Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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lundi 30 juin 2003

Sunday Sun

J'écoute Beck. Jonathan regarde le soir s'étendre sur les nuages, à la fenêtre. La bougie près de moi tremblote dans le souffle d'air. Eve est heureuse dans sa chambre devant son ordi, Morphine guette sur le dossier du fauteuil, et Krishka hésite à sortir de sa cage. La maison est un nid douillet ce soir. Mais...

Mais la dernière chanson était "Lost cause", et j'ai la furieuse envie d'écouter "les écorchés vifs" de Noir Désir. Etre écorché, c'est avoir mal... et c'est ressentir pourtant. Bien sûr on peut atténuer la douleur. On peut choisir de ne pas voir passer sa vie, de ne pas la sentir passer, on peut la subir et attendre qu'elle soit finie. Mais même dans cette période de doutes, de peurs, est-ce la meilleure solution? Il me semblait connaitre quelqu'un qui s'impliquait dans tout, qui se sentait concerné par ce qui arrive au monde, et voilà que tu n'es même plus présent dans tes propres sentiments... je t'aime. Parce que tu es imprévisible, parce que tu es plein de contradictions, parce tu es insaisissable comme l'air qui me carresse le dos ou les eaux dans lesquelles j'ondule. Mais au moins ces éléments m'offrent le plaisir de leur contact. Je ne leur demande rien de plus, et à toi non plus. Lorsque l'on se touche, nos écorchures s'apaisent parfois, et bien sûr nos peaux à vif souffrent lorsqu'elles se séparent. Si l'on s'enroule de bandages, on ne sent plus la douleur, mais on ne sent plus les gens non plus. Peut-on même se sentir encore soi-même? J'aimerais t'enrouler dans ma tendresse, dans ma joie. J'aimerais avoir encore une place dans ta vie.

Mais tu m'as donné beaucoup de bonheur. Si tu as besoin de ta liberté, sache que je n'ai jamais voulu t'en priver et que je ne veux jamais être un poids dans ta vie. Mais emporte ce sourire de moi, et cette larme aussi. C'est de l'émotion, et je n'ai jamais voulu te l'enlever.

J'espère pouvoir te croquer encore sans faire mal. Bonne nuit.

dimanche 29 juin 2003

Désirs

Commentaire à Manu :

Moi je suis contente d'être allée à la Gay Pride. C'était très festif, d'abord, et ouvert à tous : il y avait autant d'hétéros que d'homos. Mais surtout, c'était une réunion lors de laquelle j'ai pu voir deux filles s'embrasser sans se faire dévisager ou montrer du doigt, deux hommes se promener en se tenant par la main, adorables de complicité - et je ne pense malheureusement pas que cela semblerait complètement naturel tous les jours dans la rue. Bien sûr il y avait des "folles". Et alors? Si ils/elles ont envie de s'exprimer ainsi, d'être ainsi, pourquoi pas? C'est joli (on a vu quelques drag Queens hautes en couleurs), drôle (parce qu'ils/elles ne se prennent pas au sérieux), et joyeux : le défilé avait un air de carnaval, plein de bonne humeur et de dérision, comme un exutoire au besoin d'être discrets au quotidien sur le désir homosexuel.

J'ai passé une très bonne journée. On a bien dansé, puis on est passés chez Hervé et on a fini dans un bar nommé le "Libido", pour faire thématique. Avec plein de gens gentils, et je peux vous assurer qu'on faisait un groupe rigolo comme l'a dit Lunar : lui était en jupe (fendue, qui laisse apparaître son mollet quand il marche, Wahou!), Galaxy avec son T-shirt orange vif et son drapeau arc-en-ciel, Romain (un Lapien charmant croisé par hasard et qui est resté avec nous) avec son écharpe nouée en paréo autour de la taille (et ses cheveux longs), Jonathan et sa salopette rouge et ses cheveux longs, Laurence la goth (la pauvre s'est faite aborder plein de fois), son amie Vanessa avec un T-shirt "girls rule", et moi en jupe courte noire et haut tranparent froissé.

Ca fait plaisir de rencontrer des nouveaux gens, de voir ceux qu'on connaissait déjà - plaisir de voir Lunar et de le sentir moins mal à l'aise, de pouvoir lui faire des bisous, même en sachant qu'il a préféré endormir ses sentiments "en attendant". Plaisir de voir ma petite fée et de se sentir complices, et se retenir quand je tremblais d'envie de l'embrasser dans le cou. Et me sentir tomber amoureuse de Jonathan, de nouveau - bien sûr, je n'ai jamais arrêté de l'aimer, mais être amoureux c'est lorsqu'on est tout étourdi, tout attendri, comme à l'adolescence - et lorsqu'on aime pendant longtemps, c'est important de pouvoir retomber amoureux par moments, et là c'est revenu. Il nous a fallu une semaine, mais on est en train de voir ce qui reste de notre relation, ce qu'on veut garder ou pas, et de découvrir tout ce qui est nouveau - tant de merveilleuses surprises!

mercredi 25 juin 2003

Tour des blogs

Ben oui, ça fait longtemps que j'ai pas fait le point sur les blogs.
Vous allez me dire que j'abuse, trois entrées dans une soirée ça fait beaucoup, mais en même temps je suis toute seule à la maison et j'ai l'ordi. C'est Byzance, quoi.

Alors, dans l'ordre des liens...

Manu a un blog nourri régulièrement... pas très personnel à mon goût, heureusement qu'on se rattrappe de temps en temps sur icq, mais avouons qu'il a beaucoup d'humour et qu'il raconte des choses interessantes.

Lunar, c'est celui que je linke le plus souvent, et que je lis en premier d'ailleurs. J'aime bien quand il parle de ses activités politiques ou techniques, mais bien sûr il dévoile aussi peu sur lui que dans la vraie vie... ou alors par toutes petites touches. Mais visiblement il a du mal à bloguer régulièrement en ce moment...

Kiwi-qu'il-faut-appeller-Julien nous fait ses critiques de cinéma. Et il est plutôt gentil d'ailleurs, alors que sur les gens il dirait volontiers plein de méchanteries (sans vraiment les penser j'en suis sûre). J'attends quand même qu'il nous reparle de sa vie. Mais là il fait une pause sans bloguer, pt'être qu'il boude... reviens Kiwi!

