Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

jeudi 28 octobre 2004

Intensité (ni nucléaire, ni électrique)

Ma vie n'a rien d'exceptionnel. Je cuisine, je mange, je me brosse les dents, je jardine, je geeke, je lis, je discute, je fais du sexe, je dors, je bricole, j'apprends. En fait, la différence, ce n'est pas ce que je fais mais comment je le fais. Je ne suis plus jamais en mode zombie. Chaque jour en me réveillant, j'ignore ce que je vais faire de ma journée mais je sais que ce sera palpitant. J'ai plein d'activités qui m'interessent et pas de contrainte. Je n'ai pas à faire les choses vite, à les bâcler ou à me forcer. Je les fais calmement, en m'amusant, lorsque j'en ai envie. Je fais moins de choses chaque jour, parce que je prends le temps, mais chacune est faite consciemment. Le pilote automatique qui me simplifiait et m'anesthésiait la vie est débranché.

Ma vie est savoureuse, parce que je la vis peinement.

Déclic

C'est dur, d'expliquer ma vie actuelle. C'est le problème sur lequel je butte depuis plusieurs mois, qui m'a fait perdre mes mots (j'avoue avoir écrit particulièrement mal ces derniers temps). Il y a quelques jours, je pensais à arrêter mon blog parce que lassée de mon incapacité à dire.

Et hier, Lunar a parlé de l' article de Glazman sur Bloukblouk. J'ai lu, et ça m'a fait bondir. Laurent avait continué la controverse, et ça m'a donné envie de répondre. Dans un mail, Lu m'a dit qu'il avait apprécié mon commentaire et qu'il trouvait que j'avais retrouvé mes mots. J'ai réalisé que oui, enfin, je disais de nouveau exactement ce que je voulais.

Hier soir, toujours chez Jonathan et Toinou, il y avait des amis que je n'avais pas vus depuis une éternité. Je leur ai parlé un peu de ma maison. Ensuite j'ai relu Neverwhere, de Neil Gaiman (cette fois Nacara, j'y ai pensé*). En le posant, j'avais des choses à dire... et les mots pour le faire.

(Oui je sais, ça fait plein de liens dans tous les sens, mais je préfère donner tous les éléments)

  • mais j'ai oublié mon mot de passe (syndrôme poisson rouge, toujours)... la dernière phrase, c'est : "Et ils s'en furent par le trou du mur, vers les ténèbres, sans rien laissser derrière eux ; pas même la porte."

dimanche 17 octobre 2004

Souvenirs mis à jour

Je suis à Angers. Cette ville, j'y ai vécu deux ans avant de partir à Paris. Deux superbes années de vie étudiante, durant lesquelles j'habitais avec Jonathan. Elle abrite beaucoup de souvenirs, et j'y suis encore un peu chez moi. Ca fait bizarre...

Je suis depuis une semaine chez Jonathan et Toinou, et c'est intemporel : nous racontons n'importe quoi comme toujours, jouons aux cartes (magic, L5R et autres), à la console (ils ont un jeu avec des zombies qui me fait trembler - ce qui les amuse beaucoup - et me fait penser à l'un de mes cohabitants). Nous mangeons mal (pâtes et pain, avec confiture ou nutella, céréales...) mais j'ai introduit des légumes et fruits chez eux, du coup on les a mangés crus pendant deux jours (comme ça y'a même pas à faire chauffer l'eau des pâtes). On écoute plein de bonne musique (j'ai apporté quelques disques qui ont rejoint leur ordi, ils m'ont fait découvrir Palace et Beck). Je dors avec Jonathan, et nous partageons notre tendresse - et je redécouvre comme je dors bien près de lui. En plus, je suis en train de relire Dune (encore une fois), et ça me met toujours de bonne humeur... alors je vais bien. Je me retrouve depuis quelques semanes, et j'étais prête à me reconfronter à mon passé, et nous arrivons avec Jonathan à ébaucher de nouveaux rapports, et finalement ce n'est pas aussi douloureux que je m'y attendais - et oui il est toujours important pour moi, je suis heureuse de pouvoir de nouveau lui faire une place dans ma vie. Je les ai invités à la maison, je crois que ça sera drôle quand l'un ou l'autre viendra :)

