Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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mardi 23 novembre 2004

Végétalisme

Je devais avoir 4 ou 5 ans le jour où j'ai réalisé le rapport entre les animaux (de mes livres d'images et avec lesquels je jouais) et la viande dans mon assiette. J'ai été horrifiée, je voulais plus en manger... mes parents étaient très respectueux de nos choix mais celui-là ils ont pas dû réaliser que c'en était un. J'ai dû continuer à ingurgiter de la viande, en quantités restreintes cependant parce que je n'ai jamais beaucoup aimé ça.

Et depuis six mois, je n'en consomme plus : ni viande, ni poisson, ni fruits de mers, ni volailles, bref aucune chair animale. J'ingère également beaucoup moins de produits laitiers et pas d'oeufs, du moins quand je suis à la maison. Non ne pensez pas comme ma grand-mère que je suis dans une secte, et non je ne me suis pas convertie au bouddhisme. Les raisons pour lesquelles je fais ce choix sont variées, mais n'ont rien de mystique.

Alors, mes multiples raisons sont d'ordre gustatif, sanitaire, éthique, écologique, et politique. Oui, rien que ça !

Raison gustative : comme je l'ai dit, je n'aime pas beaucoup la viande, et le goût se forme selon ce que l'on consomme... le mien s'est affiné depuis que j'ai arrêté la chair, et j'apprécie.

Raison sanitaire (de santé) : la première cause de mortalité dans les pays développés, c'est la surconsommation, de viande en particulier. Cela provoque cholestérol, surpoids amenant des crises cardiaques, tout ça. Oui il y a dans la viande des éléments importants de notre alimentation (fer et vitamine B12 principalement), mais ça se trouve ailleurs - en moins grandes quantités, mais suffisantes. Les besoins de notre organisme sont, en tous cas, pleinement satisfaits en mangeant de la viande une fois par semaine, et les deux repas carnés quotidiens de notre société sont plus nocifs que bénéfiques. Et avec du soja, des légumineuses (pois cassés, lentilles, pois chiches, haricots...), on trouve tout ce qu'il faut. De toutes façons je mange des produits laitiers lorsque je ne suis pas à la maison ou lorsque c'est de récup, donc je suis moins obligée de faire attention.

Raison éthique : je n'ai pas besoin de tuer d'autres animaux pour vivre, et je préfère m'en abstenir. Pour moi, une souffrance inutile ne se justifie pas. Si cela était nécessaire à ma survie je le ferais sans doute, de même que je mangerais de la chair humaine si je n'avais pas le choix. Les critères du genre "c'est naturel de manger de la viande" me sont étrangers : c'est naturel aussi d'avoir besoin de pisser et vous attendez pourtant d'être aux chiottes, naturel d'avoir envie de faire du sexe avec des gens et ça ne vous empêche pas d'attendre leur accord (enfin j'espère). Je ne porte pas de jugement sur les choix différents, l'éthique est personnelle. Mais, non, ce n'est pas une souffrance que de renoncer à la chair animale. Ça demande quelques efforts au début, maintenant ce n'est simplement plus dans mes habitudes. Oui c'est un luxe d'avoir ce choix, mais c'en est un aussi de consommer de la viande et puisque nous avons le choix, il n'y a pas de honte à le faire.

Raison écologique : Les quantités de viande consommées dans les pays développés nécessitent la production industrielle (parler de "production" pour des êtres vivants me choque, mais puisque les animaux sont considérés comme des produits...). Or, cette production est très coûteuse en énergie, puisqu'elle nécessite de produire des céréales qui ensuite nourriront les animaux : utiliser ces ressources agricoles pour nourrir les humains permettrait de varier davantage les cultures, et économiserait des ressources. Il serait ainsi nécessaire de produire moins, ce qui permettrait de réduire le rendement demandé aux cultures, et donc de limiter les engrais et pesticides très polluants. De plus, les élevages industriels produisent des déchets (ammoniac qui se déverse dans les eaux, saccageant ces écosystemes fragiles ; méthane dans les airs, augmentant l'effet de serre...).

Raison politique : L'actuelle sur-consommation de viande est justifiée par un système dans lequel certainEs cherchent le profit sans souci des conséquences, produisant avant tout injustices, souffrances, exploitations. Beaucoup de pays pauvres vendent leurs céréales à des pays riches afin que ceux-ci nourrissent leurs élevages, alors que les populations y souffrent de la famine. L'élevage industriel n'est qu'un produit parmi d'autres de multinationales qui placent leurs bénéfices au-dessus de toute considération morale. Et arrêter de tuer pour vivre, c'est arrêter de reproduire une domination / exploitation, et c'est déjà un début.

Voir aussi :
Pour une alimentation et une société non-prédatrices
J'aime trop la viande (un peu naïf et daté mais simple)
Le Mouvement de Libération Animale

jeudi 18 novembre 2004

Aurore boréale

Y'a des moments, comme ça, où j'aimerais bien être en Islande... Mais j'ai eu mon aurore boréale, une petite explosion de couleurs pendant quelques jours. Ernest est passé, et on a échangé intensivement.