TDD il parle technique que je comprends rien, et puis sentiments parfois que c'est tout mignon, et puis sa vie sexuelle provoque des discussions enflammées. Il tchache, comme au naturel, quoi.

Oz, il lui arrive plein de mésaventures entre le boulot et l' école. Mais il est toujours aussi pince-sans-rire et puis c'est vrai qu'il est fort en CSS. Et puis il trouve plein de bêtises :)

Jadawin aime son pingouin et pas son maître de stage. Et puis il poste régulièrement, et il fait des jolies photos, et il parle de lui. Pis c'est mon moyen frère, hein. (pas de liens parce que sa page est trop bizarre pour moi).

Kiddik, rolleriste hors pairs, est aussi un techos, et un mec adorable même qu'on est tristes quand ça va pas. Mais bon, il pourrait poster plus régulièrement quand même!

Pikachoo est une jeune fille charmante même si je l'ai jamais vue en vraie, je suis sûre que c'est un petit rayon de soleil. Bien sûr elle abuse des voyelles multipliées et elle nous fait réfléchir, mais on lui pardonne volontiers.

Djam c'est notre petit beur alsacien, qui parle des femmes avec beaucoup de sensibilité et fait des photos décalées, et toujours de bonne humeur... pis c'est un prince, attention. Mais là il a pas blogué depuis un moment...

Merde je viens d'effacer la suite. Continuerai demain!

A tous les muets

Je sais bien que certains lisent ce blogs sans le commenter. Tant mieux si ce qu'on raconte interesse des gens, vous êtes tous les bienvenus!

interlude

Winnie l'ourson, Winnie l'ourson...
Vous êtes tous les bienvenus dans ma maison.
Coucou les amis,
Eh oui, c'est moi Winnie!
Je vous invite tous aujourd'hui.

fin de l'interlude

Mais quand même je tenais à dire que vous avez le droit de commenter. J'adore quand les gens réagissent. Toi Doudou, t'es grillée TDD me l'a dit que tu lisais, alors exprime-toi (en plus t'as pas de blog alors ce serait un moyen d'apprendre à te connaître). Toi Nadine, si tu viens encore, et puis promis je publie les photos si quelqu'un m'apprend à le faire. Et puis ben les autres que je connais pas forcément, bonjour à vous aussi!

Voilà c'était juste pour ça, en fait on a pas fait de message d'accueil et comme on se connait tous j'avais peur que les gens se sentent intrus. Bon, en même temps, si ça se trouve on interesse personne, hein, je me fais pas d'illusions non plus :)

Je me demande...

Peut-être que j'aime trop. Ou que j'aime mal. En tous cas vous aimeriez pas être dans ma tête en ce moment, c'est un peu le foutoir - heureusement que mon coeur, lui, est assez grand pour héberger tout ce foutoir. Donc priorité aux sentiments pour l'instant, je réfléchirai plus tard. Parce que je suis heureuse. J'ai retrouvé Jonathan. Je vois Lu vendredi soir, et ma fée vendredi midi. La fête à la maison sera vendredi 4 ou samedi 5, comme ça vous arrange (j'attends des réponses, vous êtes invités vous tous qui lisez ces lignes!).

Aujourd'hui j'étais habillée en ange, Jonathan a ouvert les yeux pour me dire que j'étais belle ce matin et un collègue m'a dit que ça m'allait très bien, et les hommes se retournaient dans la rue. Ca fait plaisir, je vais me mettre au repassage pour pouvoir me mettre en robe et/ou jupe plus souvent. J'aime l'été!

mardi 24 juin 2003

Traditions retrouvées

Un peu d'Histoire, donc. Enfin, notre histoire. Lors de notre première année à Angers, Jonathan et moi n'avions pas le téléphone, et nous habitions dans le centre : autant dire que l'appart était vivant! Après quelques mois de soirées improvisées tous les soirs, on a décidé que nous devions fixer des moments à nous deux. On a donc prévenu tous les copains que le mardi soir était réservé à nos soirées en amoureux, et ça fonctionnait bien.

Et bien ce soir, c'était un mardi soir tous les deux. Jonathan est venu me chercher à la sortie du boulot, on a prévenu Marc en retard, un peu hésité sur ce que nous voulions faire. Finalement on a débarqué à Jussieu et on a trouvé un supermarché pour improviser un pique-nique sur les quais (heureusement que Lu me les a fait découvrir!). On a donc bien profité du soleil, bien mangé, bien discuté, on a regardé des gens danser le tango et le rock, et puis on s'est rentrés bien tranquillement, et retrouvé Eve à la maison.

Soirée douce et lumineuse donc. Bonne nuit!

Pfffffff

Vivement ce soir.

Ai envie de dormir, de voir le soleil, de faire des câlins, de boire du thé, de rire un peu. Enfin bref, pas envie de vérifier des factures...

Jonathan vient me chercher à 18h, après on a une soirée tous les deux - je pense qu'on va profiter de la fête du cinéma. Hier on a vu Benoît, mon arsouille préféré, et après on a eu une soirée tranquille mais je n'ai pas été très communicative... fais des efforts, Solveig. Mais au moins on a réussi à parler le soir, et ça fait du bien, j'ai pu m'endormir apaisée. Et ce matin il était tout mignon, en train de dormir pendant que je me préparais.

En tout cas c'est sûr, tout ne va pas revenir d'un coup : c'est long, neuf mois de séparation. Mais on va se refamiliariser, déjà ça commence.

Lunar a renoncé à son silence radio, ouf. Je crois pas que ça nous aiderait à y voir plus clair de pas se voir, et donc soirée vendredi. Jonathan et Lunar sont tous deux pas parfaitement à l'aise, mais je pense que ça va leur passer - en tous cas j'espère. Jeudi je passe la soirée avec Laurence, suis heureuse à l'idée de revoir cette petite fée - ou gargouille, ou sorcière, au choix (enfin si c'est une sorcière, elle ne fait pas partie des vieilles laides mais des charmantes séduisantes)...

Ha, tiens : penser à appeller Marc pour annuler la soirée Buffy de ce soir.
Penser à fixer une date pour la fête.
Penser à prendre des sous pour pouvoir manger demain midi.
... et continuer à profiter de la vie :)

lundi 23 juin 2003

Pleurer un peu, sourire beaucoup

... car ce n'étaient pas des larmes tristes mais bien celles de l'extase.

