Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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samedi 31 mai 2003

Décalages

Ca faisait longtemps que je m'étais pas fait un samedi soir toute seule tranquille. En fait, ça doit même faire longtemps que j'avais pas passé une soirée seule.

Jeudi c'était férié mais j'avais plein de choses à faire : des lessives en retard, une épilation déjà beaucoup repoussée, des courses pour le repas de vendredi, et aller rejoindre Lunar chez lui, pour le voir avant son départ. J'y suis arrivée, sauf que... j'y étais qu'à 22h. Sebc était là depuis le matin, Eve et Marc les avaient rejoints après leur ballade en rollers, et ils m'attendaient tous, parce que je devais apporter à manger et qu'on aille tous au ciné ensuite. En fait il était trop tard pour "swimming pool", on ira une autre fois j'espère, mais c'était rigolo. Sebc a préparé la salade, on a parlé... Il faisait super chaud dans la petite chambre de Lu, alors il a entrouvert sa chemise. Après, les autres sont partis :) Et encore après je suis allée fumer une clope sur le toit, où il faisait plus frais, pendant qu'il parlait avec sa pomme. On a discuté avec sa voisine d'en face, Laurence, et on doit se faire une soirée toutes les deux la semaine prochaine... à un moment, Lu a enfilé un caleçon pour venir nous rejoindre, mais la plupart du temps il suivait depuis l'intérieur et je passais les messages. Lorsqu'on s'est couchés, j'avais envie de parler, parce qu'on s'était pas vus depuis longtemps et qu'il partait une semaine. Mais il était encore moins bavard que d'habitude... Lu préfère souvent ne pas formuler les choses, pour éviter de les fixer. J'aime les dire et les reformuler indéfiniment. Je lui ai écrit un mot en partant au boulot vendredi matin, j'avais perdu la sérénité que j'avais difficilement atteinte la semaine précédente. C'est dur la communication, dur de pas être sûre, jamais, que les gens vous comprennent. Je sais qu'il aime juste se sentir bien avec quelqu'un sans forcément vouloir en parler, mais moi si j'en parle pas je finis par ne plus me sentir bien. Mais bon, on s'aime et on le sait, c'est déjà ça.

Vendredi, journée de travail bien remplie, déjeuner avec mon boss, rentrée à la maison pour voir que l'apocalypse a bien eu lieu, tenter de rendre l'appart présentable avant l'arrivée des gens. Echouer mais c'est pas grave, faire à manger avec Emmanuel, décider que Jadawin est un moyen-frère (parce que petit pour Eve et grand pour moi), voir Sebc en coup de vent, Jérémy (surnommé laitue parce que les Jérémy, y'en a trop) et Hélène (surnommée Babos mais elle aime pas qu'on l'appelle ainsi) (copains du LAP de Romain, adoptés par la tribu parce qu'ils ont passé beaucoup de temps ici, et puis Jérémy fait la vaisselle, Hélène des bisous - on a aussi Basil le frère qui roule et Magie le frère qui fait les gâteaux au chocolat, Mattou le guitariste, Benoît le kiné, et j'en oublie...), et finir la soirée avec Hélène dans la cuisine à parler "entre filles", et puis aller se coucher, mais parler encore avec Emmanuel jusqu'à 7 ou 8 h du mat'.

Et aujourd'hui, Eve est partie en Normandie, Romain est à un concert avec Mattou, et on a squatté le parc de hautes-bruyères avec Jérémy et Hélène, en parlant, appris le tarot à petite soeur avant de la regarder jongler et tenter d'expliquer à trois gamines curieuses, sourire aux enfants qui venaient nous voir, écrire, et rester allongée au soleil. En rentrant on a acheté du tabac et du pain, et on s'est préparé un pique-nique dans la chambre de Romain. Ils sont repartis depuis peu, et j'en profite pour écouter plein de bonne musique sur l'ordi de Romain (Sparkelhorse, Vénus, Beck, Noir Désir, Tiersen...).

En fait ça fait du bien d'avoir une soirée tranquille. Je vais retourner répondre à la lettre de Jonathan, dans laquelle il m'a écrit un poème superbe à pleurer (il n'aura malheureusement pas ma lettre le 3, pour son anniversaire), étendre encore une lessive, ranger ma chambre qui fait hôtel depuis deux semaines. Cultiver ma sérénité, en fait. Et me refaire un nid douillet, pour me sentir vraiment chez moi quand je rentre. Lire, sans doute (Histoires divines, recueil de nouvelles de SF sur le thème religieux - j'en connaissais déjà quelques-unes mais c'est un thème intéressant). Appeler des gens (ceux chez qui je vais loger pour mes exams, faut que je les prévienne, et puis Jonathan s'il est là).

Bonne journée en fait, mais j'ai l'impression bizarre d'être un dimanche. Petite accalmie dans ma vie plutôt agitée, voire trépidante du moment.

