pointe de mes seins, et me laissait haletante de désir, coupée au milieu d'une phrase ; il m'écoutait pourtant, et s'excusait de m'avoir interrompue, et je l'embrassais pour le disputer de s'excuser. Il répétait mes derniers mots pour me rendre le fil de ma pensée, je lui posais un dernier bisou léger, continuité du dialogue de nos corps, avant de reprendre la phrase.

Nous partageons un désir intense, qui n'est pourtant pas tant du désir sexuel que de la tendresse. Vous aviez raison les filles, "c'est un gentil". Pis un tout tendre, aussi.

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Commentaires

1. Le samedi 24 janvier 2009 à 02:33, par Lucas Psulite

Langage du corps,
Langue sur la peau,
Mots qu'on lèche,
Nuit d'encre,
Extase à feu doux,
Braises-moi...
Comme une plume.

2. Le samedi 31 janvier 2009 à 01:47, par Solveig

Vos mots
Éruption de bave brûlante
Ruissellent
Et me hantent.

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.