Grandes discussions, sur les genres et l'échange de savoir, sur la prescience, Raphaël Aloysius Lafferty et John Varley, sur les textes de masturbation et les choix.

Beaucoup de tendresse aussi, petits gestes affectueux quand on se croisait (mmm mes mains froides réchauffées par la peau brûlante de son ventre...) ou grands moments blottis au fond de mon lit, nos souffles formant buée dans l'air glacial de la chambre... une douche en commun en partageant l'eau chaude pour ne pas trop grelotter, une soirée de geekage côte à côte en partageant nos rires et sa main sur mon épaule crispée après la lecture de ce texte insoutenable (vous êtes prévenuEs).

Du sexe aussi, intense et passionné, qui fait valdinguer les couvertures et nous laisse étourdis de plaisir (il me dira qu'il a aimé dormir contre moi, lui qui ne suporte habituellement pas de toucher quelqu'unE pendant son sommeil).

Looses aussi, il fut en retard à son rendez-vous et rata le train d'hier... tant mieux, cela nous permit d'aller dîner au restaurant (pakistanais, végétarien : orgasme gustatif) et de revenir à pieds en parlant encore.

Et enfin, petit-déjeuner en commun ce matin, après une nuit où il a dormi dans mon lit pendant que je geekais. Glisser un mot dans son sac pendant qu'il lave son assiette, mordiller une dernière fois son cou, et fermer la porte derrière lui.

Il repasse dans quelques semaines... /me contente.

Pluridisciplinarité

Cette nuit, Lunar a enfin blogué, et dans la même veine, j'ai trouvé une amusante citation :

"A human being should be able to change a diaper, plan an invasion, butcher a hog, conn a ship, design a building, write a sonnet, balance accounts, build a wall, set a bone, comfort the dying, take orders, give orders, cooperate, act alone, solve equations, analyze a new problem, pitch manure, program a computer, cook a tasty meal, fight efficiently, die gallantly. Specialization is for insects." Robert A. Heinlein

traduction (par moi, donc probablement mauvaise) :

"Un être humain devrait être capable de changer une couche, préparer une invasion, abattre un cochon, un mouton, conceptualiser un bâtiment, écrire un sonnet, équilibrer des comptes, construire un mur, remettre un os, réconforter unE mourantE, recevoir des ordres, donner des ordres, coopérer, agir seulE, résoudre des équations, analyser un nouveau problème, répandre de l'engrais, programmer un ordinateur, cuisiner un repas savoureux, combattre efficacement, mourir gallament. La spécialisation est pour les insectes." (toujours Robert A. Heinlein, hein).

Bon, je ne compte ni égorger un mouton ni utiliser d'engrais chimiques, et je tente de réduire les ordres au minimum, mais sinon j'aime beaucoup l'image.

Donc, pour développer vos compétences, je propose à celles d'entre vous qui sont intéréssées de me contacter pour venir participer à notre super chantier de décembre, pour construire une pièce non-mixte (entre autres).

D'ailleurs, si certainEs d'entre vous habitent Dijon, je vous signale que place Darcy, tous les mardi à 19h30, l'un de mes cohabitants organise "Food not bombs" : distribution gratuite de repas végétaliens.

Et en février, il y aura un week-end de cinq jours non-mixte, pour celles qui ont envie de venir voir... on pense à organiser plein de trucs pendant cette période mais c'est encore flou. Peut-être un concert, éventuellement une représentation entre filles des "monologues du vagin", sans doute des discussions sur les genres et des échanges de savoirs divers et variés... selon les participantes.

Pour celleux qui ne comprennent pas le choix de la non-mixité :

"La non-mixité est pour nous le moyen le plus efficace de porter la question féministe et d’acquérir notre autonomie. Il est simplement plus que nécessaire d’avoir des espaces de discussions, d’actions, etc, entre femmes si nous voulons être les actrices de nos vies, de nos objectifs politiques et militants. C’est nous qui subissons la domination, c’est à nous de nous organiser pour la combattre !" (de Le point G, village féministe non-mixte contre le G8

Quels outils pour les luttes féministes ? Réflexion sur la non-mixité
plus : Débat sur les débats

Je développerai p't'être un de ces jours...

dimanche 14 novembre 2004

Le journalisme est mort, vive le journalisme !

article de Jean-Baptiste Soufron

Mon commentaire :
Les médias nous démontrent de plus en plus souvent leur inefficacité, lorsqu'ils rapportent fausses informations ou informations sans interêt (à peu près tout ce qui a trait à la politique politicienne, franchement : ça change quoi à ta vie de savoir si Chirac et Sarkozy se sont disputés dans les trois derniers jours ou pas ?). De plus, les journaux à l'heure actuelle sont de plus en plus centralisés dans les mains de quelques multinationales aux interêts évidents, peu (pas ?) de journaux indépendants sont encore publiés, ce qui nous assure que l'objectivité est passée à la trappe il y a bien longtemps. Les enquêtes se réduisent comme peau de chagrin, récemment j'ai vu une interview d'un mec qui avait publié un livre sur les dessous de l'enquête américaine contre Al-Quaïda, et le présentateur s'extasiait qu'il y ait passé deux ans. Bien sûr, pondre des sujets fouillés c'est pas rentable à court terme (et rarement à long terme). L'exploit journalistique à l'heure actuelle, c'est de mettre un mot de plus de trois syllabes en réécrivant les dépêches de l'AFP (Agence France Presse, des fois que...). Quand à la télé, j'en parle même pas (de toutes façons j'y ai renoncé y'a longtemps).