Penser à faire la liste un de ces jours des choses à faire, et puis peut-être une des toutes petites choses importantes dans la vie.

Eh, t'as vu soeurette, j'ai fait les liens toute seule comme une grande :)

mercredi 28 mai 2003

Super idée, je vais jouer

Faut aller voir sur :

http://www.passe-livre.com/
Participez!

EnigMatrix

Je suis Trinity... y'a pas beaucoup de variantes dans leur test, si?

mardi 27 mai 2003

Mes amours

J'aime Lunar, et j'aime Jonathan. Ou j'aime Jonathan et j'aime Lunar. Je les (vous) aime tous les deux. Pas juste un peu, ou plus l'un que l'autre, parce que là y'aurait pas de questions. Non, je vous aime complètement différement, mais tout autant l'un que l'autre. De même qu'une mère n'aime pas moins son aîné quand elle a un deuxième enfant, de même que j'aime mon frère et ma soeur et qu'il me serait impossible de choisir entre eux, de même que j'ai de nombreux meilleurs amis, qui chacun l'est pour différentes raisons. Mais lorsqu'il s'agit d'Amour, c'est plus dur à réaliser et à accepter... certains sourient déjà en lisant ce blog, pensant "quel coeur d'artichaud", d'autres froncent les sourcils et pensent que je mens, que je me trompe moi-même, ou simplement que je suis une salope. J'espère que j'arriverai à faire comprendre ce que je ressens, et puis ceux qui refusent d'envisager que l'on puisse penser et ressentir hors des normes admises ne m'interressent pas tellement.

J'ai très peu parlé de mes sentiments ici, parce que je n'ose pas, en général. Parce que ce que je vis actuellement est très beau et que ça me ferait mal de le voir souillé par des regards bien-pensants. Mais peut-être qu'expliquer clairement m'évitera d'avoir à recommencer, et m'évitera d'entendre toujours les mêmes banalités...

Jonathan est l'homme de ma vie depuis bientôt trois ans. Nous avons vécu ensemble durant deux ans, et cette vie commune nous a beaucoup enrichis, même si bien sûr on a eu des périodes plus dures que d'autres. Au-delà des difficultés du quotidien, nous avons acquis une vraie complicité, nous nous sommes apporté beaucoup de bonheur et nous nous sommes aidés mutuellement à grandir. Jonathan est un homme lumineux, avec qui j'ai envie de partager ma vie, qui sait me faire rire et avec qui je me sens comprise au-delà des mots, acceptée sans retenue, soutenue. Cette année de séparation, puisqu'il est parti faire sa maîtrise en Autriche, a été très dure à vivre, parce que notre relation était formée au quotidien. Et pourtant elle nous a permis de développer une plus grande communication, nous a permis de savoir que notre couple est quelque chose de précieux, qui mérite les efforts qu'on fournit. J'attends son retour avec impatience maintenant.

Mais il est parti un an, et je n'ai pas mis ma vie entre parenthèses pendant ce temps. Parce que ce n'est pas (à mon avis) une preuve d'amour de renoncer à tout pour l'autre, c'est juste dommage. J'avais ma vie à vivre pendant ce temps, et j'ai le sentiment de m'être enrichie (pas financièrement, c'est sûr!) durant cette année. J'ai vécu avec Eve et Romain, ce qui n'a pas été drôle tous les jours mais je ne le regrette vraiment pas. Et j'ai été amoureuse.

La fidélité "par principe" ne me convient pas. Ce n'est pas parce que je fais l'amour avec d'autres hommes que j'aime moins Jonathan. Et je ne le trompe pas, puisqu'il sait ce qu'il en est et l'accepte, non comme quelque chose d'extérieur qu'il tolère, mais en l'intégrant à ses principes. Je l'admire d'avoir eu le courage de remettre en question ce qui était une base importante pour lui.

Donc, quelques temps après son départ, (et, je le reconnais, poussée aussi par la luxure), j'ai rencontré quelques amoureux. (un amoureux = amour passager, on le sait mais on le vit malgré tout parce que c'est enrichissant malgré tout). Pas seulement pour le plaisir à prendre, mais parce que beaucoup de gens ont des choses à apporter, à faire partager.

Et ainsi, j'ai rencontré Lunar. Qui prône un peu ce genre d'idées, plus ou moins. Qui me ressemble tant sur certains points et me surprend toujours sur d'autres. Avec qui on a fait du sexe, tout naturellement, parce qu'on en avait envie, qu'on ressentait de l'affection. Et avec qui on a recommencé, parce que c'était trop bien, parce qu'on a la même gourmandise à ce sujet. Parce qu'on savait se donner de la tendresse, aussi. Et de fil en aiguille on s'est vus plus souvent, toujours selon le principe "on en profite tant que ça nous convient mais, surtout, pas d'engagement". Parce que je ne me sentais pas disponible, parce que Lu est un chat sauvage qu'on n'attache pas.