Il a fallu se réhabituer à l'autre, oser à nouveau les gestes que l'on connaissait si bien. Presque frustrant par moments de sentir que notre connaissance des réactions, du plaisir de l'autre était perdue, alors que nos deux ans de vie commune nous avaient permis de développer une osmose où l'on savait toujours comment réagirait l'autre, ce qu'il désirait sans même avoir à le dire ou l'indiquer. Et pourtant, retrouver maladroitement, comme par hasard, et se sourire quand on était dépassés par notre amour, et aussi lorsque nous avions un peu peur. Rire aussi, de nos doutes et de notre impatience. Se laisser totalement aller enfin, et se perdre dans le plaisir, se retrouver en lui. Et dormir dans ses bras...

J'avais presque oublié tout ça. Je suis heureuse.

dimanche 22 juin 2003

La conspiration du bonheur

Je ne me doutais de rien. Pourtant, tout le monde était au courant! Comme prévu, vendredi je suis passée voir Marc (qui n'a rien dit), puis j'ai mangé avec Cécé - il a réussi à garder le secret! - qui m'a retenue en faisant traîner le repas pour que Jonathan ait le temps d'arriver... il a même été jusqu'à me parler de tous ses problèmes, de ses amours, de son travail - alors qu'il va bien, mais fallait bien me convaincre de rester malgré mon état de fatigue avancé. Et à un moment j'ai tourné la tête, et Il était là. Mon coeur a sauté quelques battements, il a jeté tous ses sacs et s'est agenouillé pour me prendre dans ses bras. J'ai cru que j'allais exploser de bonheur, je crois que j'ai pleuré. On est restés serrés un moment. Nos voisins de table de la rue Mouffetard étaient surpris. Les serveurs et le patron sont venus nous féliciter, Cécé était super content de lui - il est allé payer et nous a laissés tous les deux. Jonathan s'est assis en face de moi, nos mains et nos yeux ne pouvaient se séparer. J'avais un sourire béat contre lequel je ne pouvais rien, et je n'en revenais pas : ma soeur m'avait dissimulé la surprise, Lunar m'avait laissée partir le matin même au boulot sans un mot à ce sujet, même Laurence la veille était au courant, mon frère avant de partir aussi, la mère de Jonathan que j'avais eue au téléphone quelques jours auparavant et qui est pourtant si bavarde, je ne sais pas qui d'autre mais j'ai vécu dans un mensonge constant ces dernières semaines... Jonathan dit que c'était une occasion unique de me faire une telle surprise. Au moins maintenant je suis sûre de ne pas être cardiaque!

On a pris le métro pour rentrer parce qu'on avait besoin de plus d'intimité. On retrouvait tous les gestes peu à peu : se tenir la main, les bisous sur la tempe, ma tête dans son cou et ses bras autours de moi. Eve nous attendait à la maison, fière d'elle. On a parlé un peu, et puis on a retrouvé le contact de nos peaux, comme un retour aux sources, se sentir entière enfin lorsque je ne savait même plus qu'il me manquait quelque chose d'essentiel pour être heureuse.

Me réveiller avec les mains de Jonathan qui effleurent mon corps, qui le redécouvent, émerveillées, tendres, timides, et pourtant familières. Ouvrir les yeux et plonger dans la mer des siens, bleus comme le ciel limpide, comme une mer de tendresse. Et recevoir un "Je t'aime" comme une pluie bienfaisante pour mon coeur assoiffé, comme un baume sur mes incertitudes récentes, comme une évidence longtemps oubliée.
On a écouté beaucoup de musique, parce que c'était le jour : celle que je voulais lui faire découvrir, celle qu'il voulait me faire connaître, celle qu'on avait pas écoutée ensemble depuis longtemps. J'ai rattrappé tout ce que je comptais faire avant que Jonathan rentre : m'épiler (il a été impressionné de voir que maintenant je le fais toute seule, avant il était obligé de m'aider - et riez pas, c'est pas facile de tirer une bande de cire en sachant qu'on va avoir mal!), un peu de ménage, lui faire une place pour qu'il range ses affaires, laver un peu de linge... tous ces petits gestes quotidiens, entrecoupés de câlins et bisous.

Puis partir pour la fête de la musique. On est descendus à place Monge, où un groupe métalleux braillait, puis direction Jussieu - où on est tombés sur Eve et Marc devant l'Institut du monde arabe. On a donc écouté avec eux un peu de musique algérienne, avec les "you-you" des femmes et les percus, en dégustant un thé à la menthe et des gâteaux du ramadan. Ils avaient fait un tour à roller pendant 2h, mais Jonathan et moi on était pleins d'énergie et on avait envie de voir un peu ce qu'il y avait, alors on est repartis et on a suivi les quais, croisant plein de percus, une mini parade salsa, deux exaltés qui sautaient partout, plein de gens. Le pont des arts était rempli mais sans sa bonne ambiance, alors on s'est dirigés vers Châtelet où on a entendu un petit groupe. Puis on a appellé Eve et on est partis vers Saint-Michel pour les rejoindre, elle, Marc et NTF que je connaissais pas encore. On s'est assis sur les quais, on a chanté (La Quête de Brel par les soeurs Le Cellier, attention!) et parlé, et il était presque minuit, on était nazes alors on a voulu partir, mais là me sont parvenus quelques accords de Pink Floyd... donc Eve et NTF sont rentrés pendant qu'on s'installait sur le toit de la caserne des pompiers pour voir le concert qui se déroulait sur une péniche en contrebas : le groupe était sympathique, très professionnel, le son nickel. On est restés jusqu'à la fin, puis on a croisé quatre bluesmen qui avaient vraiment un "truc" (en impro, ils valaient le détour!). On a marché encore, j'ai fait un caprice pour une glace à l'italienne, j'ai entendu un message de Galaxy sur mon répondeur mais j'avais pas son numéro, alors on est partis quand même vers Notre-Dame, même si on avait aucune chance de le retrouver dans la foule. Sur le parvis on s'est assis face aux jongleurs de feu, qui officiaient aussi bien avec les bolas, les massues ou le bâton enflammés - on aurait dit une fête païenne sur les lieux de culte traditionnel, avec les djumbés pour marquer le rythme. Un jeune homme m'a demandé du feu, je le lui ai passé pour qu'il roule son pétard et ensuite il m'a offert de quoi en faire un aussi. Convivial.