Alors oui, un journalisme gratuit, multiple, auto-critiqué, assumant sa subjectivité (le journalisme traditionnel continuant à asséner LA vérité), forcément chacunE est concernéE. Un journalisme vivant l'actualité au lieu de la subir, aussi : souvent, les gens parlent de ce qui les touche, et ont une connaissance intime du sujet, ce qui évite les approximations ou déformations du journaliste sensé tout savoir mais ne maîtrisant rien, et s'adressant à des clients. Le blog, s'affranchissant de ces rapports marchands, transmet l'information parce qu'elle le concerne et pas pas pour vendre à son lectorat. D'ailleurs, des sites comme http://indymedia.org, http://endehors.org, http://lmsi.net suivent la même démarche... journaux coopératifs d'information (définition qui s'applique aussi à certains blogs).
Un regret cependant : tout le monde n'a pas accès à cette information. Lorsque je travaillais j'ai dû apprendre à l'une de mes collègues à se servir de google, alors d'ici qu'elle sélectionne ses sites d'information fiables pour recouper leurs informations, y'a encore un pas.

Bonus : mes blogs d'information préférés :
404 Brain Not Found, Petit Padawan (en plus c'est drôle)
Embruns de Laurent Gloaguen (là il est en vacances, et des fois il trolle)
Loïc Le Meur, voir ses liens (et son titre : "Les médias traditionnels diffusent des messages, les blogs démarrent des discussions")

Sans compter que sur les critiques de films, musique, expos etc, les critiques bloguesques sont moins gentilles (comprendre "fausses") que les médias traditionnels... pas de publicitaire à caresser dans le sens du poil, faut croire !

Rires et frissons

Mardi soir. Affalée devant l'ordinateur, je m'hypnotise pour prolonger encore un peu mes trois jours sans sommeil. Soudain, un dialogue irc s'ouvre. Je n'ai pas eu de nouvelles de lui pendant plusieurs semaines, et lorsque j'ai tenté d'en prendre il m'a dit qu'il n'était pas d'humeur sociable... soit. Là, soudainement, il me demande si une promenade dans l'air froid de la nuit me tente. Sans hésiter, j'accepte : de toutes façons, à moins d'un mètre du poële ronronnant je grelotte déjà, et les errances nocturnes commencent à faire partie de nos rituels.

Premiers mots un peu timides, mais ils se réapprivoisent sans problème. Nous marchons vite, pour activer la circulation sanguine - et moi ça me fait circuler les idées, de remuer les gambettes. Vent glacial qui me transperce malgré mes multiples épaisseurs de vêtements, personne dans les rues qui nous appartiennent donc, et comme toujours nous laissons le chemin se proposer à nous, dérivant vers les rues du quartier que nous n'avons pas encore parcourues ensemble. Nous enchaînons moqueries sans méchanceté et mauvaises blagues, riant juste de nous reparler.

Quelques pas le long d'une voie férrée, qui nous offre le passage d'un train comme éphémère illumination. J'en profite pour lui demander de me tenir la main, et nous finissons ainsi la ballade.

Il me vole un baiser devant la porte de la maison et part à grands pas. Je vais me coucher souriante. Je me demande quand je le reverrai...

Sciences humaines appliquées

Nuit de geekage, côte à côte, à travailler sur wikipédia et discuter sur irc. Nous parlons de la densité de population en Islande : 300 000 habitantEs pour une surface égale à 1/5 de la France. Arf, en train de se rouler une cigarette avec mon tabac, réalise tout à coup : "Vaut mieux qu'ils tombent pas en rade de clopes, hein."