Et à Noël je les ai faits se rencontrer, ces deux hommes que j'aimais. Parce qu'ils se seraient entendus en d'autres circonstances, et que je ne voulais pas que le fait d'aimer les deux les empêche de se connaître. Et effectivement, ils ont compris chacun pourquoi j'aime l'autre. Et ils se sont bien entendus, sans jalousie mal placée et sans rancoeur, juste parce que ce sont tous deux des personnes merveilleuses.

Et depuis noël... on se voit de plus en plus souvent avec mon petit Lu. On se connaît de mieux en mieux, on partage de plus en plus de choses. Et on a admis que l'on a une relation ensemble, peut-être pas "sérieuse" dans le sens classique du terme mais en tous cas, une relation qui signifie quelque chose pour nous. Et dont on peut souffrir ou être heureux. Mais en tous cas, qu'on ne peut plus ignorer. Et c'est une relation qui a grandit, et qui peut grandir encore. Je pense que l'on pourrait s'aimer pour longtemps, Lu n'est plus seulement pour moi un amoureux. Je l'aime d'Amour, lui aussi.

Jonathan, je ne l'idéalise pas. Je connais ses défauts, et je l'aime tel qu'il est, et je ne pense pas que cela changera à son retour. Et Lunar n'est pas non plus pour moi un "numéro deux", je l'aime pour lui-même, avec ses hésitations et sôn idéalisme. Et je suis perdue. Parce que d'ici peu, nous allons devoir prendre des décisions, faire des choix. Chacun d'entre eux est prêt à s'effacer, parce qu'ils n'envisagent pas l'amour comme un droit sur l'autre et qu'ils veulent le mieux pour tous. Peut-être parce qu'ils préfèrent se détacher d'eux-mêmes pour ne pas avoir à subir la rupture, ou parce qu'ils savent que je ne me sens pas prête à faire un choix. Mais si je n'y suis pas prête, c'est parce que, quel que soit celui qui reste, je saurai que je suis passée à côté de belles choses à vivre avec l'autre. Irène m'a conseillé de rompre avec les deux et de trouver un "homme de ma vie n°3". Bien sûr il existe des tas d'hommes sur Terre avec qui je serais heureuse... mais ce n'est pas parce que c'est compliqué que cela n'en vaudrait pas la peine, avec Jonathan et/ou Lunar.

Et en même temps... je ne veux pas que notre amour devienne sordide. Je ne veux pas faire souffrir qui que ce soit. Je ne veux pas les empêcher d'être heureux. J'ai l'impression parfois que c'est égoïste de ma part de pas savoir choisir. Je voudrais juste pouvoir donner tout mon amour, sans que ça pose autant de questions. Mais je suis prête à renoncer à ces amours si c'est mieux pour eux, même si cette idée seule me fait déjà mal.

Et puis de toutes façons, on pourra pas savoir avant que Jonathan rentre, on a besoin d'en parler tous les trois je pense. Finalement la décision ne viendra pas de moi.

Je vous aime.
Le soleil qui me réchauffe de sa présence et me permet de m'épanouir, la lune qui me pousse à me poser toujours des questions et à voir plus loin.

dimanche 25 mai 2003

J'ai rencontré Dracula...

et c'est un jeune homme space mais qui mord vraiment bien dans le cou. Mais je raconte dans le désordre, là.

Alors reprenons. Vendredi soir, concert de Vénus avec Lunar. Transe. Sourire à un mec du bar pour obtenir des affiches, et les avoir bien sûr. Ensuite on est repassés à la chambre de Lu pour prendre son linge sale et mon linge propre. On a oublié les capotes et les clefs, alors on a réveillé sa môman à 3h du matin, mais son lit est vraiment confortable...

