Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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dimanche 30 avril 2006

Rêve de pénis

Je suis avec un homme dans un grand lit, dans une chambre sombre qui est un nid d'amour. Nous échangeons des caresses fabuleuses, nous débordons d'imagination et d'enthousiasme. À un moment nous avons envie de pénétration, il me demande si j'ai des capotes et je lui répond que non : on doit m'en apporter mais je les attends. Nous avons alors d'autres plaisirs.

Plus tard, j'ai enfin les capotes alors j'en ouvre une et je commence à la dérouler sur un pénis, mais soudain je réalise que je suis seule, qu'il y a une incohérence ; je baisse les yeux, et c'est le mien. Ma première réaction en le voyant est "ah non, je veux mon clitoris !" mais ensuite j'examine mieux et je vois que j'ai mon clitoris, mon vagin ET un pénis. Énorme, un peu tordu sur la droite : je pense "une bite ok, mais pourquoi de cette taille ?!?". Puis je commence à imaginer toutes les positions amusantes que je vais pouvoir essayer, mais je commence à me branler et je ne sens presque rien. J'essaie d'autres techniques, titille le frein entre deux doigts, insiste autour du gland - toujours très peu de sensations.

Ensuite je suis au lit avec une femme, nous nous masturbons chacune sous une couette mais moi c'est mon pénis que je branle, et j'essaie de faire mes expériences discrètement car je ne veux pas qu'elle se rende compte de ma transformation.

Je finis par me dire que je dois trouver ma soeur pour lui parler de ce qui m'arrive.

Au réveil, je pense qu'un psy interprèterait sans doute mon goût pour enfiler les capotes sur le sexe de mes partenaires comme un désir d'appropriation.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de rêves érotiques, mais je dors seule depuis une semaine et c'est long, en temps subjectif.

samedi 22 avril 2006

Blessed

J'ai pas le temps d'écrire (j'ai rarement le net), mais je vais bien. Très bien. Depuis quelques mois, les choses s'agencent merveilleusement bien dans ma vie... par moments, j'ai l'impression qu'un tapis de fleurs se déroule à mon insu devant mes pas.

Des exemples ? Eh bien tout d'abord cet ami chez qui j'ai passé une semaine, et après m'avoir chaleureusement accueillie, a glissé un gros chèque dans mon sac, que j'ai trouvé plus tard, "petit coup de pouce pour l'hiver" à un moment où mon compte se rapprochait dangeureusement du rouge. J'étais ébahie, et touchée. Merci encore.

Ensuite, sebc qui me propose de me payer le voyage pour aller en Ecosse, et vous avez pu voir que le détour en valait la peine... sans parler de toutes ces délicieuses petites choses auxquelles il est allergique mais dont il a garni ses placards pour que je me régale. Ha, et puis le prêt de ses clés pour que j'utilise son appart en son absence. Ouais, ma chance surprend.

Et cet autre ami qui m'envoie un mail, presque gêné de me proposer le travail de mes rêves : pas d'horaires, pas de bureau, pas de statut, apprendre et faire un truc que j'aime. En étant payée. Ouais, pas cher, mais largement assez pour mes besoins. Sans avoir à passer d'entretien d'embauche, sans avoir à prétendre être une sérieuse employée : il me connaît, sait que je veux le faire parce que ça m'interesse et ne demande pas autre chose, pis je suis contente de faire ça avec lui. Plus de détails quand j'aurai signé, hein.

Tout ça... et puis Jonathan qui va aussi me passer ses clés pendant qu'il est en stage à l'étranger, pis mes grands-parents qui m'ont envoyé des sous pour acheter un ordi pour le boulot, pis une copine qui m'a invitée à un spectacle remuant, pis ces bons livres qui tombent dans mes mains, pis cet ami qui va m'offrir son ancien appareil photo numérique, pis mon frère qui m'a dit vouloir savoir ce que je vis, pis avoir reparlé avec ma soeur, pis cette serveuse qui m'a offert mon thé quand je n'avais pas de monnaie, pis des petits mots échangés où il me disait ne pas vouloir connaître que ma "face claire", pis le retour de l'envie d'échanger avec djrom, pis me retrouver enfin à nouveau à l'aise avec mon désir, pis dire les mêmes mots au même moment avec Jonathan et partir dans des discussions délirantes sans perdre notre sérieux, pis les quelques jours au soleil chez mes petitEs frères et soeur de Vitry, parsemés de discussions intenses, pis la soirée avec maman où elle avait apporté une tarte aux fraises (ouais c'est pas la saison), pis quitter finalement les Tanneries et être maintenant complètement nomade, avec pourtant tellement d'endroits où je suis la bienvenue. Et refaire du vélo, alors que j'en avais peur depuis des années. Et cet ami qui m'a offert un exemplaire de sa thèse, où il me cite dans les remerciements. Et des mots qui bouillonnent dans ma tête, qui vont surgir sûrement la semaine prochaine, quand j'aurai le net.

Et puis c'est bientôt le premier mai, avec un peu de chance quelqu'un pensera à m'offrir du muguet, j'adore ça. Ouais c'est de la triche de l'écrire ici, mais figurez-vous que les ondes mentales pourtant intenses n'ont pas marché les dernières années, alors j'essaie de nouvelles techniques hein. Le subliminal a ses limites. Quoique... avec tout le bonheur qui me tombe dessus en ce moment, p't'être qu'un inconnu m'en offrira dans la rue.

Ils sont doux, ces moments où la providence semble penchée sur moi, c'est délicieux de pouvoir enlever l'armure forgée contre les petites contrariétés : une brise tiède caresse ma peau.

Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.