Referers

J'ai retrouvé mes statistiques. J'ai beaucoup ri en lisant les requêtes, alors je vous fais profiter d'une sélection :

<br />orgasme anal homme : cette recherche revient souvent. Bon, alors techniuement si j'y suis arrivée vous devriez aussi pouvoir, d'autant plus que les hommes ont une prostate qui décuple les sensations, parait-il.
<br />poeme frere soeur : c'est mignon, j'y penserai...
<br />voeux de bonheur suite : ben pareil à toi, hein !
<br />reconnexion et secte : l'un m'interesse pls que l'autre, à vrai dire.
<br />restaurant lettonien : j'en connais pas mais si t'as une bonne adresse, refile !
<br />j'ai fait des choses atroces : ça dépend toujours de quel point de vue on se place, tu sais. Relativise !
<br />avoir envie de choses impossibles : ça m'arrive aussi, mais "Soyons réalistes, rêvons l'impossible" qu'illes disaient en 68. Oui ok, on voit ce que ça a donné.
<br />poux peigne : ça y est le problème et réglé.
<br />weblog piscine sous l'eau : ça existe l'ordinateur amphibie ?!?
<br />double pénétration : je t'en donne des nouvelles dès que j'ai essayé, promis.
<br />glazman bloukblouk : ah oui ça m'a énervée aussi.
<br />blog dans ma piscine : à la réflexion, si tu vides ta piscine ça doit être jouable.
<br />cacher les suçons : foulard, fond de teint ou col roulé. M'enfin y'a pas de honte non plus, hein...
<br />colocation la reunion : c'est toujours houleux, bon courage.
<br />la creme and danoise and feuillete : appétissant !
<br />orgasme et positions anal : ajouté ça das mes liens
<br />camion decore mariage : tu veux vraiment faire cette bêtise ?
<br />aiguilles tortures : phobie des aiguilles, personnellement, mais les goûts et les couleurs, tout ça. Amuse-toi bien.
<br />bars reykjavik : y'en a de fameux. Et je te rappelle : " Skul".
<br />les choses vont de travers : choppe-les latéralement alors !
<br />torse nu d : j'aimerais avoir la fin de cette requête, ça semble interessant.
<br />surnoms d'amoureux : j'ai renoncé depuis quelques temps. M'enfin parmi les plus ridicules y'a "roudoudou", "mon lapin (e sucre), "mon nounours", "bichounet", et une fois partiE on improvise très bien, je te fais confiance.
<br />voisine nue : j'en ai jamais vu, mais on peut toujours espérer. Sauf que y'a le jardin en face de ma fenêtre... mais avec l'hiver, les arbres vont pas tarder à être nus.
<br />ecrire pour une invitation cremaillere : je fais ça simple en général, du genre "Viendez les potes!"
<br />je suis une princesse : comme ça on est deux.
<br />calins habilles sans penetration : agréable, hein ? ;)
<br />marre grenouille : voir avec ma soeur
<br />amour libre vacances pratique : c'est pratique, effectivement, mais t'es pas obligéE de le réserver aux vacances..
<br />auto-mutilation doigts : pas compétente... Kobal peut-être ?
<br />orgasme de ma soeur : humpf, là encore vaut mieux lui demander... si je vous raconte ce qu'elle me dit elle va m'en vouloir, déjà qu'elle a pas voulu répondre à mon questionnaire !
<br />sexe shop a nantes : pagesjaunes.fr, moi j'en connais pas. Mais ça se trouve en général près des gares...

mardi 9 novembre 2004

Hiver

C'est l'hiver. Pas parce que le jardin est presque vide, pas parce que mes cycles de sommeil se font longs (mais rares, j'ai dormi 3h depuis 3 jours). Pas non plus parce que la maison est presque vide, et pas non plus parce que je vais faire de la soupe.

Non. En hiver, juste, il fait froid ! Premier hiver hors d'un appart chauffé et douillet, le poële chauffe heureusement le salon mais pas le reste de la maison (et on a plus beaucoup de bois). J'entasse des couvertures sur mon lit, je traîne des plombes avant d'en sortir, le jardin est une activité où on peut s'activer et c'est revigorant, nos récups sont pleines de navets et radis noirs, je suis de nouveau malade. Faut dire, si je passais pas mes journées assises devant Wikipédia...

samedi 6 novembre 2004

Émotion

J'ai trouvé ces quelques rimes très jolies...

"si je suis froid, et si tu es belle
dis toi que même sur les galets
la mer dépose le goût du sel."

antoine
(en plus son blog s'appelle compte de faits, et c'est un titre auquel j'avais pensé avant de me décider...)

J'aime bien ces quelques lignes. Référence à la mer, mon éternelle consolatrice, apaisante étendue. Sel des larmes, de l'océan... j'aime moins la référence hétéronormée froid/belle, m'enfin...

Questionnaire masturbation

Puisqu'il existe plein de questionnaires sur le net, et en particulier sur les blogs, mais que ce sujet n'est jamais abordé - rompez le tabou vous aussi !
Post potentiellement choquant pour les plus prudes, et qui va me valoir quelques recherches google mal appropriées...

<br />1) Avec quelle fréquence te masturbes-tu ?

Assez peu quand j'ai des gens dans mon lit, parfois dix fois par jour... en ce moment, matin et soir.

<br />2) A quoi penses-tu quand tu te masturbes ?

Parfois à rien, à des couleurs, à ma journée ou à ma liste de courses. Parfois j'élabore des fantasmes très compliqués, parfois je repense à des fois où j'ai fait du sexe avec quelqu'unE et où c'était bien, parfois je repense à certains post de Lilalique ou Anne Archet qui m'ont émoustillée...