Ensuite on a emprunté les transports en commun ouverts toute la nuit (testé le RER, le métro et le bus, conclusion : ça devrait être comme ça toute l'année!). Dodo dans les bras de mon amour encore. Et ne pas avoir à préparer mon thé ce matin :)

Alors bien sûr, la communication est encore balbutiante. Nos gestes sont plutôt hésitants. Nous allons devoir nous réapprivoiser. Mais ça en vaut la peine, et puis... c'est assez exceptionnel dans un couple d'avoir un nouveau départ, une nouvelle première fois. C'est merveilleux.

vendredi 20 juin 2003

Les anges et la damnation

C'était un super concert, comme l'a dit Lunar. La musique était superbe, les chants aussi, surtout la soliste (et Marlène bien sûr!). L'église est... dorée. Et surchargée. En fait ça me plairait si c'était pas si monumental :)
En face de nous, deux choeurs. Celui des chanteurs, vêtus très sobrement de noir (avec un joli foulard orange pour les filles), et celui de l'église, où se dressait une statue de la vierge entourée par des anges. On a déliré en y voyant plein de connotations sexuelles (les mains des anges mal placées sur Marie, l'un deux qui regarde le décolleté d'une autre, leurs cuisses serrées sur celles de la mère de Dieu). Et puis depuis le parvis on voyait une statue dorée en face, et sur le chemin on a croisé Jeanne d'Arc (dorée pour changer). C'était la couleur du jour!

Après le concert on a marché jusqu'au pont des arts (en faisant le tour de la pyramide du Louvre, histoire de s'arroser aux fontaines), où on a fumé une clope et chanté (enfin Lu et moi, parce que Laurence et Hervé étaient effarés) sur "If you don't like my fire" de Ben Harper, joué à la guitare par des gens assis à côté. J'y retournerai, c'est joli!

De retour à Beaumarchais, je me suis endormie pendant que Lu geekait, mais il m'a réveillée doucement comme promis en venant se coucher - c'était dur de me lever ce matin. N'empêche que je suis arrivée au boulot à 8h30, là je suis lessivée. Mais faut que je retrouve de l'énergie, parce que Cécé n'est pas de tout repos! Mais je parie qu'il y aura tout plein de bonnes choses à manger à la Vieille Tour :)

Je passe une annonce générale, fête à la maison un de ces jours (écrivez-moi pour dire quand vous serez dispos).

Jonathan rentre dans une semaine jour pour jour, je trépigne mais je fais des efforts pour ne pas parler que de ça aux gens. Enfin préparez-vous à me voir disparaître quelques jours à partir de vendredi prochain!

Sinon je sais pas encore ce que je fais demain soir pour la fête de la musique (soeurette?), alors si vous avez des choses à proposer...

Et, quand même, j'attends la damnation avec impatience.

Par contre j'ai toujours pas compris comment faire les trackbacks :(

jeudi 19 juin 2003

Le fruit tentateur

Hier soir (mes posts commencent souvent comme ça, vais faire la recherche google !), j'ai retrouvé Irène à Charles de Gaulle-Etoile, on est allées avec Jessica (l'autre témoin de son mariage) boire un verre (vive la tequila sunrise - vive l'happy hour) en papotant, comme à chaque fois qu'elle vient sur Paris (non, en fait, seulement quand elle m'appelle à l'avance pour que je lui fasse une place dans mon agenda de ministre), et puis une autre amie à elle dont j'ai oublié le nom (mais gentille) nous a rejointes et on est allées manger au Paradis du fruit, un resto végétarien que m'avait fait découvrir Cécé (oui je sais, y'a que moi qui l'écris comme ça), parce que c'est bon et qu'Irène est devenue végétarienne elle aussi (ça fait beaucoup de gens : Sebc, Kiwi,...). Et forcément j'ai craqué pour une glace en dessert, et je l'ai aidée à finir la sienne... miam!!! En rentrant suis allée me coucher très vite, mais j'ai quand même pris le temps de faire un bisou à petit frère qui part aujourd'hui en Islande...

Bon voyage Romain ! (peut-être qu'il va se mettre à bloguer pour nous raconter ?).

mercredi 18 juin 2003

Du punch et des larmes

Hier soir je suis arrivée en avance chez Mantha. Avec Kiwi, on a aidé à préparer, et après Franck et Marc sont arrivés, et moi je suis allée me coucher un peu parce que j'étais HS. Lorsque je me suis relevée y'avait plein de gens : Manu, Ze, Tilde, Eve, Lunar, Bap, plus tard Chipie (copine de Tilde).

Bon début de soirée, on a lancé le barbecue avec Mantha, commencé à discuter avec des gens... mais lorsque je suis partie piquer de nouvelles saussisses et merguez, Kiwi et Bap se sont amusés à piquer celles que j'avais préparées pour moi - jusque là, blague rigolote. Mais Tilde et Frafra squattaient le barbecue, et j'étais trop fatiguée pour que ça me fasse rire longtemps. Lorque Tilde a attrappé la merguez qui était finalement cuite, l'a léchée et remise dans mon assiette, j'ai plus du tout trouvé ça drôle. J'étais en train de me préparer à partir, quand Kiwi est venu me voir avec une assiette pleine de bonnes choses (un sandwich préparé avec amour notamment). Puis Lu m'a fait un câlin. Finalement je suis restée, Bap m'a raconté des blagues nulles et j'ai ri, on a parlé de blogs, Lu a posé sa tête sur mes genoux, Eve était heureuse du concert. Bonne soirée.

On est partis vers 00h avec Lu, on a eu le métro et le bus et on s'est traînés jusqu'à mon lit (on était bien claqués). Romain avait piqué mon réveil donc j'ai pris celui d'Eve, et j'ai dû me lever à 6h pour aider petit frère à se lever. Mais dormir ça fait du bien :)
Ce soir vais voir Irène et demain on assiste au concert de voisine Lu. Suis en retard, alors bisous, à +

mardi 17 juin 2003

Je peux mourir tranquille

Ca y est. Voir Björk en concert, ça faisait des années que j'en rêvais. Vous imaginez comment je trépignais, le nombre de fois où j'ai écrasé la main d'Eve entre les miennes, le moment où je l'ai pincée pour être sûre, le nombre de personnes que j'aurais été prête à tuer pour ça (bon, ok, aucune quand même... quoique... des gens très cons, pourquoi pas? Ou des très vieux qui mourront bientôt de toutes façons? Bon, réflexion débile la question s'est pas posée ;)).