Le lendemain je devais bouger en Normandie pour l'anniversaire de mon meilleur ami. Pas de train après 10h30. Bien sûr, après la semaine que j'avais eue, pas moyen de me lever. Finalement on se décide à partir vers 21h, mais j'oublie mon sac (pas possible de le reprendre puisqu'on a pas les clefs), et un %#@ s'est garé devant la voiture. Lu me dépose enfin à la gare RER vers 22h avant de partir rejoindre Galaxy. Trajet... et Irène m'appelle alors que j'étais dans le bus 131. Vu qu'elle m'avait laissé 3 texto pour me voir ("même si je dois me déguiser en beau mec pour ça"), donc demi-tour et je la rejoins rue Montorgueil. On trouve un bar avec du martini où flottent deux énormes rondelles de citron (un bon bar, donc. Avec serveurs mignons). On parle de son mariage, de mes amours, de politique même... mais le bar ferme. Il nous reste plein de choses qu'on a pas eu le temps de dire donc on enchaîne sur un autre, avec du martini rouge (et du citron). Des mecs lourds nous abordent, se font jeter gentiment. On parle. Après quelques Martinis de plus, on parle de sexe (Irène est LA personne avec qui on parle toujours de sexe). Les tables voisines semblent intéressées! Des mecs moins lourds s'approchent (ou alors on est plus bourrées?), il est 5h, la serveuse charmante m'offre un verre lorsque je vais commander mon Xième martini... l'homme en face de moi tente de deviner mon âge, lorsque je lui dis il s'extasie "mais vous êtes encore une enfant... vous devez avoir une peau de bébé". Je tends la main, il la respire puis veut sentir mon cou. Il me trouve une odeur sauvage (ben j'ai pas eu le temps de prendre une douche après notre dernière séance avec Lu). Et il mord très bien le cou. Frissons. Fermeture du bar, serveuse me dit aurevoir en souriant... et les jeunes hommes nous proposent une after-after. Tentée, mais Irène rentre et je ne veux pas me dire que j'ai fait du sexe parce que j'étais bue. Alors je zigzague vers le métro, réussis à ne pas m'endormir. Passe à la boulangerie en rentrant, puis appelle Jonathan (il était 8h, dimanche matin-normal, non?). Me trompe de numéro, réveille un autrichien par "coucou mon amour", il est surpris! Mais Jonathan est heureux que je le réveille, me devine tout de suite bourrée et s'en amuse. Puis dodo avec mon chat qui veille sur moi. Aujourd'hui récit de nos récentes cuites respectives avec Eve et Romain (on va tenter de le faire blogguer sur le gala Epita).

J'ai rencontré un vampire, eh bien ils sont aussi séduisants qu'Anne Rice les décrit!

mercredi 21 mai 2003

Fatigue

Envie de vivre trop de choses, conclusion je dors plus. Envie d'aimer trop de gens, conclusion je les fais souffrir aussi. Impression de n'être à ma place nulle part : ni au boulot, ni à la "maison", ni auprès de Djo, qui se sent négligé, ni près de Lu parce qu'il mérite mieux dans sa vie, ni près de mes vieux amis que je vois presque jamais, ni près des nouveaux (amis?) qui ont des choses et des gens plus interressants que moi à découvrir, heureusement pour eux. Pas à ma place sur ce blog, et surtout pas à ma place dans ma vie.

Où ai-je perdu la route?
Pourquoi ce mal-être récurrent?
Pourquoi ai-je encore envie d'être ouverte aux gens, alors qu'en me blotissant dans une vie plus prévisible je souffrirais et ferais souffrir beaucoup moins?

Bon, ok, parce que je vis. Des fois je regrette que l'anesthésie ne soit pas systématique.

Et pourtant je t'aime Djo, je t'aime Lu, je t'aime soeurette même lorsqu'on se comprend plus, et j'aime vous tous que je connais depuis peu. Et j'aime les inconnus que je croise dans la rue. Et malgré tout j'aime la vie.

dimanche 18 mai 2003

En vrac

Ca y est, Lunar a compilé son truc sur KDE. On va pouvoir aller manger. J'ai faim. Il pleut dehors et on a pas de parapluie, mais j'aime bien marcher sous la pluie.

J'ai fait plusieurs longs posts dernièrement... et y'en a d'autres à venir. Je voudrais vous parler d'amour, et c'est pas facile. Parler des gens que j'aime, et c'est dur aussi, parce que c'est quand on aime qu'on dit des choses qui peuvent faire mal. Parler de mes rêves, des idées qui volent dans ma tête, et ce sera sans doute le plus dur parce que pour ça faudrait que je les cerne... je peux toujours essayer.

En parlant de cernes, je viens de dire à Lu qu'il était beau avec ses cernes violettes comme ses lèvres. Il a répondu que je faisais des compliments tordus. Je crois que je vais prendre ça comme un compliment :)

Grrr censure!!!

Les épisodes que je n'ai pas pu raconter le seront un jour, parce que ça devient frustrant.

Sinon, hier j'ai fait plein de rencontres. J'ai rejoint Lunar chez sa soeur Myriam, qui, comme je m'en doutais, est aussi adorable que Lu et Nadine. (Et ils se ressemblent tous les trois, ça me fait penser à une tribu que je connais...). Son copain Pierre est gentil aussi, même s'il a pas beaucoup parlé (par contre il joue vraiment bien du saxo). On est partis chez Nadine et Franck. Et... j'ai rencontré les parents de Lu. Un peu impressionnée au début, mais bien sûr ils sont gentils alors j'ai vite arrêté de me dire "j'aurais peut-être pas dû venir", et j'ai juste profité de cet agréable moment. Y'avait plein de bonnes choses à manger, miam ! Et j'ai recueilli quelques anecdotes sur Lu...

