Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Paris au soleil

Je viens de passer quelques jours à Paris, accompagnée d'un enfant de neuf ans. Occasion de prendre des responsabilités que je ne connaissais pas, de faire des sorties différentes (la cité des sciences pour enfants à la Villette), de découvrir un mode de voyage où il faut savoir à l'avance où on va dormir, prévoir de faire deux repas par jour (et d'avoir ce qui lui plait au petit-déjeuner). Occasions de rire, beaucoup, de m'énerver un peu, d'en avoir marre, de partager de la tendresse, et de faire ce rencontrer cet individu que j'aime à mes amis, qui se sont bien prêtés aux contraintes que sa présence imposait. Occasion de me monopoliser le cerveau avec la préoccupation constante de "où il est ? comment il va ? comment je gère ?" pour juste penser à autre chose qu'à ce qui me fait mal.

Vérifier des pages d'écriture, corriger ensemble les opérations à virgules, courir dans les rues en faisant le vampire. Recueillir dans mon sac ce qu'il ne peut porter, déguster des glaces, réfréner sa consommation de jeux vidéos mais être contente quand ça l'occupe pendant que je dors encore le matin, regarder des films en VO, rire aux éclats devant la panthère rose, lui montrer la plante bizarre avec plein d'épines et sourire lorsqu'il explique que les passantEs le bousculent intentionnellement (je ne me moque pas, je me souviens), m'étonner qu'il passe autant de temps avec les poules, soigner un bobo et choisir ensemble des livres à la librairie Shakespeare and Co, le faire passer sous le portique du métro quand les tickets ne marchent pas et sortir ma bouteille d'eau pour lui éviter la déshydratation.

Revoir des gens que j'aime et avec lesquels je n'ai pas passé assez de temps, sans pouvoir arrêter de penser à celui que je ne vois pas. La distance, que j'espère juste incompréhension, dans nos échanges. Ces quelques heures affreuses à vider son espace de mes affaires accumulées au cours des années. Cette musique que je mets pour y être moins seule et qui me rappelle constamment des souvenirs. Mon dos qui se plaint du poids des souvenirs lorsque je repars vers le métro.

De passage à la maison pour quelques heures, je repars en stop à l'aube pour Grenoble, rejoindre un camion qui m'emmènera à Barcelone pour la queeruption. Jamais mis les pieds en Espagne, je ne parle pas un mot d'espagnol, mais y'a des amiEs qui y vont et surtout je pense y rencontrer plein de gens chouettes.

Faire des choses, continuer à vivre.

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.