Et... c'est rigolo, parce qu'en même temps que le débat sur mes assedics avait lieu sur ce blog, nous avons eu le même lors d'une soirée. Et j'ai eu pas mal de discussions interessantes à la fête de famille où je suis allée la semaine dernière, aussi... je suis contente d'avoir attendu de retrouver mes mots avant de bouger, parce que ma vie actuelle nécessite pas mal d'explications...

mercredi 6 octobre 2004

Citation

J'avais promis que je le bloguerais. Vu que l'inspiration me manque, et puis parce que j'ai pas envie de faire un article long à ce sujet - ça m'obligerait à vous parler de tarte au citron meringuée et je l'ai déjà fait, à vous décrire des yeux turquoise et des lèvres à croquer, et notre découverte douce et sans hâte... Alors je garde le souvenir de mes frissons et vous livre celui de mon rire :

Me voyant faire trois choses à la fois, BohwaZ m'a dit : "t'as le cerveau multi-tâches sous GNU/Linux".

(Celleux que ça ne fait pas rire peuvent s'adresser au nerd le plus proche)

dimanche 3 octobre 2004

Semaine active

Ma To-Do List est chargée, mais je m'y attaque lentement :

- Déjà, me voilà inscrite aux Assedics, il était temps (on s'est motivés mutuellement avec Ernest*, ça aide). Et pourtant ils m'avaient donné rendez-vous à 10h30 du matin ! Sûrement une tentative de décourager les gens de s'inscrire... m'enfin j'aurai des sous à partir du mois prochain, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

- Pis j'ai enfin refait du vélo, ça faisait des années et du coup j'en avais une peur irrationnelle mais bien présente, enfin dépassée. On a même monté une expédition pour aller au lavomatic, le linge dans la carriole bleue que tirait Ernest, et moi oscillant sur un vélo de course trop grand dont je ne touchais pas les freins (quelques scènes amusantes aux feux rouges parait-il, m'enfin moi j'ai surtout eu mal au pubis lorsque je suis tombée sur la barre, et j'ai pas ri).

- Sinon, je suis retournée travailler au jardin, défraîchi après deux semaines de négligence - mais du coup on a rapporté une grande cagette de tomates de toutes formes et couleurs : petites jaunes en forme de poire, rondes et quasi-noires, minuscules boules oranges et énormes rouges en coeur, et celles qui ressemblent à des piments par la forme mais sont toutes sucrées... et maintenant y'a des citrouilles et autres potirons qui nous attendent m'enfin j'en parlerai dans un prochain article. Remonter les seaux d'eau du puits, ça fait de l'exercice... et ça travaille à ma déconstruction féminine (oui, j'expliquerai plus tard).

- Nous avons aussi réparé la fenêtre du sleeping (ou dortoir, où dorment nos invités), ce qui nous a pris du temps parce que nous avons tenté de le faire avec des matériaux de récup, mais quelqu'un a posé un parpaing contre les vitres que nous venions d'ôter de leurs cadres. Un peu énervés et désespérés, on est finalement allés en acheter une, et nous avons réussi à enfoncer tous les petits clous dans le cadre sans la casser, avant d'étaler le mastic (j'adore la texture et l'odeur du mastic). Elle devrait tenir, si personne ne la brise avant qu'on l'ait raccrochée.

- J'ai continué l'aménagement de ma chambre, j'aurai bientôt un nid. Faut encore que je construise une penderie et que je raccroche le rideau, puis que j'installe le coin salon et je pourrai organiser ma crémaillère :)

En vrai ma liste est encore gigantesque, mais ça fait du bien de s'activer parfois... pis là je pars de la maison pour quelques temps, je vais fêter l'anniversaire de ma mamie et faire un tour par des endroits délaissés. Mais oui, je réfléchis à tous ces articles que je vais écrire à mon retour, hein.

  • Ceci est un pseudonyme adroitement choisi pour d'obscures références littéraires et une rime avec "modeste"

Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.