<br />3) T'es-tu déjà masturbéE devant quelqu'unE ?

Souvent. La première fois, il était très surpris... j'adore me masturber pendant que quelqu'unE me lèche et/ou me caresse d'autres partie du corps. J'aime aussi me masturber lorsque j'ai quelqu'un en moi, double plaisir.

<br />4) Te masturbes-tu vite pour avoir un orgasme, ou en cherchant d'autres plaisirs ?

Souvent pour avoir un orgasme, mais je cherche d'autres plaisirs...

<br />5) Parles-tu de masturbation avec des gens ?

Avec ma soeur, depuis quelques années, et depuis peu avec quelques personnes... et ici, y'a quelques jours.

<br />6) Est-ce-que tu te donnes du plaisir anal ?

Rarement. J'aime la sodomie mais c'est un plaisir que je me donne peu lorsque je suis seule (penser à acheter un plug).

<br />7) Main droite ou main gauche ?

Droite, quasiment toujours - je suis handicapée avec ma main gauche. Pareil quand il s'agit de caresser quelqu'unE.

<br />8) Lieux/ situations excentriques ou toujours dans ton lit/ ta douche/ tes chiottes ?

Souvent dans mon lit, parfois la douche ou les chiottes (notamment lorsque je travaillais et que je lisais les blogs cités plus haut). Mais aussi à l'école quand j'étais en primaire, dans différents salons, au jardin, à la plage, enfin partout où le désir me (sur)prend.

<br />9) Utilises-tu des accessoires pour pratiquer ton auto-érotisme ?

Peu - je ne me suis pas encore procuré les outils ad hoc... mais j'y pense ;)

<br />10) La douleur fait-elle partie de tes jeux sexuels ?

Je me pince parfois les tépons un peu fort, et mes ongles s'enfoncent dans mes cuisses, et j'aime tirailler les poils de mon sexe.

<br />11) Plutôt sur le dos ou sur le ventre ?

Sur le dos, j'ai même été surprise quand ma soeur m'a appris il y a quelques années que certaines se caressent sur le ventre - ça coupe la circulation dans la main...

<br />12) Quel est ton fantasme du moment ?

Depuis un bon moment, la double pénétration. Mais celui-là, je vais le réaliser, même si j'attends les circonstances idoines. La féssée. Un harem d'hommes bien disposés. Et quelques autres que je n'aimerais pas voir réalisés.

<br />13) Alors, ça fait quoi de rompre le tabou ? GênéE ?

Bizarre... et comme un poids de "ça se fait pas" en moins :)

jeudi 4 novembre 2004

Blague anarcho-geek

J'aime bien que les gens que j'aime viennent découvrir ma maison, ma vie. Lundi, sebc est passé et je crois /espère qu'il a apprécié sa visite. Je lui ai montré le jardin boueux, l'infokiosque dans lequel il a ramassé des brochures, la salle de bains rouge et noire. Il a même assisté à une réu habitantEs, après laquelle notre discussion a donné ça :
sebc : "Disons que sans formalisme, tu te retrouves avec des trucs comme C ou java."

Bientôt tu ne seras plus un geek, hein ;)

Grammaire féminisée

Explication en première page de toutes le bonnes brochures :
Par " féminiser " le langage, on entend bousculer cette bonne vieille grammaire, qui voudrait faire primer le masculin sur le féminin. Cet état de fait n’est pas anodin. Le langage est un reflet de notre société patriarcale : il entretient la domination d’un genre sur l’autre. Parce qu’il est notre premier mode d’expression, il a une fonction fondamentale, et peut être utilisé à bien des fins. S’il est structuré, le langage est également structurant : il conditionne notre pensée, la formate, il guide notre vision du monde. Remodeler le langage c’est refuser une domination, construire d’autres inconscients collectifs.

J'aime bien cette explication, mais je vais développer.
D'accord, la féminisation du français est étrange - puisque nouvelle. Cela signifie-t'elle qu'elle soit mauvaise ? Pas si sürE. La langue est un outil de communication, et comme tous les outils, elle nécessite d'être adaptée à l'usage qu'on veut en faire. Ainsi, le langage SMS pour des communications rapides n'est cependant pas adapté aux discussions philosophiques, ou les langues ultra-spécialisées hermétiques aux non-initiés (informatique comprise), permettent d'affiner les concepts/recherches dans un domaine mais pas d'expliquer un exo de maths à unE enfant.
CertainEs conservateurices voudraient figer le langage, et trouvent que toute modification est "laide", prétendent ne pas pouvoir lire un texte féminisé. Alors... un texte mal féminisé est difficilement lisible, de même qu'un texte mal orthographié, par contre lorsque c'est bien fait, le temps d'adaptation est très court.