Eve a dit qu'elle bloguerait minute par minute, alors je vais pas faire double emploi mais... Wahoo. Bonheur à l'état pur. Presque envie d'aller voir celui de ce soir, hein soeurette? Mais bon, barbecue chez Mantha c'est bien, aussi :)

Y'a plein de gens que j'ai pas vus depuis longtemps, va falloir remédier à ça, mais je n'ai pas un instant de libre en ce moment - même si c'est pour faire plein de choses sympas. Mais bon, Jonathan rentre bientôt et il va savoir apaiser la frénésie que j'ai dans ma vie en ce moment.

lundi 16 juin 2003

C'est fait!

Il y a :
Dryade en ballade
Labyrinthique
Nox, noctis... noctes
Encore quelques journées bien remplies

Bon maintenant je me prépare, on part voir Björk!!!

samedi 14 juin 2003

Encore quelques journées bien remplies

Vendredi travail encore, sans chef (RTT) mais sérieux quand même (vu mes absences j'essaie d'assurer)(enfin en même temps ça y est, ma période d'essai finit aujourd'hui). Le soir, rejoint Lu chez lui (on est arrivés en même temps devant son immeuble, synchronicité toujours...). Il a rigolé en voyant que j'étais passée faire des courses : il en avait déjà fait, mais j'ai regarni ses étagères en cochonneries pas saines mais bonnes : gâteaux, yaourts fantaisie, chocolat, pots pour bébé à l'abricot (c'est l'une des choses qui me font toujours craquer)... on a mangé une salade, des cerises, et on est partis vers les quais. En chemin on a croisé la rando roller - on a scruté la déferlante mais sans reconnaître personne. Les quais chaleureux, conviviaux : on a regardé de la capueira, rencontré Gobelin du LAP, on est repartis vers Notre-Dame où j'ai découvert le Shakespeare, un paradis pour Veig : un magasin rempli de livres en vrac, empilés, couvrant tous les murs de toute l'enfilade de pièces sur deux étages, avec ici et là un siège ou canapé... malheureusement - c'était trop beau - les livres ne sont pas en français!). On est passés devant le Shywawa (j'avais jamais vu) et... on s'est dirigés vers l'île St Louis. J'ai lancé que j'aimerais bien y habiter, Lu a rétorqué qu'il faudrait un compte en banque solide pour ça.
-"Je veux dire, dans un avenir hypothétique où je serais riche!
-Un avenir hypothéqué tu veux dire?"
(voilà Lu, oui elle était drôle ta blague :)).
Tout ça pour manger une glace de Berthillon. Lu a pris une boule chocolat-noisette, et moi... vous comprenez, j'ai voulu tester les cornets à trois emplacements, donc j'ai pris citron (comme toujours), pistache, fruits de la passion, groseille. Miam! Rentrés en marchant et parlant doucement, puis écouté de la bonne musique en faisant des logigraphes (un jeu débile à dépendance rapide).

Samedi (aujourd'hui lorsque j'écris-sur-le-papier), grasse matinée flanquée d'un petit-déj' monstrueux (plein de bonnes choses) en regardant Lu geeker, et après-midi larvaire face aux jeux (mais j'ai découvert le groupe Godspeed, très bonne musique), puis Eve a appellé et elle est passée. On a préparé un pique-nique qu'on est allés grignoter sur les quais, face à Notre-Dame encore (Lu m'a tenu fermement la main en passant devant le glacier). Croisé (encore) des ex-lapiens, et puis discussion sympathique - même si j'ai rêvassé lorsqu'ils ont abordé l'informatique. Ambiance quelque peu cassée lorsque Eve a abordé le sujet qui est notre pomme de discorde : mon chat. Puis elle est rentrée, on est repassés chez Lu le temps de parler avec Laurence par-dessus les toits, d'apercevoir le haut d'un feu d'artifice et de reprendre mes affaires pour rentrer à la maison. En arrivant, bonne surprise : une lettre de Jonathan m'attend. Romain est sorti, Eve dort, je m'assois devant l'ordi et... Romain rentre. C'est comme la clope qui fait venir le bus quand on l'allume, c'est l'ordi qui fait rentrer Romain quand on s'en approche.

Mais j'arrive enfin à bloguer, n'est-ce pas?

vendredi 13 juin 2003

Annonce

Je suis toujours en vie mais trop occupée pour blogguer, même si ça démange. Attention, vous allez bientôt assister à l'apparition d'une série de posts rétroactifs!

Ca y est c'est parti. Le 8, dryade en ballade. Les autres arrivent, oui je sais je prends du retard... et ça va pas s'arranger, j'ai une vie trop remplie en ce moment mais vous me lirez bientôt, promis. Je vais au moins devoir raconter le concert de Björk lundi!

jeudi 12 juin 2003

Nox, noctis... noctes

Mardi matin, boulot. Puis le soir la SNCF avait assuré 2 trains vers Angers, donc j'ai pu partir pour mon examen. Super soirée chez Toinou en écoutant le dernier album de Radiohead (fabuleux)(mais pas gravable :()(il est sorti exprès plus tôt du boulot pour pouvoir l'acheter) et en faisant le point sur ces derniers mois (on s'était pas vus depuis février, lorsque j'avais dormi chez lui pour mes exams en fait). Il va bien, ça fait plaisir, et son appart commence à être bien installé - bon, y'avait la traditionnelle vaisselle dans l'évier mais il m'a interdit de la faire : "Emma vient dans deux semaines tu sais...". Crise de fou rire : sa copine est une fée du logis qui fait un tourbillon chez lui quand elle vient.

Tout aussi traditionnelles : les pâtes bolognaises, et l'exceptionnel : on a analysé et commenté le faire-part de mariage de Séverine (une amie, avant). Parce que vu la réponse qu'il a envoyée... Faut dire, elle aurait pu éviter le papier doré + citation de St Augustin + texte gnan-gnan...
Bon, mon arrêtage de fumer n'a pas résisté à cette soirée, bien entendu.

