Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Forfait

Post excessif, subjectif, âmes sensibles s'abstenir.

Elle a débarqué chez moi. Violence. A commencé à hurler. Violence. M'a coincée. Violence. A porté la main sur moi, m'a imposé son contact lorsque je le fuyais. Violence. M'a dit "d'arrêter de faire du cinéma" lorsque j'ai pleuré. Violence. M'a provoquée, acculée, jusqu'à obtenir la réaction violente qu'elle voulait. Violence. M'a maintenue serrée lorsque je lui hurlais de me lâcher. Violence.

Je croyais que ma vie était complètement détruite, visiblement il restait quelques pierres - mon sentiment de sécurité à la maison, mon envie que tous mes cohabitants ne soient pas impliqués dans ma vie privée, mon contrôle nerveux.

Alors oui, elle l'a eue, sa "discussion". Elle m'a redonné sa version des choses, insistant pour me voir confirmer tel ou tel point mais jamais pour entendre ce que moi j'avais à dire. Elle a pu me répéter les mêmes reproches ressassés, j'ai pu lui redire que j'avais merdé. Visiblement ça justifie qu'elle fasse de même. Sur la fin, lorsque le premier choc de la violence est passé, lorsque j'ai commencé à pouvoir m'exprimer, elle s'est hérissée à chacune de mes phrases et puis a déclaré la discussion close. Je ne peux m'empêcher de me demander quel interêt avait pour elle la forme "en vrai", puisque ce n'était pas pour m'entendre, puisque la violence me rend muette, qu'elle n'avait aucune question à me poser. J'imagine que la conclusion lui convient, ce serait le moins vu les circonstances de la "discussion" - et puis tant pis pour moi après tout si je ne veux plus la voir. Je vais donc me désengager de tous les projets où je m'étais lancée et qu'elle a adoptés, éviter tous les lieux où j'ai des amiEs, puisqu'elle a trouvé ces gens très chouettes (de toutes façons elle m'a bien précisé que "personne ne comprend [mon] comportement actuel"), et penser à une nouvelle maison mais en attendant elle me "laisse les Tanneries et #print, tu te rends compte quand même de ce que ça représente ?".

Bien. Juste une chose : pour moi, aimer, ça ne veut pas dire aggresser, harceler, humilier, mépriser, vaincre. Ton amour, je n'en veux pas. Mais, bien sûr tu as raison, c'est moi qui suis folle. C'est juste moi qui hallucine quand je constate que ce comportement, tu ne l'as avec personne d'autre, et que ce comportement me pousse à bout.

Je ne prétends pas être saine d'esprit ce soir. Mais la moi-folle pense que là il serait temps d'arrêter ta vengeance.

Et oui, j'en parle ici, c'est mon ressenti, c'est aussi ma vision des faits, tu préfèrerais que je le taise et moi j'aurais préféré ne pas le subir.

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Commentaires

1. Le vendredi 20 mai 2005 à 20:00, par peuimporte

Tu es blessée. Mais ta réaction est complètement autoritaire. Tu impose des contraintes de déplacement à tout ton entourage. Tu ne vois pas l'autre coté, blessée aussi. Tu fuis les conséquences de tes comportements de manière bien plus violente que d'accepter qu'Elle avait besoin de te parler. Si tu veux prendre des distances ce ne peut etre que bien pour vous deux. Mais ne le fais pas de cette façon là: en accusant l'autre de violences que tu lui fais subir aussi (c'est trop facile de parler de violence physique - en exagérant un bon coup - que de parler de tes violences - bien cachées, psychologiques [je me suicide, je t'interdis ceci cela, et surtout: je ne t'aime plus parce que c'est ainsi]). C'est une façon d'agir qui est autoritaire et de fait violente.
Personne ne se fout de tes blessures je pense, mais est-ce que tu laisses aux gens l'espace pour exprimer leur douleur?

2. Le samedi 21 mai 2005 à 17:27, par s.

moi, qui ne vous connais que par quelques extraits de vos blogs, j'ai l'impression que tu as touché à des blessures telles que tu ne peux les imaginer (et puis, je sais qu'en tant que soeur ainee j'ai mene des combats dont mes cadets ont profité, j'ai sur mes epaules bcp de poids qu'ils n'ont pas du assumer, meme si par ailleurs j'etais la Premiere- j'imagine que c'est peut être aussi un peu le cas pour elle), donc que ta (tres relative) insouciance peut etre percue comme un 'nargage' (neologisme du verbe narguer), meme si ce n'est absolument pas le cas. J'ai ete eberluee par sa violence telle que tu la racontes, puis je me suis dit que cette violence etait aussi forte que son desir de revenir à avant, de réparer cette situation en l'annulant; aussi, que si elle te fait souffrir autant qu'elle meme souffre, c'est peut etre par desir inconscient que si justice est faite (oeil pour oeil..) elle pourra panser ses plaies. Evidemment ce n'est pas comme ça que la solution peut se regler..
voila mes suppositions, j'espère pas trop à côté et pathetiquement a cote de la plaque..et surtout j'espère que vous allez retrouver , ou plutot recreer une nouvelle relation aussi forte et riche qu'avant.

3. Le mercredi 25 mai 2005 à 15:00, par Dilo

Si tu veux on monte un club des gentes devant rouver une maison,
ah non merde on peut pas le faire ensemble;
et si on arretais de croire qu'on vit dans des feuilletons televisés, que la jalousie n'existe pas et que les gentes nous veulent du mal alors qu'on cherche juste à arreter dans chier;
J'ai pas de solution mais bon vous savez que vous allez vous reconcilier alors commencer toutes suite, parceque vous le voulez tout les deux, si ya besoin d'un arbitre pour la mise au clair,
je finis ma piscine et j'arrive
parce qu'on le vaut bien

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.