Et surtout, il y a de bonnes raisons pour féminiser. La langue formate la pensée : on ne pense pas pareil en français, anglais, allemand (pour ne citer que les langues dans lesquelles il m'arrive de penser). La pensée arrive à la conscience sous forme de mots, et ces mots imposent leurs contraintes à la pensée. Or oui, il y a d'autres luttes importantes pour les femmes, il suffit de penser au harcèlement sexuel, aux différences de salaires, au manque de crèches ou au peu de femmes à des postes de pouvoir. Mais je ne pense pas que la langue soit accessoire : grandir dans un environnement qui les exclut des rôles "dominants" (docteur, professeur, auteur, chef...) et invisibilise leur présence dans des groupes mixtes est certainement une bonne façon d'inculquer aux femmes à se taire et rester derrière. La masculinisation a cet effet : si je vous dis "docteur" ou "procureur", votre représentation mentale sera un homme. Cela influe sur la façon dont on se construit...
Le français ne connait pas de neutre pour dépasser ce clivage masculin/féminin. Alors ce qui s'appelle féminisation de la langue est en fait une "universalisation". Ainsi, un masculin pluriel reste un masculin pluriel ("ils ont un pénis"), par contre un pluriel mixte arrête de nier la présence de femmes ("ils/elles viennent demain").

Comment féminiser ?

ChacunE utilisera la forme qui lui convient. Par contre, je conseille de choisir une forme et de s'y tenir à l'intérieur du texte.

- les pronoms :

  • singulier (pour parler d'une personne de sexe indéfini) : ille, el
  • pluriel (groupe mixte) : illes, els, ils/elles

- les noms :
ça dépend de la forme :

  • terminaison en -eur, -euse donnera "amoureureuse" ou "amoureux/reuses"
  • terminaison en -er, -ère donnera "postier/ère" ou simplement "postièrE"
  • terminaison qui prend un -e : on le marque, ainsi "amiE", "ami(e)", "ami-e"...(si l'on se contente d'écrire "amie", c'est un féminin donc ça ne dégenre pas, m'enfin certainEs utilisent la féminisation systématique pour contrebalancer la masculinisation)

Ainsi de suite, et puis c'est un peu selon votre imagination et vos préférences. Après tout, la langue que vous utilisez est votre outil !

- les articles :
un/une, unE, un(e), un-e
le/la, lea, lae

- les accords :

  • en français, la plupart des adjectifs prennent un -e au féminin, donc comme sur les noms ci-dessus : au choix, on rencontre "intelligentE", "intelligent(e)", "intelligent-e" - parfois, le féminin rajoute une/des lettre(s) : "francHE", "violetTE"...
  • pour les adjectifs qui changent de forme, le plus courant est de mettre les deux : ainsi "beau/belle" (quoiqu'ici on pourrait mettre "belLE"), "courageux/euse"...
  • certains adjectifs sont neutres : juste, étrange, féroce, humanitaire, égoïste, équivoque...

Plus tous les petits mots : quelqu'unE, certainEs, chacunE, touTEs,...

Maintenant, c'est de lire un texte qui m'exclut qui me gêne. Habituez vos yeux !

Sexisme et grammaires scolaires
Que nous apprend l'histoire de la langue ?

mercredi 3 novembre 2004

Le FBI attaque Indymedia - réaction

Manifestation demain, 13h30 devant le consulat d'Italie à Dijon, pour protester contre l'intervention du FBI qui a saisi hors procédure un serveur indymedia en angleterre, sur demande des gouvernements suisse et italien. Détails sur indymedia, et vous pouvez voir ici le tract

Ça rend sourdE

Quand j'avais neuf ans, pour la première fois, je caressai mon clitoris assez longtemps pour avoir un orgasme. Je connaisssais déjà assez bien mon corps, il n'y avait pas beaucoup de tabous à la maison et je m'étais livrée à quelques explorations de mon sexe, sans oublier que nos jeux de chatouilles avec mon frère avaient révélé la sensibilité particulière de cet endroit. Je savais que pour faire un enfant, un homme et une femme "faisaient l'amour" et que c'était agréable. Mais cette découverte du plaisir solitaire fut pour moi un choc et une illumination.

Je crus être la première à découvrir cette merveille : si les autres l'avaient connue, il m'était inconcevable que personne n'en parle. Associant sexe et procréation, j'eus peur de tomber enceinte - et me rassurai : après tout, je n'avais pas encore mes règles (mes peurs à ce sujet s'apaisèrent lorsque je posai de façon détournée quelques questions de biologie à ma soeur). Par contre, cela m'amena à m'interroger sur l'utilité des hommes : certainement, si je pouvais seule me procurer autant de joie, le mariage dont on me parlait n'avait plus aucun interêt pour justifier ses inconvénients qui me sautaient aux yeux chez toutes les épouses que je rencontrais. Quand aux enfants, je n'en voulais pas - ou alors adoptés, la souffrance de l'accouchement ne se justifiant pas - et je ne comprenais donc pas que certaines s'encombrent d'un mari si elles pouvaient les faire seules.