Bon, je vous en raconte une qui m'a bien fait rire ? Un jour où son père lui proposait de l'accompagner à une manif', il avait une dizaine d'années, et il a répondu "Y'a pas écrit "révolutionnaire" sur mon front". Dire qu'il m'a emmenée à des manifs, où on s'est placés sous les drapeaux rouges et noirs, et même sous des noirs tout court, dire qu'il prépare son voyage au contre-sommet G8, dans un village autogéré (et je l'accompagnerais bien, d'ailleurs, si y'avait pas le boulot), dire qu'il grogne contre notre société de consommation et colle des autocollants sur les pubs du métro, et que les affiches FN devant lesquelles il passe ne restent jamais longtemps accrochées, dire qu'il connaissait presque tout le monde dans ce repaire de punks et d'anars où on est allés écouter un concert et parler des alternatives à notre société trop compromise, dire qu'il cherche encore à m'expliquer la différence entre logiciels "libres" et simplement gratuits...

Heureusement, petit Lu, heureusement que tu es révolutionnaire. Heureusement que ce monde te hérisse. Heureusement, parce qu'on va le changer. Peut-être pas en une fois, mais tu m'as appris à transformer ce sentiment d'injustice, cette indignation impuissante en envie de faire bouger les choses. Parce que je ne peux simplement envisager de vivre ainsi, en cautionnant ce que le monde est, choisissant d'assurer ma petite vie et de plaindre les malheureux tout en disant "on y peut rien". Tu m'as permis d'imaginer un compromis entre mon bonheur et celui de chacun des six autres milliards de gens qui peuplent la planète. Un compromis, non une compromission... C'est dur de vivre, de vivre vraiment, en gardant la conscience de ce qui ne va pas, sans l'accepter, et sans sombrer dans le fatalisme ou le désespoir. Tu m'as montré le chemin au bord du gouffre, sans même le savoir, juste en étant toi : passionné, entier, et jamais tiède. Merci.

Bon, où en étais-je ? On est rentrés chez Lu, préparé un thé, écouté Noir Désir, et j'ai grimpé sur son toit pour fumer une cigarette pendant qu'il regardait ses mails. Moi j'ai regardé les toits orange, dotés d'angles improbables, découpés dans le ciel parisien à la couleur indéfinissable parcouru par d'occasionnelles foules de petits nuages blafards, comme des moutons égarés. J'ai longé le toit, la ville était trop calme pour tolérer le vertige. Puis je suis retournée me blottir dans les bras de Lu. Parce que je suis trop petite pour regarder l'univers en face plus de quelques secondes, ça fait peur. Et on a parlé... décidément, depuis qu'on arrête de taire des choses "parce que vaut mieux pas les dire", on réfléchit mieux tous les deux ! J'arrête de me demander avant de parler si j'ai raison de le faire, j'arrête de me demander ce que cachent ses airs soucieux (la plupart du temps c'est des trucs techniques, d'ailleurs... et là, toute ma bonne volonté ne peut pas l'aider !).

Sinon, nouvelles des derniers jours en vrac : j'ai revu Eyal, mon amoureux israëlien d'octobre, on a beaucoup parlé, c'est vraiment quelqu'un de bien (et aussi la seule personne avec qui je parle anglais naturellement, même si je le parle mal). Anna, ma soeur allemande, m'a appellée, ça m'a fait plaisir aussi sauf que c'était pour m'annoncer la mort d'un oncle très gentil. Mes dates d'exams, c'est le 6 et le 10 juin... vais devoir poser mes RTT, et commencer à réviser. Ah, et annonce publique : j'ai acheté deux places pour le concert de Björk le 16 juin, et je sais pas encore avec qui y aller (Lu est pas interéssé). Donc avis aux amateurs.

Demain soir, on va voir Matrix. Cool !

samedi 17 mai 2003

Where is my mind?

On est partis tellement précipitament avec Lu que j'en ai perdu mon pull. Mais parfois y'a des priorités dans la vie. Donc là, on voulait profiter de l'appart vide pour faire du bruit sans déranger personne. En fait Romain est rentré avec nous, et le trajet métro+bus nous a tués. Je me suis endormie pendant que Lu prenait son bain. Heureusement que y'a les matins pour rattraper... réveil agréable, donc. Petit-déj de dimanche (oui on est samedi... et alors?). Retour au lit. Pis Lu est parti pendant que je me rendormais.

J'aime les samedis faignants. Pis de toutes façons je l'aimait pas tant que ça, ce pull. Et au moins je suis en forme pour la soirée d'aujourd'hui. En forme et en retard... bon je vous laisse.