Le lendemain matin, debout à 6h20, promenade dans Angers pas réveillée (ni Angers, ni moi). Exam de latin, sans commentaire (pire que d'habitude, c'est pour dire!). Après on a comparé nos versions avec Fred et Guillaume, qui étaient déjà avec moi l'an dernier : c'est rigolo, personne n'a compris le texte, mais chacun a improvisé un délire différent à partir des mots dont la traduction était donnée. Buvage de café/chocolat à la cafet' en parlant de cartes Magic, puis Fred nous a conduits dans le centre où on a dévoré un kebab... et une tarte au citron de la meilleure boulangerie que je connaisse (leur tarte au citron est un miracle rare, un peu comme le gâteau au chocolat de Matrix si vous voulez mon avis...). Thé chez Fred au milieu des piles de cartes (note pour Jonathan : j'aurais pas cru, mais les cartes qui traînaient partout me manquent! Et j'ai envie de rejouer à L5R aussi...). Récupéré quelques Rebecca Guay (mon illustratrice fétiche, et comme les filles c'est rare chez les joueurs, ma collection se forme grâce aux dons spontannés - je vous raconterai les tournois un jour).

Ensuite je suis passée voir Virginie, enceinte de huit mois (c'est impressionnant!) mais plutôt en forme, on a parlé un moment et, zou! train.

Soirée à la maison, et le lendemain au travail j'ai rattrappé le retard accumulé (bossé non-stop de 10h à 19h15). Acheté des cerises chez l'épicier arabe en sortant, passée en laisser à Lu et lui rendre 2-3 trucs (son pull, des (bons) livres empruntés à ses parents,...). Dur de repartir (vu la chaleur il était en caleçon, ça donne envie de le croquer!) mais décollage pas trop en retard pour rejoindre Eve et Romain chez Fabien/Batou à Ivry. Eu du mal à trouver son appart (numéro 42 pourtant!) mais accueillie chaleureusement dans la soirée. Au programme : des musiciens (équipés : 2 guitares sèches, 1 électrique, 1 basse), de la bière, des nems (comme à chaque fois...), de la bonne humeur. Et les cerises en apéro je vais prendre l'habitude je crois, ça fait toujours plaisir et c'est bon!

Partis trop tard pour le métro mais un bus 185 nous attendait à porte d'Italie. Rentrage à pied depuis le métro tous les trois, rigolo. Et dodo bien mérité.

lundi 9 juin 2003

Labyrintique

J'ai du retard, je vais essayer de rattraper tout ça... mais le précédent post rétroactif, je l'avais écrit le jour même sur papier, une semaine après ça devient dur de retracer ce qui s'est passé (d'où l'interêt du blog, CQFD).

Alors...dimanche larvé tard chez Lu, passage éclair chez moi pour lancer une machine et reprendre du linge, retour dans le 11e avec Eve pour le ciné (comme elle l'a posté). On a bien parlé toutes les deux sur le trajet, la communication passe mieux (enfin!). Avec tout ca j'ai pas fumé de la journée, contente et fière de moi. Lundi on est partis aux jardins de Bagatelle avec Laurence, son copain Hervé, et Lu. Agréable sortie dans la nature, avec du soleil, de la bonne humeur et tout. C'était une exposition sur le thème des labyrinthes, on s'est pas perdus mais on a bien erré. Y'avait trop de gens mais ça nous a pas empêchés de faire des bêtises : Hervé nous a décorées, Laurence et moi, avec des joyaux en plastique chipés sur un lustre improbable suspendu dans une caverne sous une chute d'eau; on a grimpé sur une montagne interdite pour surplomber tous les jardins (Lu et Laurence trop feignants ont pas tenté l'escalade); on est allés examiner les paons de près malgré l'interdiction de marcher sur les pelouses; on a cueilli quelques fleurs pour mettre dans nos cheveux; Hervé a grimpé aux arbres... On s'est moqués de Lu toute la journée parce qu'il était HS mais il a retrouvé la pêche en fin de journée. On a mangé des glaces, rigolé du labyrinthe des "jeux de l'amour et du hasard" (tout kitsh, avec du rose et des coeurs partout), entendu la fin du petit poucet dans l'espace pour enfants... vers 19h on est repartis, on s'est bâffrés avec des carpaccio à volonté sur les champs Elysées (et j'ai pris le dessert pour gourmands avec plein de trucs différents)(il a fallu traîner Lu pour y aller mais en fait il avait faim : il a mangé 8 assiettes!). Après être passés nourrir le chat de sa soeur, on s'est rentrés doucement chez lui. Journée épuisante!

dimanche 8 juin 2003

Dryade en balade

Samedi, levée à 11h30, big petit déjeuner (un bon week-end commence toujours comme ça) en lisant Proust (ben oui, en m'acharnant j'ai réussi à le finir - n'empêche que ça faisait longtemps que j'avais pas mis plus d'une semaine à finir un livre, d'où l'intérêt de lire des classiques : on fait des économies!), Baldur's avec Romain (j'adore les jeux vidéos, mais j'ai une technique plutôt particulière : je joue en regardant et conseillant, il faut que quelqu'un d'autre s'occupe de la manette / du clavier... n'empêche qu'on a fait Tomb Raider 1 & 2 avec Jonathan comme ça, et Monkey Island avec Lu, et les consoles deviennent conviviales, je vous assure!). Ensuite Mattou et Babar sont passés, et Eve a commencé à me parler d'informatique - comme ça j'ai pu lui donner mon avis de non-geek. Depuis j'ai des sites qui se montent dans mon cerveau, attention bientôt je parlerai d'informatique moi aussi....
Après un grand bain, j'ai enfilé une tenue de dryade : tout en vert, chaussettes et soutif compris, mais les verts s'accordaient bien en plus! Et départ pour aller passer la soirée avec Marc et son ex Flo. Il nous avait préparé du poulet rose (avec plein d'épices, je suis fan!) et on a regardé du Buffy, notamment l'épisode comédie musicale, c'était trop bien. A un moment ils m'ont accompagnée pendant que j'allais fumer une clope dans la cour, il faisait bon alors finalement Marc a rapatrié son portable et on a fini par regarder les derniers épisodes dehors. Trop bien!