Ca, ce sont mes mots d'aujourd'hui, mais les pensées sont d'époque. Ensuite, lorsque j'eus dix ans, je suis allée à l'internat où j'ai découvert en même temps le mot "masturbation" (et sa conséquence logique : le concept, donc la pratique, existaient avant moi) et le tabou s'y rattachant (ceci expliquant que je n'en aie pas entendu parler avant, mais me semblant déjà aberrant). J'appris donc à me caresser très silencieusement, parce que la révélation de mon auto-sexualité aurait provoqué une mise à l'écart absolue de la part de mes camarades, mais n'envisageai jamais l'abandon de la pratique : à l'époque, et encore aujourd'hui, c'est mon somnifère préféré, mon réveil préféré, et le moyen le plus sûr, pratique, rapide d'avoir du plaisir.

Alors oui, j'aime faire du sexe, avec des garçons et/ou des filles, à deux ou plus, génitalement ou avec toute partie de mon corps qui me chante, doucement ou frénétiquement, mais jamais je ne me lasse de mon propre corps, et je crois que ma sexualité ne serait pas aussi satisfaisante si, en premier lieu, je n'avais pas appris à prendre du plaisir avec moi-même. Depuis quelques temps, je tente de casser ce tabou, de parler de masturbation avec d'autres filles (jusqu'à présent, la seule avec laquelle j'en avais vraiment parlé c'est ma soeur). C'est dur d'en parler, et je réalise que pour la plupart, c'est quelque chose de honteux, gênant, qu'elles vivent pas ou peu, et souvent mal - ça m'effraie. Tous mes partenaires masculins manifestent de la surprise lorsque nous faisons du sexe pour la première fois, et je ne comprenais pas : je n'affectionne pas particulièrement des positions exotiques, la sexualité me semblait simple. Jusqu'à ce que Anneric me fasse réaliser que c'est mon aisance, le peu de complexes que j'ai par rapport à ma sexualité qui est rare. Et pourtant je me trouve encore pleine de blocages... Je suis effrayée en pensant à ce qu'avaient pu être leurs expériences avec d'autres filles, effrayée pour ces filles qui ne connaissent pas leur corps : comment un partenaire pourrait-il leur procurer du plaisir si elles ne peuvent leur montrer ? Il n'y a pas si longtemps, une femme n'était pas censée prendre du plaisir lors de l'"acte sexuel", maintenant la libération sexuelle en a fait une quasi-obligation, mais sans décomplexer assez le sexe pour que la sexualité féminine soit épanouissante - autre façon de reproduire la domination sexuelle de l'homme sur la femme... Arg!

La masturbation, c'est aussi un moyen de vivre ses relations de façon plus épanouissante : chacunE s'autonomise pour ce qui est de son plaisir, ça permet de ne pas être dépendantE de son/sa/ses partenaire(s) pour sa satisfaction, mais aussi d'être libéréE du désir de l'autre : si elle/il a envie et moi pas, il/elle peut très bien se satisfaire seulE - je ne dois pas m'en sentir responsable, si elle/il est frustréE. Et puis faire du sexe avec quelqu'unE, ce n'est pas forcément pratiquer la pénétration, et j'aime bien branler mes partenaires, qu'ils/elles me caressent, me titiller le clitoris devant elleux, les voir se palucher ou s'introduire des choses dans des orifices...

Mais bon, la théorie c'est bien, maintenant la pratique m'appelle. Je vous souhaite bien du plaisir!

voir aussi : [[http:gendertrouble.org/article.php3?id_article=39 Mon plaisir est à moi]], par intrigeri sur Gendertrouble
Le titre est celui d'une brochure sur le sujet, parue il y a quelques années.//

mardi 2 novembre 2004

Féminisme, antisexisme, questions de genres

J'ai été choquée à la lecture du dernier post de tessa au hammam, où elle écrit : "les femmes qui décidemment n'ont plus aucune décense et aucun amour propre, celles qui se balladent nues, pas épilées, pas fermes et qui se vautrent dans des positions dégueulasses, exhibant jusqu'au plus profond d'elles-mêmes."
Je suis horrifiée de lire ça. Qu'est-ce-qui te dérange, tessa ? Tu voudrais que l'épilation, les régimes et autres lipposucions soient obligatoires ? Que celles qui ne correspondent pas à ces critères de beauté ultra normée et soumise à la mode soient interdites dans les rues ? Tu trouves ton sexe de femme "dégueulasse" ?
Eh bien, après y'en a qui disent que le féminisme est fini... j'ai comme l'impression qu'il reste tout à faire. Je suis biologiquement femme, et je suis très fière de ne pas m'épiler. Si certainEs trouvent ça indécent, je ne peux que regretter leur formattage par les pubs et autres séries télévisuelles qui leur imposent LA façon d'être femme, mais non, je ne me sens pas obligée de correspondre à ces standards pour vivre, être heureuse, me sentir jolie. Si ta pudeur est mal placée, qu'au moins tu la gardes pour toi et n'impose pas aux autres la façon dont elles devraient être ! Je ne rêve pas de devenir Barbie, blonde anorexique aux seins siliconnée, peau lisse et bronzée aux UV, ricanant aux blagues des garçons - et je n'accorde à personne le droit de décréter mon apparence idéale. Mon sexe (pas épilé non plus, hein) me procure beaucoup de plaisir et je le trouve très beau, ainsi que ceux des femmes avec qui j'ai eu l'occasion de faire du sexe. Je n'ai pas de honte à le montrer (oui, il y a des gens pour qui l'épilation intégrale n'est pas le premier critère de sélection des partenaires sexuels), et je ne vois pas pourquoi les femmes dont tu parles auraient eu à le cacher dans un hammam, lieu historiquement nudiste - si tu es pudique, reste dans ta salle de bains mais ne va pas porter tes complexes là où les femmes se sentent libres de vivre leur corps comme elles l'entendent.