C'est cool quand même que le blog soit plus cassé.

mercredi 14 mai 2003

Grèves

Bon, pas de doute, les grèves de mers c'est mieux que les grèves du métro. Ca fait deux nuits que je suis pas passée à la maison et y'a à nouveau pas de métro ce soir. En plus je devais peut-être manger avec Lu ce midi mais mon portable est déchargé donc je sais même pas s'il a appellé, et du coup j'ai pas mangé ce midi. J'ai pas envie de payer le taxi. J'ai pas appellé Djo depuis plusieurs jours. Mon chef a décidé que je bossais à l'agence Montparnasse demain et vendredi, parce qu'il leur manque des gens. Mon autre chef m'a fait une remarque ce matin parce que j'étais encore en retard. Le thé c'est meilleur avec du sucre. Si Lu m'avait fait le double de ses clés je pourrais rentrer l'attendre chez lui... mais bon, je suis pas sûre de pouvoir un jour prononcer à nouveau le mot "clefs" devant lui.
Heureusement que je suis un réservoir de bonne humeur!

Sel'bonheur

Bon, mon titre est nul et j'aurais du blogguer depuis plusieurs jours. On fait comme si de rien n'était, d'accord?

Je veux vous faire partager le bonheur que m'a procuré ce week-end. Ca va être long, on a vécu plein de belles choses!

A peu près dans l' ordre :

-la mer pour moi toute seule :
Lu m'avait assuré que je me baignerait pas. Mais je suis folle, et je suis une sirène (merci Lu :)), donc j'en ai profité... l'eau était un peu trop salée pour moi mais très agréable, et déserte contrairement à la plage samedi...

-j'avais un peu d'appréhension à l'idée de rencontrer plein de nouveaux gens (qui en plus ont l'idée saugrenue d'appeller Lunar "Jérémy", mais on s'y fait), en fait c'étaient que des gentils : Nadine, soeur de Lu, adorable, son chéri Franck, la soeur de celui-ci Sylvie avec son chéri André (nous a rejoints vendredi).

-jeudi soir: on est arrivés dans la maison des grands-parents de Lu, prévue pour 40 personnes mais bon on s'est tassés à 6, y'avait plus de salles de bains que de couples... grâce aux papiers seventies, impression d'être complètement hors du temps. Et peut-être lié à l'ambiance baba-cool détendue de ce séjour? J'ai commencé par ouvrir les portes une à une pour tout voir, c'est vraiment grand.

-ensuite on est allés voir la mer à La Baule, me suis baignée, on a goûté les "niniches" (sucettes à plein de parfums) même que "passion" c'est meilleur que "caramel au beurre salé". On s'en serait douté, mais Lu est un warrior.

-petite promenade sur la plage, plein de coquillages (j'en ai rapporté), Lu réfléchissait et on discutait avec les autres.

-le soir, scrabble que Franck a gagné malgré que son mot en 8 lettres (toutes) qui finissait la partie, sur mot compte triple, ne soit pas passé. Le mot, c'était "lamentais"...d'avoir perdu la place :)

-le lendemain, réveil par Lu qui vient s'installer près de moi dans le lit (double, première fois qu'on dormait -et autres- dans un grand lit, confort!) avec sa pomme... petit-déjeuner tardif et départ pour Guérande.

-eh bien le fort de Guérande, y'a un piège : de dehors on dirait un château, et quand on passe les portes on s'aperçoit qu'on est dans un centre-ville. Rigolo! Un homme jouait du Satie sur son piano dans la rue, on a lézardé au soleil sur des bancs en pierre, j'ai visité (seule, Lu a refusé d'entrer) la jolie église et pris une carte pour ma mamie, il a geeké devant l'écran multimédia d'un magasin d'immobilier (il devait être en manque), on a flâné dans un magasin d'épices où on nous a offert des bonbons aux fleurs (rose et jasmin).

-courses, on a laissé Lu à la maison avec son ordi pour surveiller la cuisson des endives (moi j'ai eu des patates au jambon, parce que les endives...) et Franck nous a conduites au Pouligen, où y'a un joli port et aussi la mer pour que je me baigne (à ce moment, Nadine, Franck et Sylvie ont commencé à comprendre que c'était monomaniaque chez moi, mer=se baigner).

-le soir, on a scotché devant des mots fléchés, (sauf Sylvie et son copain), même que les mots qu'on trouvait pas, à la fin, eh bien on les a remplacés par de biens plus jolis de notre invention (ça a commencé par un délire de Lu et sa soeur pendant que Franck et moi nous interressions à l'autre page, et ça a fini en fou rire généralisé, avec larmes et mal au ventre).

-on s'est presque réveillés tôt le lendemain (11h), et agréablement en plus, dans la maison toute vide parce que les autres étaient partis profiter de leur matinée, puis petit déj en jouant à Monkey Island et après les autres sont revenus et là... la pomme a eu un pépin (oui c'est mauvais) : chargeur en rade. Ca a rendu Lu un peu... heu... nerveux, mais après un repas au soleil dans le jardin, ça allait mieux. On a glandé dans l'herbe un peu, et après on a fait deux groupes : les wariors sont partis aux marais salants en vélo, Lu m'a emmenée à La Baule pour... me baigner (original, non? Vous commencez à comprendre ce qu'ont ressenti les autres...).