A 0h15, raisonnable et prévoyante, je me dirige vers le métro à travers la cohue du samedi soir rue Mouffetard. Et... il en reste vers la Courneuve et vers Ivry, mais "le trafic vers Villejuif est interrompu indéfiniment". Le guichetier aimable me conseille de prendre un taxi... mais ça fait chier. Pis ça m'embête aussi d'empiéter à nouveau sur l'espace vital de Lu pour raisons matérielles, alors "là, y' a deux solutions :" (NB : Eve, ça fait longtemps que t'as pas raconté cette blague!) : attendre un noctambus aléatoire ou traîner jusqu'au premier métro.Ca tombe bien, pas fatiguée et je repense à la jolie serveuse de l'autre soir... sans hésiter, me voilà partie pour ce bar situé... rue Montorgueil. Agréable ballade dans la tiédeur presque estivale. En chemin, je croise : un jeune homme très embarrassé de me demander la bise (ses copains l'obligent, enterrement de vie de garçon oblige). Deux jolies blacks voulant me taxer une "garette-ci" : pas de ça en stock. Un flic en train de mettre une contravention mais qui sait m'indiquer le chemin. Trois charmants homos en route pour le marais. Un cycliste qui me glisse "j'aime le vert" et récolte un sourire. Une soirée arrosée sur les quais. Un habitant de la rue St Denis, véritable plan vivant du quartier. Des frustrés - faut dire que j'ai parcouru toute cette rue dont les néons multicolores sont si lugubres. un anglais planté devant un plan de métro que j'ai aiguillé dans la bonne direction. Un rasta désorienté à la sortie du métro à qui j'ai indiqué la Seine pour qu'il retrouve l'est. Un homme promenant son gros chien sur les quais. Un ivrogne faisant une scène à la terrasse d'un café parce qu'un consommateur l'avait pris en photo, et il défendait son droit à l'image.

Traversé des ponts au-dessus de lucioles vacillantes formées par les lumières blanches des réverbères reflétés sur le fleuve, parfois agrémentées des chatoiements d'une péniche.

Finalement, bar peu animé. Discuté avec un mec, sympa, pas mal, mais il n'a pas su me charmer. Joué les Cendrillon vers 2h15 (restée une demi-heure : le temps de boire un martini, d'apprendre et d'oublier le nom de la serveuse, de taxer trois clopes). Appelé Lu, qui ne répondait pas, en ai déduit qu'il dormait chez ses parents ou chez sa soeur après le théâtre, et que donc ça le dérangerait pas que je squatte chez lui. Et ai marché (mode automatique) jusqu'à Beaumarchais. Rue des francs-bourgeois, entendu de la jolie musique autours d'un repas sous les arches d'une galerie en face d'un parc charmant (Lu m'a appris hier qu'il s'agit de la place des Vosges). Perdue 2-3 fois seulement en tout, ça va hein ?!

Lire les tracts éparpillés sur la table de Lu, me demander si, lui, il a lu celui en allemand à propos du village féministe. Manger des gâteaux. Tenter de dormir seule dans son lit, me relever pour écrire (au stylo) ces mots que vous lisez (une fois transposés, transmis à notre petite communauté virtuelle). Les oiseaux chantent, j'ai plus de feuilles à rouler et à écrire : le sommeil s'impose. Bonne nuit à tous!

vendredi 6 juin 2003

Malgré tout...

Malgré tout, je vais bien. Mon chef a embauché un assistant pour l'agence Montparnasse, ce qui veut dire à priori que je vais rester à Nation : contente. Mes exams sont reportés de quelques jours, ce qui me permettra peut-être de réviser. Et comme ça on a pu se voir avec Lunar hier soir, ce qui me rend heureuse pour plusieurs raisons :
1) je n'aurai pas d'ennuis avec la justice, je ne violerai personne, ce fut une nuit fatiguante.
2) on a vraiment pu parler (après qu'il ait installé Linux ;)), longuement, sincèrement. Enfin! Et là je me sens toute apaisée.

J'ai eu deux jours yo-yo, parce que j'ai eu Jonathan au téléphone avant-hier, et que, sentant son retour si proche, on avait plus la force de s'investir dans un coup de fil, et lorsqu'on s'est rendus compte qu'on était détachés de nos émotions au téléphone, on a parlé lucidement mais froidement, et que je ne voyais plus de possibilité que tout s'arrange. Mais c'est effrayant de se sentir aussi déconnecté de ses sentiments, alors après j'ai pleuré, il m'a dit de ne pas raccrocher, et il m'a bercée jusqu'à ce que je m'apaise. Hier nauséeuse, me disais que le mieux pour tout le monde serait de repartir chacun de son côté au gré du vent, et me sentais malgré tout pas prête à le décider unilatéralement. Hier soir, attendu Lu chez lui, et ressenti une énorme bouffée d'amour en voyant rentrer mon vadrouilleur tout bronzé, pas rasé, souriant, reposé. Il m'a raconté tout de suite "les tanneries", s'est mis torse nu parce qu'il faisait chaud, tout bronzé là aussi, a essayé sa jupe pour me montrer. Je me suis dit que la discussion pouvait attendre un peu, après on a mangé, il a geeké un peu, sa voisine photographe-choriste est passée, et on a parlé longuement. Je n'ai pas plus de certitudes sur comment ça se passera, mais au moins je sais ce qu'il en pense, et j'y crois à nouveau, en tous cas ça vaut la peine d'essayer, d'attendre de voir.
Au fait, en faisant les courses la dernière fois j'ai refait les stocks de capotes, et j'ai craqué pour des parfumées (fraise, pomme, banane), pour voir (enfin goûter, oui). C'est débile mais rigolo!
Ce matin les ouvriers qui font le ravalement de la façade d'en face de chez lui se sont rincé l'oeil pendant que je faisais ma toilette au lavabo, c'est assez énervant, comme le dit Lu... et encore, j'imagine qu'ils ne se déplacent pas sur l'échafaudage pour le suivre du regard quand c'est lui qui se balade dans la chambre...
Heureusement que je suis partie en avance au boulot, je me suis dit que j'allais marcher et me suis paumée : j'ai mis presque une heure pour venir. Sans commentaire svp.
Bon, je vais à la mairie faire signer des trucs pour le boulot. Cool, une balade printanière rémunérée!

mercredi 4 juin 2003

Ressacs

Ces derniers temps je vide mon sac, ici, avec les gens, constamment. Ma tête tourne parfois à force de brasser des idées, des sentiments, toujours les mêmes, et pourtant... peut-être que je vais arriver quelque part, à force. J'espère!