Hier soir, j'ai découvert le site Les Mots Sont Importants, et cet article "Voile et string : même combat ?", par Pierre Tevanian m'a fait réaliser que, oui, le débat sur le voile n'est qu'une autre manière de s'approprier le corps de ces jeunes filles. Leur interdire de le porter, comme les y obliger, revient à décider ce qu'elles doivent porter ou pas - intrusion injustifiable dans le privé de ces élèves. Pour information, je rappelle que la loi sur la laïcité, héritière de l'édit de Nantes, avait pour but de permettre l'égalité des droits aux individuEs quelle que soit leur religion, et pas d'obliger à nier celle-ci sous peine d'être excluE.

Simone de Beauvoir a écrit dans Le deuxième sexe : "On ne naît pas femme, on le devient." C'est expliqué et developpé ici : Le piège de la "cause des femmes" - Eléments pour un mouvement antisexiste post-féministe, par Eric Macé. J'aime beaucoup cette superbe phrase : "Autrement dit, puisqu’on ne naît ni "femme", ni "homme", ni "hétérosexuel", ni "homosexuel" (au sens de la domination masculine) - ne le devenons pas." Ceci dit, je ne pense pas que le féminisme soit dépassé... il me semble que les luttes féministes et transgenres sont parfois contradictoires mais fortement interdépendantes - car abolir le genre, c'est bien, mais dans une société où le rôle "féminin" est associé à la soumission, les choix sont truqués.

La flemme de finir, j'y reviendrai forcément un de ces jours, m'enfin en attendant y'a des trucs interessants là :

Infokiosques thématique genres
Gendertrouble qui secoue un peu les évidences intégrées (ou pas).

lundi 1 novembre 2004

Particularités de squat

Je suis rentrée hier dans la nuit. Il n'y a pas grand-monde à la maison, mais quelques changements : le projet de repeindre la salle de bains en rouge et noir est terminé et plutôt impressionnant (en particulier la frise de vibromasseurs, le rideau en plastique noir devant les chiottes et la mosaïque de miroirs dans la douche - voir ici), certainEs sont partiEs pour quelques temps et me manquent un peu, le réseau de la maison a un nouveau disque dur et l'infokiosque a été radicalement trié. Et les bocaux ont disparu.

Recontextualisation : toute notre vaisselle est de récup' - c'est dingue la quantité d'assiettes, plats et marmites qui finissent dans les poubelles ! Les gens normaux mangent dans des services assortis, ce qui implique que les dépareillés ornent notre table. Or, bien entendu, les verres ont une espérance de vie assez faible - donc peu arrivent jusqu'à nous, et l'utilisation en collectivité leur réussit assez peu. L'usage, dans beaucoup de squats, est donc de boire dans des bocaux - vous savez, ceux dans lesquels on conserve cornichons ou confiture ? Or, ici, s'est entamée la polémique entre les défenseurs du bocal et ceux du verre à pied (pas de demi-mesure, donc). Régulièrement, certains massacrent nos jolies collections de contenants hétéroclites de récup (dont je suis défenseuse), et bien sûr les verres aristocratiques résistent mal aux bassines de lavage. Tout ça pour dire que, en mon absence, les bocaux ont subi un revers, une extermination... mais ils reviendront !

Sinon, retour à la maison plutôt chaleureux. Manque de tabac hier soir, mais on a partagé la dèche, puis matage d'un manga (le japonais sous-titré anglais c'est pas évident à suivre), et ce matin il m'a fallu plus d'une heure pour sortir de mes couvertures : la température glaciale de la pièce m'effrayait un peu, et je savais que ce sera comme ça tout l'hiver... Soirée de geekage dans le salon (paraît que faire "ping" en ouvrant un dialogue irc c'est über-geek, moi j'avais pas réalisé), BohwaZ à côté partageant ses Pérusse et moi répondant au téléphone, ouvrant la porte (soir de concert...) et accueillant deux sympathiques canadiennes ainsi qu'un cohabitant de retour de tournée. Un peu d'animation, quoi.

Ah, et j'ai découvert qu'en canadien, réveil se dit "cadran". Etrange, non ?

Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.