-Lu a lu au soleil pendant que je barbotais, après je me suis allongée sur la plage pour sécher, en regardant voler les cerfs-volants et en écrivant des cartes postales (je faisais signer à Lu quand il connaissait les gens). Attention, blague idiote d'Eve (eh oui, t'es grillée!) : "T'as fait du seins-nus à La Baule, Lu a eu la ...aule?"

-en allant acheter des timbres j'ai craqué et j'ai pris des bonbons, sourire moqueur-attendri de Lu... eh oui, "je mangeais trop sain depuis deux jours!". N'empêche qu'il m'a pas laissée les manger seule, hein!

-après il était trop tard pour aller faire le tour en barque avec les autres. J'ai proposé à Lu de faire l'amour dans chaque pièce de la maison vu qu'on était seuls, il a répondu que les marais salants étaient vraiment très jolis (vous vous rendez compte?! C'était trop, même pour Lu. Elle est grande, la maison!).

-bien sûr y'avait une déviation, et bien sûr on s'est paumés, c'était rigolo, et puis après quelques croisement où Lu me disait "bon, quelle direction t'inspire?", on est même retombés sur la bonne route. Y'a de la magie en Bretagne, c'est sûr.

- on est allés y faire une balade à pied dans les jolis marais, avec Nadine qui avait renoncé au vélo... et là, on a vu un monsieur canard pas sauvage du tout, plein d'iris d'eau jaunes (j'adore les iris, j'espère que les photos seront jolies), et aussi... j'avais un débardeur jaune assorti à mes chaussures (fort, non?), et quand j'ai mis mon pull Lu m'a signalé : "en plus d'assortir ton t-shirt et tes chaussures, t'as assorti ton pull et ton chouchou". Sauf que mon élastique était bleu électrique et que le pull... ben... il était violet. Mais au moins c'était assorti pour un daltonien, et maintenant je sais à quoi ressemble mon pull pour Lu!

-on est rentrés préparer le barbecue de Gargantua (mention spéciale pour les crevettes au cognac), même qu'on a fait cuire les patates sur les braises (Lu voulait faire des patates sautées depuis deux jours, mais il viendra en faire chez moi... hein oui, Lu?)

-après s'être rempli la panse on a joué au tarot à quatre, et la le proverbe a parlé : "heureux au jeu, malheureux en informatique". Enfin s'il existe pas faut l'inventer, parce que Lunar a eu deux bouts dans le même chien, forcément il a gagné, et ça lui a presque fait oublier sa pomme (bon, d'accord, non, mais ça aurait pu).

-le lendemain on s'est levés tôt pour partir avant les bouchons, eh bien Lu il est pas facile à lever, tôt le matin quand y'a pas la radio (de toutes façons j'ai du mal avec la radio le matin). Je lui ai donc improvisé... ceci (à peu près) : "RFI bonjour. Aujourd'hui il fait beau mais pas trop, le temps idéal pour faire de la route. Les nouvelles du jour : Eltsine -heu, Lu, c'est qui le nouveau président en Russie? Merci- Poutine a rencontré le président du Mexique et ils ont bu de la manzana au soleil, mais les américains avaient prévu le coup et placé une bombe alors ils ont fait "pouf" comme les bouteilles de champagne, le président du Mexique s'est retrouvé de l'autre côté de la frontière américaine et les américains l'ont arrêté pour trafic de drogue, mais Poutine en a profité pour s'installer au pouvoir au Mexique... " Je vous épargne le reste, quand il a commencé à rigoler, Lu était réveillé. A 8h, les bisous ça suffit pas.

Et maintenant dans le désordre :

-Nathanaël s'est fait piquer son bol tout le week-end (vous savez, ceux avec le nom écrit dessus? Ben y'en a un pour chacun dans le placard de la maison, même que pour Lu y'a "Jérémy" (oui je sais, ça choque), et Nathanaël c'est joli comme prénom, quoique je préfère Armand. Mais y'avait pas Armand.

-C'est sûr Guérande c'est la Bretagne, le temps pourri en moins.

-à La Baule y'avait un buisson de roses sauvages, les mêmes qu'à Dierhagen, odeur d'enfance...

-on a pris pleins de bains où on a lu, et puis j'ai lavé les cheveux de Lu en frottant fort, et puis *bip*

-j'avais bien fait d'emmener des stocks de capotes, c'est bien les vacances ;)

-d'ailleurs je crois que c'est la première fois que je partais en vacances en oubliant absolument rien, décidément c'était un week-end à miracles

-les stroumfs Haribo ne sont plus les mêmes (eh oui, stations-essence sur l'autoroute=tentation, et que résiste peu à la tentation...) : ils ont mis plein de stroumfettes dedans. Sacrilège.