Hier soir j'ai fait des courses, continué à lire Proust (à l'ombre des jeunes filles en fleurs, vraiment chiant donc je me dépêche de finir, le narrateur a vraiment une façon idiote de vivre ses amours!), écouté de la musique, reçu Laurence pour boire un thé. On l'a bu, après on s'est installées plusieurs heures sur le toit et on a parlé. Elle écoute bien, elle comprend aussi. Son copain nous a rejointes plus tard, et comme la fois précédente on est partis tous les deux à pinailler sur les mots. C'est un mec intelligent, mais il aime la contradiction (et moi aussi),alors les discussions sont peu productives au final. Bonne soirée, après laquelle j'ai appellé Jonathan, le réveillant pour lui souhaiter "Joyeux Anniversaire!". Ca me fait bizarre de pas pouvoir le lui fêter pour de vrai, les dernières fois j'avais invité les amis, essayé de lui faire la surprise... mais il rentre bientôt. Je suis impatiente, j'essaie désespérément de ne pas y penser, j'ai du mal à me concentrer. Besoin de sa présence, pour me sentir entière de nouveau. Besoin de voir ce que donneront mes amours lorsqu'il sera rentré. Peur de faire du mal aussi, peur de perdre Lu. Envie d'y croire malgré tout, parce que c'est beau, ce que nous vivons.

Demain soir je pars pour Angers (enfin je dois appeller les amis pour être sûre que les exams n'ont pas été reportés), ça va me faire du bien de revoir Toinou, et Fred, et Sortilèges (notre magasin de jeux de rôles attitré), et la rue Parcheminerie (où on a vécu pendant deux ans, en face des sex-shops), et la Maine, et les 400 coups (cinéma d'art et essai), et chez Dédé (sombre, glauque, convivial : un bar mythique, surtout pour le patron éponyme). Me sens un peu "à la maison", à Angers.

Ce soir je rentre à la maison-tribu, je vais être heureuse aussi de revoir Eve et Romain (et Morphine, et Krishka). Et mon bambou.
Mais... je vais pas revoir petit Lu avant de partir. Vous noterez cette circonstance atténuante si je me fais arrêter pour viol.

mardi 3 juin 2003

défilés

<br />JOYEUX ANNIVERSAIRE MON AMOUR!!!!!!!!!!!!!

Je me défile devant mes révisions... et les manifestants défilent depuis 16h devant les fenêtres du cabinet, ça aide pas à travailler!

Ceci dit, c'est une manif-ballons comme dit Lu, par contre ils ont pensé à la musique. J'ai fredonné l'internationale avec eux en mettant ma convocation sous enveloppe, ça motive.

Hier soir je me suis tranquillement installée sur le lit de Lu pour réviser, et me suis endormie (à 19h!!!). Remarque, heureusement, parce que j'avais pas dû réussir à programmer le réveil, donc mon horloge interne a été mise à contribution ce matin.

Ce soir je vois Laurence, qui m'avait laissé hier un mot adorable dans la boîte aux lettres, avec "Ti time pour une tite fée Solweg", rempli de sachets de thés variés... j'excuse même la faute d'orthographe! Elle est adorable. Par contre j'ai attaqué les gâteaux qu'elle avait laissés pour Lu, donc j'y vais, faut que je fasse des courses!

Manu me dit d'arrêter de polluer les commentaires avec mes "je t'aime"... vais tester google pour savoir ce que donne cette déclaration :)

lundi 2 juin 2003

dimanche bis

Ben voui, vu qu'hier je me croyais dimanche et qu'aujourd'hui ça l'était, ça fait un bon bout de dimanche(s), non?

Aujourd'hui, réveillée vers 14h par môman, heureusement parce que j'avais rendez-vous à 14h30 aux champs élysées avec Galaxy. En fait je suis arrivée vers 16h, soit un retard encore acceptable, pour une Le Cellier. Et on a vu le petit train qui remontait les champs, et les vieilles locomotives exposées, et j'ai mangé une glace, et j'ai eu mal aux pieds parce que j'étais en talons (par contre la jupe ça rend invulnérable, les voitures s'arrêtent quand on traverse au rouge). On a mangé au chinois à la gare saint-Lazare (d'ailleurs mon anniversaire c'est à la St Lazare, mais promis si on me décapite, vous laisserai tranquilles).

Après suis allée me poser une heure chez Lu, en écoutant Vespertine et lisant à la fenêtre, et après bougeage jusqu'à place d'Italie pour retrouver Travis, l'américain rencontré au noctambus y'a trois semaines. On a bien parlé, c'était rigolo (il connaissait pas le mot mais comme je l'utilise tout le temps, c'est arrangé), par contre j'aurais dû éviter la petite jupe noire + débardeur, il a pas arrêté de me répéter que j'étais belle alors que c'est juste un ami, mais en même temps j'allais pas me mettre en pantalon, vu la chaleur!

Rentrer par le dernier métro, enlever mes talons et finir le trajet jusqu'à la maison pieds nus (couverts d'ampoules), réussir à me débarrasser du mec qui m'aborde alors que je rêve de rentrer au plus vite. Parler sur icq avec Jadawin, même qu'il est moins réservé qu'en vrai. Finir de blogger, et bientôt retrouver mon lit, d'ailleurs Morphine m'appelle depuis un moment (heureusement qu'il me rappelle aux réalités de la vie, ce chat).

Mais quand même, Lunar avait promis qu'il bloggerait tous les jours, et rien aujourd'hui... mais non je ne m'inquiète pas! C'est un grand garçon et la connection est "asymptotique". Il est en train de militer, ou de courir partout pour installer du Wifi, ou dans le lit (la tente?) d'une jolie révolutionnaire... rien de grave. Ai jamais été inquiète sans raison, je ne vais pas commencer aujourd'hui quand même!

L'appart est tranquille ce soir encore, les deux tiers de la tribu sont en Normandie. Je croise les doigts pour le permis de Romain demain (enfin aujourd'hui en fait).

Demain j'emmène de quoi dormir et je vais réviser chez Lu après le boulot, il est temps que je m'y mette sérieusement. Mais au moins j'ai eu les gens au téléphone ce soir et je sais que j'aurai où dormir sur Angers pendant mes exams : Toinou jeudi soir, maman Djo vendredi, papa Djo samedi, ensuite j'avise.

Bon il est grand temps que j'aille me coucher, mais quand même... ils vont finir par me manquer les zigotos s'ils reviennent pas bientôt! Ca y est les gens, le linge est propre, y'a presque pas de vaisselle dans l'évier, l'appart n'attend que vous pour revivre!

Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.