Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Dryade en balade

Samedi, levée à 11h30, big petit déjeuner (un bon week-end commence toujours comme ça) en lisant Proust (ben oui, en m'acharnant j'ai réussi à le finir - n'empêche que ça faisait longtemps que j'avais pas mis plus d'une semaine à finir un livre, d'où l'intérêt de lire des classiques : on fait des économies!), Baldur's avec Romain (j'adore les jeux vidéos, mais j'ai une technique plutôt particulière : je joue en regardant et conseillant, il faut que quelqu'un d'autre s'occupe de la manette / du clavier... n'empêche qu'on a fait Tomb Raider 1 & 2 avec Jonathan comme ça, et Monkey Island avec Lu, et les consoles deviennent conviviales, je vous assure!). Ensuite Mattou et Babar sont passés, et Eve a commencé à me parler d'informatique - comme ça j'ai pu lui donner mon avis de non-geek. Depuis j'ai des sites qui se montent dans mon cerveau, attention bientôt je parlerai d'informatique moi aussi....
Après un grand bain, j'ai enfilé une tenue de dryade : tout en vert, chaussettes et soutif compris, mais les verts s'accordaient bien en plus! Et départ pour aller passer la soirée avec Marc et son ex Flo. Il nous avait préparé du poulet rose (avec plein d'épices, je suis fan!) et on a regardé du Buffy, notamment l'épisode comédie musicale, c'était trop bien. A un moment ils m'ont accompagnée pendant que j'allais fumer une clope dans la cour, il faisait bon alors finalement Marc a rapatrié son portable et on a fini par regarder les derniers épisodes dehors. Trop bien!

A 0h15, raisonnable et prévoyante, je me dirige vers le métro à travers la cohue du samedi soir rue Mouffetard. Et... il en reste vers la Courneuve et vers Ivry, mais "le trafic vers Villejuif est interrompu indéfiniment". Le guichetier aimable me conseille de prendre un taxi... mais ça fait chier. Pis ça m'embête aussi d'empiéter à nouveau sur l'espace vital de Lu pour raisons matérielles, alors "là, y' a deux solutions :" (NB : Eve, ça fait longtemps que t'as pas raconté cette blague!) : attendre un noctambus aléatoire ou traîner jusqu'au premier métro.Ca tombe bien, pas fatiguée et je repense à la jolie serveuse de l'autre soir... sans hésiter, me voilà partie pour ce bar situé... rue Montorgueil. Agréable ballade dans la tiédeur presque estivale. En chemin, je croise : un jeune homme très embarrassé de me demander la bise (ses copains l'obligent, enterrement de vie de garçon oblige). Deux jolies blacks voulant me taxer une "garette-ci" : pas de ça en stock. Un flic en train de mettre une contravention mais qui sait m'indiquer le chemin. Trois charmants homos en route pour le marais. Un cycliste qui me glisse "j'aime le vert" et récolte un sourire. Une soirée arrosée sur les quais. Un habitant de la rue St Denis, véritable plan vivant du quartier. Des frustrés - faut dire que j'ai parcouru toute cette rue dont les néons multicolores sont si lugubres. un anglais planté devant un plan de métro que j'ai aiguillé dans la bonne direction. Un rasta désorienté à la sortie du métro à qui j'ai indiqué la Seine pour qu'il retrouve l'est. Un homme promenant son gros chien sur les quais. Un ivrogne faisant une scène à la terrasse d'un café parce qu'un consommateur l'avait pris en photo, et il défendait son droit à l'image.

Traversé des ponts au-dessus de lucioles vacillantes formées par les lumières blanches des réverbères reflétés sur le fleuve, parfois agrémentées des chatoiements d'une péniche.

Finalement, bar peu animé. Discuté avec un mec, sympa, pas mal, mais il n'a pas su me charmer. Joué les Cendrillon vers 2h15 (restée une demi-heure : le temps de boire un martini, d'apprendre et d'oublier le nom de la serveuse, de taxer trois clopes). Appelé Lu, qui ne répondait pas, en ai déduit qu'il dormait chez ses parents ou chez sa soeur après le théâtre, et que donc ça le dérangerait pas que je squatte chez lui. Et ai marché (mode automatique) jusqu'à Beaumarchais. Rue des francs-bourgeois, entendu de la jolie musique autours d'un repas sous les arches d'une galerie en face d'un parc charmant (Lu m'a appris hier qu'il s'agit de la place des Vosges). Perdue 2-3 fois seulement en tout, ça va hein ?!

Lire les tracts éparpillés sur la table de Lu, me demander si, lui, il a lu celui en allemand à propos du village féministe. Manger des gâteaux. Tenter de dormir seule dans son lit, me relever pour écrire (au stylo) ces mots que vous lisez (une fois transposés, transmis à notre petite communauté virtuelle). Les oiseaux chantent, j'ai plus de feuilles à rouler et à écrire : le sommeil s'impose. Bonne nuit à tous!

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.