-on a chanté Noir Désir sur l'autoroute, à l'aller et au retour (oui, on l'a écouté aussi, mais on chantait plus fort). C'est bon.

-j'ai dormi dans la voiture au retour, Lu et Nadine se sont mis à parler d'info et dans mon rêve je comprenais tout. C'était qu'un rêve...

-à l'aller et au retour on s'est arrêtés à Angers pour pique-niquer, j'avais le sentiment de retrouver mon chez-moi. Ca fait bizarre.

Conclusion :

"Sers-moi encore, sers-moi encore,
Etouffe-moi si tu peux..."

lundi 5 mai 2003

Magie des tests idiots

You are Pyrokinetic!

What's Your Magic Power? - Quizilla

A vous maintenant...

(Z'avez vu, en plus, c'est Arwen... :))

note d'Eve : Je suis désolée pour l'image, mais elle a pas été sauvegardée. Si tu veux la remettre il faudrait la retrouver sur le site d'origine

vendredi 2 mai 2003

déprime : 1, muguet : 0

Ca fait super longtemps, hein? Mais bon je me rattrappe en postant de longs commentaires partout où je passe, alors...

Ma vie est merveilleuse en ce moment. Je travaille, donc fin des problèmes financiers en perspective, et puis je suis fière de moi parce que je réalise des choses. L'ambiance au travail est sympa, les horaires cool. Je vais même avoir mon pont du 8 mai pour aller à la mer avec Lu (en Bretagne, j'ai encore oublié le nom de la ville). Je vois plein de gens parce que je finis à 18h et après j'en profite que je suis sur Paris pour sortir. Je m'habitue à dormir 6h par nuit (alors que d'habitude c'est 12), et je n'en ai pas encore d'effets secondaires. Ma maman est venue le week-end dernier, on a parlé-pour-de-vrai et ça faisait longtemps, je me sens enfin sur la voie du pardon envers mes parents. J'écris des supers lettres à Djo qui me répond de même, et même si on arrive pas à se joindre au téléphone on sait qu'on s'aime. Mon meilleur ami m'a appellée et ça faisait longtemps, et il va bien, et je suis invitée à son anniversaire le 24 mai. Je me sens régulièrement attirée par des filles dans la rue ou le métro et sans doute un de ces jours je rencontrerai une charmante demoiselle avec qui partager de bons moments. En attendant mon chat vient se blottir contre moi la nuit et ronronner pour m'endormir. Je lis plein de bons bouquins pendant mes heures de transport. J'ai une alimentation plus équilibrée. Il y a des arbres pleins de feuilles et des fleurs dans les rues. Je découvre de nouvelles bonnes musiques.Je découvre des gens sympathiques qui semblent s'interresser à moi. Je crois que j'ai rarement eu autant de bien-être dans ma vie!

Si vous avez pas le moral, evitez l'extended entry.

Mais. Mais j'ai envie de pleurer en écoutant Jeff Buckley. Envie de pleurer en regardant le ciel gris et bleu. Envie de pleurer lorsque je rentre chez moi et qu'Eve et Romain sont chacun à un bout de l'appart devant leur ordi. Envie de pleurer lorsque mon lit est vide et que je vois les photos de Djo au-dessus. Et lorsque mon chat me fait comprendre qu'il aimerait me voir plus. Et lorsque je pense à tous ces amis qui sont loin, à qui je ne peux pas raconter les petits riens qui sont importants. Envie de ne plus me sentir enfermée dans ma tête. Envie de trouver les mots pour dire mon besoin de changer le monde, envie de trouver les mots pour dire mon amour aux gens, envie de trouver les mots pour partager tout ce qui tourne et papillonne dans ma tête. Qui hurle et mord, qui embrasse et caresse. J'ai l'impression d'avoir perdu mes mots, de ne dire que des futilités à longueur de journée, d'ennuyer tout le monde. J'étais féroce. Je suis lassante. fade. fatiguée. perdue.

Mais bien sûr ne vous inquiétez pas, ça va passer et la prochaine fois que vous me verrez je serai à nouveau la Solveig qui sourit, parle trop sans jamais rien dire, celle qui est habillée de couleurs et chante Winnie l'ourson. (enfin aujourd'hui c'était les snorkies). Alors faisons comme si de rien n'était, s'il-vous-plait. La fête continue. J'avais juste besoin de l'écrire. Maintenant Jeff a entamé "Halleluja", je vais pouvoir pleurer.

"And it's not a cry that you hear at night,
It's not somebody who has seen the light,
It's all cold and it's all broken, halleluja"

Merci Lu de m'avoir prise dans tes bras et de m'avoir permis de pleurer sans poser de questions. Même si tu dis que c'est normal.
Désolée tout le monde de vous montrer mon noir-en-dedans. Promis demain je remets mon habit jaune soleil.

Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.